Euro U20 (M) - J3
Le Portugal emporte le choc face à l'Allemagne !
Dans une dernière journée pleine de chocs, la tête des différents groupes a pu être déterminée. Dans chacun des 6 groupes, un choc a eu lieu pour déterminer le vainqueur de la poule.
Dans le groupe de la France, qui s'est imposée face à la Suisse pour sécuriser sa place au tour intermédiaire, les Îles Féroé jouaient leur va-tout face à l'Espagne. Comme dit en chapô ci-dessus, eux aussi pouvaient toucher l'espoir de la première place : en cas de victoire de plus de 6 buts ou plus, ils auraient ravi la première place aux Espagnols et auraient ainsi poursuivi leur parcours vers les premières places. Mais, malheureusement pour les coéquipiers d'Oli Mittun, c'est tout l'inverse qui s'est produit. Malgré l'absence du futur Montpelliérain Djordje Cikusa, écarté pour un léger pépin physique, les Hispaniques tiennent bon face aux assauts de Mittun. La liaison entre le demi-centre scandinave et son pivot Isak Vedelsbol fonctionne à merveille, permettant à ce second de terminer MVP de la rencontre avec pas moins de 11 buts en 12 tirs. Mais en face, le collectif ibérique a la chance de le pas être trop dépendant d'un ou deux joueurs. Si le match reste disputé à la pause (17-16, 29'), l'écart va progressivement enfler dans le second acte jusqu'à atteindre les 8 unités (32-24, 51'). Mittun mettra les trois derniers buts des siens pour limiter la casse (11/15 au total), mais la défaite est logique face à une formation espagnole qui peut nourrir de grands espoirs pour la suite (36-30). Côté espagnol, le duo demi-centre/pivot a également très bien fonctionné, Petar Cikusa terminant MVP (7/13) et on pivot Victor Holguin Romero à 7 buts à 100% (dont 6/6 en première période).
Cruelle sortie pour les Féroé
Pour les Féroé, outre le rêve brisé d'une qualification miracle au tour principale, c'est celle pour le tour intermédiaire qui est compromise. En concurrence avec les groupes A et B pour ne pas être le "moins bon troisième", les Scandinaves auront souffert de leur groupe relevé, là où les Croates du groupe A ont pu gonfler leur goal average face au Monténégro, et la Serbie face à la Grèce dans le groupe B. Malgré la présence d'un contingent de supporters remarqués et donnant de leur voix, Oli Mittun, Isak Vedelsbol, Aleksandar Lacok, Jakup Egholm et consorts sortiront ainsi par la petite porte, s'assurant de terminer au-delà de la 16ème place, et ainsi de manquer le prochain mondial. Une vraie déception pour une nation montante du handball mondial, qui sortait d'une 9e place en 2022 et 8e place l'été dernier.
Poules A-B : le Portugal renverse la vapeur
Dans le groupe A, la Croatie n'aura pas été inquiétée par le Monténégro, et aura pu une nouvelle fois compter sur son arrière gauche Aleksandar Capric (8/12) et son ailier Marko Bajan (5/6). En face, c'est l'ailier gauche monténégrin Andrija Radovanovic qui aura été en tête des buteurs avec 8 réalisations en 11 tirs (34-26). Le choc pour la tête du groupe, entre l'Autriche et la Macédoine du Nord, aura tenu toutes ses promesses (20-20). Comme attendu, les deux équipes se seront livré un duel de gardiens de haut niveau, où le Macédonien Ivan Galevski (15/31, 48%) aura néanmoins pris le dessus sur l'Autrichien Leon Bergmann (9/28, 32%). Et si ce sont les partenaires du second qui débutent au mieux le match, le second acte verra les ex-Yougoslaves à la mène, bien menés - une nouvelle fois - par l'arrière droit Dimitar Uzunchev (8/10). Pour autant, une exclusion numérique mal gérée permet au portier Bergmann de score à deux reprises dans la cage vide pour ramener les siens à hauteur dans le money time (15-17, 48' ; 17-17, 51'). Le money time est irrespirable, le pivot autrichien Clemens Meleschnig met les siens devant à 2 minutes du terme, avant que le demi-centre Slavco Shuleski permette aux siens d'accrocher le match nul. Dernier adversaire des Français lors du tour intermédiaire, ces Macédoniens auront prouvé leur qualité, ont prouvé la régularité de leur gardien et leur buteur Uzunchev, et seront un sérieux prétendant à la 9ème place : une place qu'ils ont obtenu l'été dernier, lors du mondial.
