EdF (M)
Les Bleus ont éteint la Tele !
Grâce notamment à une prestation défensive de première ordre, l'équipe de France a climatisé la Tele2 Arena pour battre la Suède (31-26) et se qualifier pour la finale du championnat du monde.
Ils ont célébré leur victoire, mais pas trop. Ils ont dansé, salué la foule, embrassé leurs enfants, avant de vite repartir vers le vestiaire. Peut-être que les joueurs de l'équipe de France savent qu'un titre ne se gagne pas en demi-finale, mais peut-être étaient-ils juste trop exténués pour le faire. Il faut dire que le combat qu'ils ont livré face à une équipe suédoise invaincue jusque là a été homérique. Notamment en défense, où ils se sont dépouillés pour arrêter leurs adversaires. "Etre très dense en défense, c'est une nécessité pour éteindre une équipe telle que la Suède. La partie de Luka et Ludovic a été exemplaire dans l'engagement" saluait Guillaume Gille. Les deux, bien aidés par Nédim Rémili par séquences, ont concassé la base arrière et les pivots suédois. Sans Jim Gottfridsson blessé, et avec son remplaçant Felix Claar mis sous l'éteignoir, les Scandinaves en ont été réduits à envoyer des roquettes de loin. Parfois, cela a fonctionné, mais souvent, ce sont les Bleus qui ont célébré. "On avait prévu qu'en l'absence de Gottfridsson, des joueurs qui n'en ont pas l'habitude seraient obligés de prendre des responsabilités et qu'ils seraient sous pression en cas d'échec. Et c'est exactement ce qui s'est passé" souriait Vincent Gérard.
Tout ce qui était prévu a fonctionné
Les douze arrêts du portier français ont permis, dans un premier temps, à l'équipe de France de faire le trou. Six arrêts dans le premier acte, juste pour faire le match avec son adversaire Andreas Palicka, pour le portier bleu, avant de baisser l'échine dans le second acte. Mais il ne fallait pas s'y tromper. Gérard est ressorti de sa boite au bon moment, détournant notamment un tir d'Albin Lagergren à l'entrée des dix dernières minutes pour faire tourner la rencontre définitivement. "Il nous fait une partie de grande qualité. J'ai l'impression qu'on ne lui donne pas le respect qu'il mérite alors qu'il est hyper important pour nous" soulignait Dika Mem. Ce soir, tout ce que le groupe France avait mis en place et imaginé avait fonctionné. Felix Claar en difficulté au moment d'enfiler le costume de Gottfridsson ? Validé. Faire en sorte que la pression se retourne contre les Suédois ? Validé. "Il y avait un gros public, une ambiance énorme, mais aussi une pression énorme. On a réussi à fait tourner les choses dans notre sens" disait aussi Luka Karabatic.
"Nous aussi on est une grosse équipe"
Après une telle prestation, "une des plus abouties depuis le début de notre compétition" selon Guillaume Gille, il va falloir faire retomber la pression et remettre les compteurs à zéro. "On a énormément bossé, on n'a eu aucun moment pour se détendre, on a tellement donné pour préparer ce match...Là j'ai un peu du mal à réaliser le match de patron qu'on a fait" résumait Yanis Lenne. Et dès ce soir, il va falloir faire la bascule sur la finale contre le Danemark, un autre remake puisque les deux équipes s'étaient croisées à Budapest l'an dernier, avant que les Français ne finissent...avec une médaille en bois au tour du cou. Malgré les blessures (Elohim Prandi se tenait le poignet droit en zone mixte, Nikola Karabatic n'a pas mis un pied sur le terrain), il reste encore soixante minutes pour monter sur le toit du monde. "Ca va être un combat du même calibre que celui contre la Suède, mais nous aussi on est une grosse équipe. On n'a rien à envier au Danemark et on va les regarder dans les yeux" prédit d'ores et déjà Dika Mem. Ca promet.
A Stockholm, Kevin Domas