EURO (M)
Les points bleus à améliorer
Au lendemain de ce match nul, les Bleus ont pu analyser les erreurs et manquements que l'on a pu observer hier. Trois points sont majoritairement ressortis.
Accompagnée de son lot de réflexions, la nuit a été courte pour les Bleus, bien que l'orage de la veille ait laissé place à la neige d'aujourd'hui. Évidemment peu voir pas satisfait de la prestation de son équipe, Guillaume Gille se montre positif, notamment sur l'état d'esprit du groupe et du staff, tous bien décidés à aller chercher et la victoire et la qualification pour le tour principal, demain soir face à l'hôte allemand : "On est face à un premier moment de bascule dans cet Euro et je trouve que les conditions sont réunies pour que l'on assiste demain à une grande confrontation".
Lors de l'habituel point presse de lendemain de rencontre, le sélectionneur et les joueurs sont revenus sur les secteurs qui ont fait défaut aux Bleus, en mettant en lumière trois points à corriger.
Les montées de balle
Habituellement point fort de l'attaque bleue, hier soir les choses étaient toutes autres. Peu de relances, de transitions rapides, les coureurs bleus ont bien souvent ralenti la cadence afin de construire en attaque placée. Enchainant les croisés et les passes au pivot, l'habituel rouleau compresseur bleu est resté au garage :
"Ce qui nous a le plus posé problème, c'est notre efficacité en attaque et nos montées de balle. On a arrêté de jouer en seconde mi-temps. Leur jeu à 7 contre 6 nous a pas mal pompé d'énergie donc ça ralentit aussi les montées de balles." (Nikola Karabatic)
Pourtant caractéristique habituelle du jeu tricolore, les champions olympiques n'auront pas été aussi tranchants que d'habitude dans ce secteur : "C'est une force de l’Équipe de France, d'arriver à activer ce rouleau compresseur en montées de balles et là, on a pas réussi à le faire." déclarait le demi-centre de Veszprèm.
Le mauvais rythme bleu
Dès le match d'ouverture contre la Macédoine du Nord, on ne retrouvait pas l'habituelle vigueur et vivacité des Bleus. Hier soir, même chose, les tricolores étaient moins vifs, plus posés et dans la gestion, bien que cela aille à l'encontre du match. Courir, mettre la pression, imposer son tempo sont les éléments qui font le jeu des Bleus depuis plusieurs années et ces derniers n'ont pas été présents hier soir :
"Il y a eu beaucoup de moments où on a arrêté de courir alors que c'est notre marque de fabrique, on est souvent une équipe qui met l'adversaire sous forte contrainte. Le fait d'avoir aussi raté le moment de bascule, derrière on s'est mis en mode gestionnaire." (Guillaume Gille)
La gestion du pivot
Cela fait désormais deux rencontres que la défense tricolore, pourtant point fort de l’Équipe de France, est prise d'assaut par les pivots adverses. Si les Macédoniens ont été les premiers à le remarquer et à l'exploiter, les Suisses leur ont emboité le pas, avec succès puisque l'homme de la rencontre n'est autre que le jeune pivot, Lukas Laube (9/10 buts). Une vraie épine dans le pied bleu qui les aura impactés toute la rencontre, malgré une belle réponse de Ludovic Fabregas de l'autre côté (6/6). Défenseur exclusif des tricolores, Karl Konan reconnait les difficultés des Français à gérer ce secteur de jeu :
"On a mis beaucoup de temps à trouver la solution face à leur pivot et à rester plus bas. On est en échec sur la gestion du 7 contre 6. Ils nous ont fait mal et à nous de revoir ça au plus vite, car les autres équipes vont nous attendre dans ce secteur de jeu."
Le montpelliérain sait que ce secteur sera sûrement exploité par les Allemands demain soir, ces derniers disposant d'armes offensives redoutables avec notamment Juri Knorr et Johannes Golla.
A Berlin, Théo Alleaume