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Euro U20 (M) - J1

Pas d'exploit pour les Bleuets

, par Zorman

Amara Karamoko, France U20 (crédits Jan Gregorc - Rokometna zveza Slovenije)

Face à Espagne, et malgré une entame manquée, les Bleuets ont su proposer de belles choses avant de se faire distancer dans le second acte (31-37). La rencontre dès demain face aux Îles Féroés sera décisive pour la suite de la compétition.

Pour son entrée en compétition au championnat d'Europe U20, les Bleuets avaient rendez-vous à la Golovec Arena avec le champion d'Europe et du monde en titre : l'Espagne. Un adversaire plus que relevé pour débuter, pour se jauger, et espérer l'exploit dans une poule très dense.

Le début de rencontre ne sera pas pour rassurer la trentaine de supporters Français venus encourager leur équipe. Les Hispanique ont aligné leurs joueurs star, et c'est bien le Barcelonais Petar Cikusa i Jelicic qui prend le jeu à son compte dès les premiers instants en marquant les 2 premiers buts des siens en moins d'une minute. Les hommes de Johan Delattre ouvrent également leur compteur, mais la défense très haute des espagnols gênent la base arrière, et les premières pertes de balle sont impitoyablement converties en buts par leurs adversaires. Et dès la 8ème minute, après le premier pénalty de Xavier Gonzalez Unciti, le coach des Bleuets est forcé de prendre son premier temps mort (8-3, 8'). L'entrée de Michal Baran fait du bien aux troupes et le jeu français se met en route (10-7, 14' ; 13-10, 20').

Les Français prennent les devants

Au quart d'heure de jeu, le coach espagnol remplace la quasi-totalité de ses joueurs de champ. En l'absence des frères Cikusa et du meneur Ferran Castillo, les partenaires d'un Eliot Desblancs en mode diesel ne se privent pas d'accélérer le rythme, apporter davantage de percussion sur la base arrière, et refaire leur retard. Avec un 4-0 en 3 minutes, les Bleuets passent devant et mettre la pression sur leur adversaire (13-14, 23'). Les deux formations étant pleinement entrées dans leur match, elles se rendront coup sur coup jusqu'à la pause. Le retour de Petar Cikusa aidera les Hispaniques à reprendre leur destin en main : il parvient à exclure Mouhamadou Sidibe avant de marquer de lui-même sur l'action suivante (16-15, 26'). Les buts de Reyhan Zuzo (décalé sur le côté droit), Baran et l'entrée de Kylian Prat permettent aux Français de tenir le rythme avant que Djordje Cikusa ne plante un but sur le gong pour laisser l'Espagne devant au score, au terme d'une mi-temps très offensive (19-18, 30').

Kylian Prat, France U20 (crédits Jan Gregorc - Rokometna zveza Slovenije)

Le deuxième acte ne permettra malheureusement pas aux Français de tenir jusqu'au bout de la rencontre. Après 5 minutes de jeu, deux pertes de balle coup sur coup se retrouvent immédiatement sanctionnées, alourdissant l'écart (24-21, 35'). Prat puis Michal Baran parviendront à ramener les leurs à une unité avant la 45ème, mais l'Espagne se montrera plus expérimentée pour la fin de match (27-26, 43' ; 31-26, 52'). L'attaque française se grippe, plusieurs duels face au gardien sont manqués et Djordje Cikusa continue immanquablement de trouver des solutions en attaque (il terminera MVP espagnol de la rencontre avec 7 buts en 13 tirs). L'écart s'alourdit ainsi dans les derniers instants, et les Bleuets s'inclinent pour leur première rencontre de 6 unités (31-37). Une défaite qui ne change pas le programme des Français, qui devront impérativement l'emporter face aux Féroïens dès demain, même heure. On rappelle toutefois que l'écart de buts n'est pas nécessairement anodin : dans la quête à la place de meilleures 2e des poules A-B-C, si jamais deux seconds ont le même nombre de points, c'est le goal average général qui les départage. Et à ce jeu là, deux concurrents potentiels ont fait le plein de buts dès leur 1ère journée : la Macédoine (+10) et le Portugal (+12).

A. Karamoko : "Face aux Îles Féroés, c'est victoire obligatoire"

Au sortir de la Golovec Arena, les joueurs restent frustrés d'une fin de rencontre et d'un écart qui ne reflète pas les qualités qu'ils auront su montrer face à une équipe qui fait figure de grand favori de l'Euro. "C'était un début d'Euro donc c'est forcément un peu difficile, mais on est parvenu à remonter après avoir eu un début de match compliqué, relève l'ailier gauche Pierre-Alexis Favril. Je pense qu'on aurait pu resserrer notre jeu en fin de rencontre pour ne pas perdre de 6 buts. Demain, face aux Îles Féroé, il faudra absolument tenir 60 minutes pour espérer passer." Un constat partagé par le pivot Amara Karamoko, MVP français de la rencontre (6 buts sur 8 tirs), qui souhaite également que l'équipe puisse s'appuyer sur les réussites de son système défensif qui a "empêché l'Espagne de jouer son jeu habituel", et continuer le travail sur les pertes de balle. Le coach Yohann Delattre souhaite aussi relever les éléments de la satisfaction au terme d'une rencontre où la victoire aurait été de l'ordre de l'exploit. Malgré les absences au sein du groupe (le gardien Yann Pichon, le pivot Axel Lanfranchi ou l'arrière droit Belco Ayeva notamment), qui ont notamment amené l'équipe à jouer avec un droitier en position d'arrière droit pendant une majorité de la rencontre, il dispose d'un collectif plein de qualités qui saura défendre ses ambitions lors des deux prochaines rencontres, décisives.

"On savait que ce premier match allait être compliqué : on joue face au champion d'Europe, du monde, une équipe qui est mature, qui a la culture de la gagne et des joueurs qui ont aussi une certaine expérience. Même si honnêtement on n'avait pas forcément cocher cette victoire, on se doit de s'étalonner face à ce type d'adversaire. Ce que je trouve dommageable c'est notre entame de match, qui peut aussi s'expliquer par une forme de fébrilité, de manque de maturité face à un évènement comme celui-là. On n'est pas toujours allés vers le but, et quand on ne va pas vers le but face à l'Espagne, forcément derrière on est sujets à des pertes de balle. Je pense aussi qu'on aurait pu recoller à la fin et perdre sur un écart moins important, on aura sans doute manqué d'énergie, de lucidité, ou de cette habitude de construire un match sur sa durée. Malgré tout, je pense qu'on a témoigner de valeurs et d'une qualité de jeu pour parvenir à rester à hauteur à la mi-temps. On est dans la lignée de nos matchs de préparation à l'Airport Trophy. Et je pense qu'on a su rendre le match plus complexe que ce que les Espagnols avaient probablement imaginé. On doit maintenant nous tourner vers les Îles Féroé et la Suisse. Le format de la compétition qui qualifie le meilleur 2ème fait que ces victoires nous auraient été probablement obligatoires dans tous les cas. Alors d'ici demain, on va certes travailler sur les caractéristiques spécifiques de nos adversaires mais je pense qu'on a surtout à travailler sur nous. Malgré les absents, on a un groupe de qualité, peut-être un peu déséquilibré entre les côté droit et gauche, mais un groupe avec lequel on peut travailler et gagner ces matchs."

Yohann Delattre

L'équipe de France se donne ainsi rendez-vous dans cette même Dolovec Arena dès demain, même heure, pour affronter les Féroïens d'Oli Mittun, vainqueurs de la Suisse en début d'après-midi.

À Celje, Antoine Piollat

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