EdF (M)
Malgré les blessures, le collectif a triomphé
La liste des blessés continue de s'allonger dans le camp de l'équipe de France. Mais ce soir, cela n'a pas empêché les hommes de Guillaume Gille d'aller chercher leur ticket pour les demi-finales face à l'Allemagne (35-28).
C'est le jeu des chaises musicales à l'infirmerie de l'équipe de France. Quand Luka Karabatic en sort, Dika Mem y rentre, et quand Mem en sort, Nikola Karabatic prend sa place. Ce soir, c'est Thibaud Briet qui avait pris sa place, touché au doigt à l'entrainement hier. Mais les soucis de Guillaume Gille ne se sont pas arrêtés là, puisqu'Elohim Prandi est toujours en délicatesse avec sa cheville et que Nikola Karabatic, gardé au frais une bonne partie de la dernière semaine, s'est ressenti une nouvelle fois de son pied. "Le plan était de jouer à fond jusqu'à ce que ça refasse mal...voilà..." disait l'ainé des Karabatic après le succès face à l'Allemagne, qui l'aura vu sortir au bout d'un quart d'heure. Pour le reste, c'est Prandi qui a serré les dents pour tenir le poste : "Ca a tourné trois ou quatre fois, mais les médecins ont dit que ça ne pouvait pas être pire, alors j'ai un peu serré les dents car j'ai vraiment envie d'aider l'équipe."
La défense, baromètre de la solidarité bleue
Tous ces mauvaises péripéties n'ont pour autant pas embêté les Bleus, enfin pas visiblement plus que ça. En défense, particulièrement, ils se sont tous démultipliés pour palier aux soucis d'Elohim Prandi, bien moins à l'aise dans le secteur que Karabatic ou Briet. Ludovic Fabregas, notamment, a été très précieux quand Guillaume Gille a choisi d'étager sa défense pour perturber le feu follet Juri Knorr. "C'est un choix tactique qui a été payant, mais plus globalement, je retiens qu'on a pu compter sur tout le monde. C'est finalement le plus important, si on veut aller au bout, d'avoir seize mecs qui donnent tout" souriait le pivot après-coup. Comme dans les buts, Rémi Desbonnet a volé au secours de Vincent Gérard, on a vu un Melvyn Richardson ou un Kentin Mahé utiles dans bits des séquences de jeu. Tout n'a certes pas été parfait, mais cela a suffi pour réaliser une seconde période canon et réserver l'avion pour Stockholm. "Ca montre que, même sur une jambe, on reste encore dangeureux" souriait jaune Nikola Karabatic. Tant que ça tient...
A Gdansk, Kevin Domas