EdF (M)
Une dernière marche jusqu'au toit du monde
L'équipe de France retrouve le Danemark en finale du championnat du monde ce soir à Stockholm (21h). Pour tenter d'aller chercher une septième étoile mondiale.
Six ans. Cela fait six ans que l'équipe de France n'avait plus participé à une finale de championnat du monde, et c'est dire l'immensité de ce que les Français ont déjà réalisé en Pologne et en Suède. L'Espagne, l'Allemagne, la Suède encore vendredi, ils ont accroché à leur tableau de chasse quelques-unes des plus belles sélections de l'histoire...Et pourtant, ils ne veulent pas s'arrêter là. "Maintenant qu'on a fait tout ça, ce n'est pas pour se dire qu'on a fait le job. On veut la plus belle des médailles" sourit Vincent Gérard. Lui a déjà connu l'ivresse des sommets mondiaux en 2017, mais chez les Bleus, huit n'étaient pas sur le parquet de Bercy en 2017. S'ils n'ont pas connu le sacre, ils ont entendu, par les glorieux ainés, les récits de ces conquêtes échevelées, finies avec de l'or autour du cou. De 1995 à 2017, le handball français a régulièrement grimpé l'Everest du handball mondial. Et ce soir, à Stockholm, c'est une nouvelle opportunité de le faire, en accrochant une septième médaille au maillot.
Une seule finale perdue en onze disputées
Au delà du nombre de titres, inégalé, c'est la faculté de ces Français à remporter les finales auxquelles ils ont participé. Depuis 1995, qu'ils soient Experts, Barjots ou sans surnom inutile, les Bleus ont remporté dix des onze finales qu'ils ont jouées. "Nos ainés nous ont transmis qu'une finale, c'était fait pour être gagnée. Il y a un savoir-faire pour aborder ces matchs un peu à part" disait Guillaume Gille la veille de la finale. La seule fois où les joueurs de l'équipe de France sont descendus du podium parés "seulement" d'argent, c'était à Rio en 2016, après que le Danemark les ai fait tomber de leur piédestal. Depuis, à l'été 2021, la France a rendu aux Scandinaves la monnaie de leur pièce. Cette rivalité sans précédent au sommet de l'échiquier mondial fait passer le match de dimanche soir pour celui que tout le monde attendait. "Quand on voit le palmarès des deux équipes, on se dit que la finale de demain va être passionnante, qu'on espère cloturer avec la médaille d'or autour du cou" continue Guillaume Gille.
"On n'a rien à envier aux Danois"
Pour y parvenir, il faudra passer au dessus de la muraille Niklas Landin, du lance-roquettes Mikkel Hansen (photo) et des deux bombardiers Mathias Gidsel et Simon Pytlick. Il faudra arriver à stopper la meilleure attaque du tournoi, mais qui a aussi connu quelques ratés, que ce soit face à la Croatie au tour principal, ou même en deuxième période face à l'Espagne en demie. "Pour moi, le Danemark, c'est du même calibre que la Suède. Mais nous aussi on est une grosse équipe, on n'a rien à envier aux Danois" disait Dika Mem dans la foulée de la demie remportée vendredi. Même avec une base arrière décimée par les blessures, cette équipe de France reste taillée pour gagner. Et quand certains doutaient, au milieu de l'avalanche de forfaits de début de préparation, eux sont restés focalisés sur l'objectif. "On veut cette septième étoile" disait le sélectionneur, sans s'embarasser. "Maintenant, il reste une marche à monter. La plus haute, clairement, mais on a envie de concrétiser ce que le groupe a montré depuis un mois : cette force collective qui permet d'aller chercher les sommets" termine Nédim Rémili. Histoire de rentrer, encore un peu plus, dans l'histoire du sport.
France - Danemark, le 29.01 à 21h, en direct sur beIN Sports 1 et TF1A Stockholm, Kevin Domas