EL - Final4 (M)
Montpellier plie dans les derniers instants
Au terme d'une rencontre disputée de bout en bout, Montpellier n'est - comme la veille - pas parvenu à faire fructifier ses bonnes périodes de jeu et s'incline dans les 5 dernières minutes (29-33). Les Français terminent 4èmes du plateau et se tournent vers leurs dernières échéances de la saison en championnat et en coupe.
Il n'est jamais simple de négocier une petite finale. De retour sur le parquet de la Flens Arena, les joueurs de Montpellier, après leur lourde défaite face à Berlin, se voient opposés une autre formation allemande, celle de Frisch Auf! Göppingen. Mais si les espoirs ne sont pas les mêmes que la veille, les deux formations ont à cœur de terminer sur une bonne note. Les Français restent au complet, sous les regards d'Hugo Descat et Kévin Bonnefoi en tribunes, alors que leurs adversaires ont subi de la casse lors de leur défaite face à Granollers. Au coup d'envoi, Tim Kneule, Tobias Ellebaek, Kevin Gulliksen et Sebastian Heymann, boitillant après leur demi-finale, manquent à l'appel. Et devant son public venu en nombre à la frontière Danoise, Stas Skube nous rappelait hier leur volonté de tout faire pour l'emporter : pour bien finir le weekend, et pour leurs fans.
Un bon premier acte, mais le spectre de la veille
Comme la veille, les Montpelliérains vont parfaitement débuter leur rencontre. Un premier pastis de Rémi Desbonnet et un premier contre de Yannis Lenne vont donner le ton (2-0, 2'). En attaque, les arrières profitant des espaces dans une défense bien remuée par Stas Skube trouvent les solutions, tandis que de l'autre côté du terrain, Jaime Fernandez pose des difficultés aux arrières allemands en pointe de la 5-1. Le dispositif laisse le loisir aux numéros 2 français de jouer sur les lignes de passe, ce dont ne se prive pas Valentin Porte qui sert Yannis Lenne après une interception pour allonger leur avance à 4 unités. Un écart qui tiendra jusqu'au quart d'heure de jeu (12-8, 17').
Pourtant, sous les encouragements de leur marée verte de supporters (dont on ne jugera toujours pas les chapeaux), les Allemands amorcent leur comeback. Les arrières Josip Sarac ou Jaka Malus trouvent des espaces au forceps et remettent les leurs dans la course (12-11, 20'), ouvrant une période plus fermée avant la pause. Les Héraultais craignent le scénario de la veille, où ils avaient vu toute leur avance fondre avant la pause. C'est Julien Bos, entré en cours de mi-temps, dont les coups de canon seront salvateurs pour alimenter la marque des Français tandis que son homologue adverse Jon Linderchrone Andersen, lui rendra la pareille. Entré lui aussi pour la fin de la mi-temps, le futur joueur des Rhein-Neckar Löwen plantera 2 shoots de suite pour tenir les leurs au contact avant la pause (17-16, 30').
Montpellier peine face au mur vert
De retour sur le terrain, le golgoth Blagotinsek égalise rapidement avant que David Schmidt ne donne l'avantage aux siens pour la première fois de la rencontre (20-21, 36'). Charles Bolzinger, entré à la pause, parviendra à arrêter quelques ballons, Kyllian Villeminot ou Julien Bos trouveront quelques solutions dans la défense blanche et verte, et Arthur Lenne redonne un peu d'air à son équipe (24-22, 40'). Une respiration de courte durée, car la seconde exclusion de Valentin Porte en 5 minutes, couplée à d'importantes difficultés à trouver des solutions dans une défense compacte, va permettre aux Allemands de maintenir la pression (24-25, 45').
Le temps mort de Patrice Canayer fera du bien aux siens, et Kyllian Villeminot pante rapidement deux pralines dans le but de son ancien partenaire Marin Sego, pendant que Charles Bolzinger monte en température (27-26, 49'). Markus Baur répond rapidement par son temps mort, qui relance rapidement la dynamique de son équipe. Avec un Kresimir Kozina ne manquant aucune occasion en pivot ou sur engagement, Marcel Schiller a l'occasion, sur pénalty, de monter l'avance des siens à deux unités pour la première fois de la rencontre (27-29, 52').
Göppingen enflamme le match
Alors que Göppingen tient le match sur un nouveau but de Kresimir Kozina, Josip Sarac va écoper d'une exclusion, puis d'un carton rouge pour contestation (28-30, 55'). Un fait de match qui va enflammer les supporters de Göppingen et Berlinois dans une fin de match qui s'emballe vite. Marin Sego, transporté par une salle en ébullition, stoppe Bos sur pénalty puis Jaime Fernandez sur une situation pourtant avantageuse. Des parades salvatrices qui permettent à ses coéquipiers de s'offrir des buts faciles en contre (28-32, 58'). Les joueurs de Montpellier ne se relèveront pas de cet éclat et terminent leur dernier weekend européen de la saison sur une défaite (29-33).
Si la 4ème place laisse un goût d'amertume, les joueurs de Patrice Canayer auront à se remobiliser dès la semaine prochaine face à Aix, afin de préparer au mieux la finale de la Coupe de France, et conserver tous ses espoirs de revenir plus forts en terres européennes la saison prochaine, et si possible en Ligue des Champions.
À Flensburg, Antoine Piollat