Grâce Zaadi Deuna : "J'ai l'impression qu'on répète les mêmes choses, et ça me fait chier de l'admettre"

Après la défaite en petite finale, retrouvez la réaction des joueuses et de Sébastien Gardillou.

Pauletta Foppa : "On rate des tirs importants qui nous font mal à la tête. On les a laissé rester à distance pour revenir dans le match, on a jamais su leur mettre la tête sous l'eau. j'ai un détail qui reste en tête, celui du passage en force qu'ils ne sifflent pas pour elle et je suis sûre que ça peut être un tournant. Après, on n'a pas bien joué donc on ne va pas se plaindre non plus. Ils le sifflent pour nous à la fin et c'est exactement la même action juste avant et ça aurait pu prendre une tournure différente. On a manqué de lucidité. Ça fait douze ans qu'elles n'avaient pas fait de dernier carré, c'était sûr qu'elles allaient être révoltées. Elles ont fait mieux que nous".

Pauline Coatanea : "On avait les cartes en main, malheureusement ça a failli et derrière elles ont pris le score. La dernière action elle marque le but, on est à deux doigts de la récupérer donc c'est des détails, mais à ce niveau-là, ça ne pardonne pas. Le scénario sur la fin est presque similaire au Monténégro. On n'avait pas envie de reproduire ce qui s'était passé en 2022, mais c'est ce qui est arrivé. C'est la loi du sport de haut-niveau, ce sont des petits détails qui font que tu as, ou non, la médaille à la fin. Je trouve qu'il y a eu de très bonnes choses sur le tournoi : collectivement et dans le travail en amont. Tout le monde était impliqué, il n'y a pas grand chose à jeter."

Grâce Zaadi Deuna : "J'ai l'impression qu'on répète les mêmes choses, et ça me fait chier de l'admettre, mais c'est ce qui est arrivé. je suis très déçue, très en colère contre nous, parce qu'en termes d'énergie, j'ai l'impression qu'on a pêché. Par moments, on a réussi à avoir de l'agressivité, mais pour aller chercher une troisième place, il faut beaucoup plus."

Estelle Nze Minko : "On s'est battu, on a mis du cœur, mais ce n'était pas suffisant. C'est difficile d'expliquer le manque d'efficacité au tir. Une gardienne ça peut vite rentrer dans ta tête quand ça fait un, deux, trois ballons qu'elle te sort, que t'essaie de faire des choses différentes. Ça a joué ce soir, comme dans le match précédent et c'est tellement dommage. La situation fait référence à 2022, mais ça nous a permis de vivre de très belles choses derrière et j'ai envie de croire que si on travaille, on retrouvera les belles performances".

Sébastien Gardillou : "Je suis fier de mes joueuses. J'ai regardé les chiffres, nous sommes à 59 % d'efficacités, elles sont à 58 %. On a des lacunes, on joue avec nos armes. Elles ont fait preuve d'abnégation, elles se sont données, mais tirer fort comme un mulet dans le but, on n'a pas et elles l'avaient. Je suis néanmoins fier de l'attitude de mes joueuses, de leur niveau d'engagement, c'était mieux, mais ça n'a pas suffit. On a été un peu ambitieux sur la dernière balle qu'on essaie de gratter, mais si elle l'avait attrapé, ça aurait été tellement magnifique. Je trouve que sur cette compétition, il y a plus de positif que de négatif".

 

À Vienne, Thomas Mathiot