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Dika Mem, taille leader
A seulement 25 ans, Dika Mem est devenu un des leaders de l'équipe de France et, même, un des meilleurs joueurs du monde. Et il n'est pas parti pour s'arrêter là.
La météorite Dika Mem est en marche, et personne ne semble capable de l'arrêter. Passé en six ans de Tremblay en France, en Proligue, à champion olympique et double vainqueur de la Champions League, l'arrière droit suit, encore plus depuis trois ans, une trajectoire stratosphérique. "Un des meilleurs joueurs du monde" acquiesce son copain Yanis Lenne, qui suit son évolution depuis les équipes de France jeunes, où les deux gauchers se sont cotoyés. "Un des garçons qui comptent dans cette équipe de France" appuie Nikola Karabatic, aux premières loges pour assister à l'éclosion du talent Mem. Et à 38 ans, l'ainé de la fratrie Karabatic en connait un rayon en leaders...En 2017, Mem faisait figure de 17ème homme, rentré par la petite porte pour palier un forfait de Luka Karabatic. Quinze petites minutes de temps de jeu pour une médaille d'or en fin de compte, l'histoire était déjà en marche.
"J'ai envie de jouer tous les matchs"
Depuis, Dika Mem a tout écrasé sur son passage. En club, où il soulevé les deux dernières Champions League avec le FC Barcelone, se classant par la même occasion deuxième buteur de la compétition à chaque fois, sans tirer les jets de 7m. En sélection, il a du attendre quatre ans et demi et les Jeux de Tokyo pour remporter un nouveau titre. Une attente qui n'a fait que l'affamer encore plus. "Bien sûr qu'on a toujours envie de plus, bien sûr que j'ai envie de tout gagner. J'ai envie d'avoir ma place, d'avoir un rôle, de jouer tous les matchs" continue le gaucher. Ludovic Fabregas, aux premières loges pour juger de son évolution à Barcelone, ne tarit pas d'éloge sur son coéquipier en club : "C'est quelqu'un qui aime les responsabilités, qui a envie de les assumer. Cette année, il a vraiment pris une nouvelle dimension, que ce soit en club ou en équipe de France."
Le jeu tourne naturellement autour de lui
Le sélectionneur Guillaume Gille, sollicité pour donner son avis, est tout aussi dithyrambique : "A son poste, c'est quelqu'un qui est ultra dominant, qui a connu une ascension très rapide et qui pris énormément de poids dans les résultats de par ses qualités." Alors forcément, quand Dika Mem est en tribunes, comme pendant cinq matchs de ce championnat du monde, il faut tout réinventer, ou presque. Car Dika Mem a les capacités techniques et physiques pour que le jeu tourne autour de lui. "De par sa palette de tir qui est impressionnante, il est capable de transpercer beaucoup de défenses. Il a en plus un duel intéressant pour quelqu'un de sa taille" continue Gille. Qui ne se prive pas d'utiliser Dika Mem plus souvent qu'à son retour. Après un retour à dose homéopathique contre l'Espagne dimanche, Dika Mem a été le troisième Français le plus utilisé en quart de finale. "En terme de rythme, y'a pas de souci. Il reste deux ou trois trucs à régler avant demain, mais on sera prêt" disait-il encore jeudi au terme de l'ultime entrainement. Il ne porte peut-être pas encore le brassard tricolore, mais Dika Mem sait monter le niveau d'un cran quand l'odeur des médailles est là. Comme les grands. Comme les leaders.
A Stockholm, Kevin Domas