EdF (M)
France - Allemagne, toujours un grand classique
C'est un grand classique du handball européen qui se jouera demain en quarts de finale, entre la France et l'Allemagne. Et même si l'expérience semble clairement côté français, l'arrivée des matchs à élimination directe pourrait niveler le niveau.
2001, 2007, 2019, tous les joueurs de l'équipe de France ont forcément un souvenir de ces batailles héroïques entre l'équipe de France et l'Allemagne. "2007, j'étais en tribunes avec mes parents, j'étais un gamin et je ne comprenais pas trop ce qu'il passait" se remémore Kentin Mahé. "Celui de 2001 avec Jackson qui marque avec son tir par en dessous" se rappelle Luka Karabatic. Celui de 2019 est certainement dans toutes les têtes, car certains étaient sur le terrain quand Nikola Karabatic a offert la médaille de bronze aux bleus à la dernière seconde à Herning. On aurait pu également évoquer le but de l'égalisation sur le gong de Timothey N'Guessan en 2019 à Berlin, climatisant une Mercedes-Benz Arena remplie de 20 000 fans teutons. Ou cette demi-finale des Jeux Olympiques de 2016, où Daniel Narcisse avait délivré l'équipe de France, là aussi sur le gong. "Ca reste un classique, peut-être LE classique dans le handball" sourit Luka Karabatic.
Des générations entières de handball ont été marquées par ces chocs mais, demain, c'est l'heure de remettre l'ouvrage sur le métier. Après une phase de poule à n'en plus finir, les Bleus n'ont pas le droit à l'erreur, "pas de filet de sécurité" comme dirait Nikola Karabatic. "On sait que si on gagne, on sera dans le dernier carré, ce qui était notre objectif. Et que si on perd, on jouera des matchs de classement. On va tout faire pour que le beau parcours qu'on a fait n'ait pas servi à rien" poussait Ludovic Fabregas hier, à la veille de la rencontre.
"Personne ne nous donnera rien"
Le rapport de force, vu de loin, semble pencher assez clairement en faveur de l'équipe de France. Cette Allemagne s'avance sans grande référence en termes de résultats, et les stars allemandes ont pour la plupart quitté la sélection, à l'image de Patrick Wiencek, Hendrik Pekeler ou Uwen Gensheimer. "C'est peut-être une équipe renouvelée, mais avec des joueurs qui jouent dans la plus grosse ligue du monde. Souvent les Allemands aiment à dire qu'ils batissent des équipes de tournoi, on est en train de le vérifier" continue Guillaume Gille. Si Juri Knorr, l'arrière gauche de Rhein-Neckar Löwen passé par le centre de formation de Barcelone semble être le joyau de cette Mannschaft new-look, elle recèle bien d'autres talents. Andreas Wolff dans le but, évidemment, mais aussi Johannes Golla et Jannik Kohlbacher sur le poste de pivot. "C'est du costaud, on a pu le voir depuis le début de la compétition. On doit arriver sur ce match avec beaucoup d'humilité, parce que personne ne nous donnera rien" prévient Luka Karabatic.
Hors de question, donc, de se projeter sur un éventuel changement de salle avant les demi-finales. Voyage à Stockholm ? Pas voyage à Stockholm ? Une bonne partie des joueurs français disaient ne même pas s'être penchés sur la question, voulant uniquement se focaliser sur le quart de finale de demain. "Le passage pour se qualifier est un peu étroit, un peu scabreux. Et la seule question, à l'heure qu'il est, c'est : comment on est capable de faire un match excellent pour mettre l'Allemagne derrière nous ?" termine Guillaume Gille. Après tout, à l'heure d'entrer sur le terrain, ce sera bien la seule chose qui comptera. Les soucis d'organisation pourront bien attendre jeudi.
France - Allemagne, le 25.01 à 20h30 (en direct sur beIN Sports 1 et TFX)A Gdansk, Kevin Domas