EURO (M)
France - Islande : comme un parfum de revanche à Cologne ?
L'Euro 2022 aura laissé des traces dans les esprits bleus et notamment après la défaite face à l'Islande, dont les Bleus ont envie de se venger.
"On est des rageux", la formule est signée Nedim Remili. Questionné sur une possible revanche à prendre demain après-midi, le demi-centre tricolore a pleinement assumé l'envie de ses coéquipiers de montrer un meilleur visage face aux Islandais. "Il y a deux ans, ils ont montré beaucoup de joie, qui a pu déplaire. Quand c'est trop criant, ça ressemble à du trashtalk", les tricolores auraient-ils donc des envies de se venger ?
L'odeur de la revanche ?
Si les tricolores ont la rage, c'est pour plusieurs raisons. La première étant bien évidemment que tout compétiteur qui se respecte n'aime pas perdre, encore moins dans un Euro et encore moins de 8 buts. Bousculés, les Français s'étaient montrés absents du défi physique proposé par les Islandais et avaient subis les assauts des attaquants de Reykjavik. Ajoutez à cela de nombreux absents liés au Covid, dont le sélectionneur Guillaume Gille et cela vous donne un bon cocktail détonnant qui aura explosé au visage des Bleus :
"J'ai le souvenir d'un match où on était passés à côté, avec un contexte particulier où j'étais dans ma chambre, suivant à moitié à la télé et à moitié au téléphone. On avait rendu euphoriques les Islandais et par la suite, ça nous avait compliqué l'accès aux demie-finales" (Guillaume Gille)
Mais la revanche est-elle vraiment sur la table ? Et bien pas totalement et c'est même le néo-veszprémien qui le dit : "Revanchard, j'aime pas trop ce mot, puisque nous on était en demi-finale et pas eux". Ce que cherche à faire les Bleus, c'est surtout de se montrer sous un meilleur jour. Si Viktor Hallgrimsson trouvait que les tricolores avaient sous-estimés les siens, ce n'est pas la version de Melvyn Richardson : "Je ne pense pas qu'on les ait sous-estimé, on savait que c'est une équipe avec des joueurs de classe mondiale. On a simplement pas proposé ce qu'il fallait face à cette équipe, ils ont simplement mieux joué que nous".
Des Islandais au bord du gouffre
Même blessée, une bête est toujours dangereuse, ça sera surement le cas de l'Islande demain après-midi. Avec une seule victoire en quatre rencontres, les coéquipiers d'Aron Palmarsson joueront leur "va-tout" contre l’Équipe de France. Une situation qui les rend imprévisible et qui garantit une rencontre disputée de bout en bout. Interrogé sur le fait que les Bleus cherchent à confirmer, que les Islandais cherchent à se lancer et que tout ça mis ensemble ferait de cette rencontre un match piégeux, le coach bleu répond ceci :
"Elle ne me parle pas trop ton analyse dans le sens où nous on est lancés dans le tour principal, avec des matchs aboutis face à de grosses nations. L'Islande, quand à elle, a fait des résultats qui ne correspondent pas aux attentes des observateurs. En revanche, là où je te rejoins, c'est sur le fait que c'est une nation qui sera dangereuse puisqu'elle va jouer son va-tout, pour tenter de rejoindre les demi-finales"
Heureusement pour nos champions olympiques, ces derniers ont eu l'occasion de croiser la route de nombreux joueurs islandais, que ce soit comme partenaire de club comme par exemple Nedim Remili avec Bjarki Elisson à Veszprèm ou bien Nicolas Tournat avec la jeune pousse Haukur Thrastarsson ou que ce soit au détour d'une rencontre en Ligue des Champions, cela ne manque pas d'occasions de jauger et de s'émerveiller du talent de ces joueurs. Les Bleus savent donc à quoi s'attendre de la part de leurs adversaires et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne va pas falloir trembler durant ces soixante minutes :
"C'est une équipe avec potentiel offensif énorme, ils peuvent marquer sur toutes les positions bien qu'ils n'aient pas les plus gros tireurs. C'est une équipe de duels, qui joue auprès, ils sont capables de gagner des duels contre n'importe quel défenseur. En plus ils ont des ailiers qui peuvent marquer sans angle. C'est une équipe qui met aussi beaucoup d'énergie et qui est dure à défendre" (Nedim Remili).
Les Français sont donc prévenus et avec cette envie d'un côté comme de l'autre de donner 100% de ses capacités sur le terrain, cela devrait nous réserver un bel affrontement.
A Cologne, Théo Alleaume