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Tour de France (10/16) : Stabilisé, Saint-Raphaël veut être en "ordre de marche"
Finalement 7e de Starligue la saison dernière, Saint-Raphaël a très peu changé pendant la trêve. Benjamin Braux dispose d'un effectif qui se connaît bien et qui possède donc déjà des automatismes. L'ancien technicien nancéien et ses hommes peuvent donc espérer faire de belles choses cette saison.
Saint-Raphaël a terminé 7e de Starligue la saison dernière. Au vu du recrutement réalisé dans le Var, on pourrait presque être déçu pour le club. Le collectif azuréen était en effet solide avec de grands noms (Gérard, Robin, Dipanda, Caucheteux, Henigman, Marescot, Bataille, Chema Marquez, Vigneron...). Entre temps, les blessures et des adaptations parfois plus compliquées ont distancé Saint-Raph' du wagon du top 6. Pour autant, avec cette 7e place, Saint-Raphaël a obtenu son meilleur classement depuis 5 ans (4e en 2017-2018). Avec une bonne fin de saison et un effectif assez stable, le SRVHB peut-il prendre un temps d'avance sur ses concurrents ? Quels sont d'ailleurs les objectifs dans le Var cette année ? A plus long terme, quelle ambition conduit les dirigeants ? On a discuté de tout ça avec Benjamin Braux, qui entame sa deuxième saison aux manettes.
"Gagner en régularité"
"L'an dernier, par moment, on a fait vraiment de belles choses, mais on a été trop irrégulier, commence Benjamin Braux. Ce sera le leitmotiv de cette année, gagner en régularité et en constance." On ne peut que donner raison au technicien varois. Saint-Raphaël a pu être vraiment séduisant par moment, notamment en deuxième partie de saison. Le SRVHB a par exemple été capable de faire peur au PSG fin mai (34-37), de battre Chambéry... Mais presque dans le même temps, Raphaël Caucheteux et ses collègues ont aussi laissé des points et quelques déceptions (défaite à Istres, à Limoges...).
Comment gagner en régularité ? Déjà, la grande stabilité du groupe à l'intersaison (départ de Vincent Gérard, arrivée de Da Rosa et Brasseleur) fait gagner du temps d'après Benjamin Braux : "On a beaucoup travaillé la saison dernière et on a commencé à voir les premiers fruits sur la deuxième partie de saison. Cela prend beaucoup de temps de créer des habitudes et de la cohésion, et ce n'est pas facile. Le groupe a peu bougé, il faut que l'on capitalise sur notre travail.""Se rapprocher du wagon du top 6"
Avec ce groupe stable et quelques renforts, à quoi peut aspirer Saint-Raphaël. Le coach Braux précise : "On va essayer de se rapprocher du wagon du top 6. Même si on était 7e la saison dernière, on en était quand même assez loin (à 11 points de Toulouse). Là vu notre effectif, on va essayer de s'en rapprocher. On aimerait aussi accrocher une équipe du Top 3. Sur la saison entière, on sait que c'est quasi-impossible, mais sur un match, c'est jouable."
C'est donc un Benjamin Braux lucide mais ambitieux qui détaille les forces en présence. Forcément, on s'attarde un peu sur Chema Marquez, la pépite arrivée de Catalogne. D'abord blessé, l'arrière espagnol a ensuite confirmé tout le bien que l'on attendait de lui dans le Var en fin de saison. On comptera forcément beaucoup sur lui : "C'est un joueur atypique, un vrai impact player qui peut faire basculer des matchs. Il a eu la malchance d'être blessé, en plus de devoir s'adapter à la Starligue." Si les soucis physiques le laissent tranquille, Marquez pourrait emmener derrière lui un collectif déjà bien rodé avec de belles individualités (Bataille, Dipanda, Marescot, Caucheteux, Vigneron...).
Le pari de la formation
Derrière les cadres expérimentés, Saint-Raphaël compte aussi sur ses jeunes. Au fil des ans, le club varois donne de plus en plus leur chance à ses pépites. Certaines commencent à bien briller, à l'image de Drevy Paschal, et montrent l'exemple à leurs petits camarades qui ne rêvent que de s'imposer parmi les plus grands. Benjamin Braux garde cet état d'esprit formateur : "C'est dans l'esprit du club de former des jeunes et de les aider à se développer. On leur donne leur chance ici. Après, ils ont devant eux des plus anciens qui ne vont pas non plus leur donner leur place en souriant ! Mais ça bosse bien et l'important c'est que tout le monde progresse."
Caïs, Kouadio, Dessites, Armani, Vojinovic... sont des noms qui émergent ainsi dans le Var, à l'ombre des joueurs expérimentés et dans le sillage de ceux qui ont réussi à creuser leur trou à Saint-Raphaël (Vigneron, Mapu, Paschal...). Une blessure ou une méforme pourrait propulser ces jeunes sur le devant de la scène. Une chance pour eux et pour le club ?
Dans le Var, c'est donc ce savant mélange d'expérience et de fougue de la jeunesse que Benjamin Braux va essayer de concocter. Le SRVHB a beaucoup travaillé la saison dernière avec ses nombreux nouveaux joueurs. Cette saison, le technicien varois espère voir un effectif "plus équilibré et en ordre de marche". Si les hommes de Dipanda et Caucheteux parviennent à régulariser leurs performances, ils pourraient bien reprendre un rôle que Saint-Raphaël maîtrise bien : celui d'une équipe difficile à jouer, séduisante et qui peut déranger littéralement toutes les équipes du championnat. Sans trop de pression, mais avec beaucoup d'ambition, le SRVHB sera indubitablement à suivre en 2023-2024.
Tristan Paloc