Groupe B, pas de surprise entre la Serbie et la Grèce, les premiers ayant dominé de bout en bout (37-21). Le choc pour la tête du groupe entre l'Allemagne et le Portugal aura a été nettement plus accroché, et aura réussi l'exploit d'être moins offensif que le match entre l'Autriche et la Macédoine du Nord (17-21). Dans cette rencontre fermée, où chacun des gardiens terminera MVP pour son équipe (Frederik Höler, 13/34, 38% ; Diogo Rêma Marques, 13/30, 43%), c'est l'Allemagne qui fait la course en tête durant 55 minutes, comptant sur un bon Torsten Anselm à la mène (4 buts) et un Jan Schmidt qui ne manque aucun ballon en pivot (6/8). Et, avec 3 buts davance à 8 minutes du terme - et au vu de la physionomie du match - la messe semble dite (17-14, 52'). C'est pourtant le moment que choisissent les Portugais pour dynamiter le match, contre toute attente, le demi-centre Gabriel Conceicao et le serial buteur à l'aile Nuno Oliveira vont se déchaîner en attaque et empilent les buts pour infliger un 7-0 à leur adversaire en autant de minutes. Le pivot Ricardo Brandao met les deux derniers clous au cercueil allemand, et continue de prouver son importance dans le collectif lusitanien (17-21). Les Allemands terminent toutefois second meilleur deuxième et rejoignent la poule des Scandinaves norvégiens, danois et suédois, respectivement vainqueurs dans les groupes D, E et F.
Poules D-E-F : grand chelem scandinave
Dans le groupe D, la Roumanie et la République Tchèque se sont livrés un duel à mort pour accrocher la qualification au tour intermédiaire. Après avoir largement dominé le premier acte (10-18, 20'), avec 8 buts du demi-centre Daniel Stanciuc sur cette seule période (11/16 au total), les Tchèques trouveront les ressources pour un comeback inespéré, comptant sur les buts de leurs arrières gauches Daniel Blaha, Mikulas Kabatnik et de leur arrière droit Daniel Erabai (5 buts chacun) (28-28, 50'). Mais, malgré l'infériorité numérique, les Roumains accrochent un dernier pénalty, converti par Stanciuc, qui offre la victoire aux leurs (32-33). Un Stanciuc qui sera le danger numéro un des Français demain. Pour la tête de la poule, la Hongrie a été battue dans le money time par la Norvège (32-35). Menés de bout en bout mais jamais largués, les Magyars ont pu compter sur le meilleur match jusqu'ici de leur buteur Tamas Kovacs (10/13) et de l'arrière droit né en 2006 Janos Daniel Barna (7/9). En face, on ne change pas une équipe qui gagne : l'arrière droit d'Elverum Patrick Helland Anderson reste l'artilleur principal (8/10) et est toujours bien épaulé par l'arrière droitier Emil Havsgard (7/9).
Dans le groupe E, l'Italie et Israël s'affrontaient pour la troisième place du groupe. Plus que cela : chacune des deux équipes cherche une victoire large (7-8 buts ou plus), afin de ne pas être le plus mauvais troisième des poules D-E-F et se qualifier au tour intermédiaire. Ce scénario ne se trouvera pas, les Italiens l'emportant sur un écart trop court (30-26). On notera les 9 buts en 11 tirs de l'arrière gauche italien Christian Manojlovic et les 7 buts de l'ailier gauche israëlien Ben-Or Gonen. Pour la tête du groupe, les hôtes slovènes cherchaient l'exploit face au Danemark. La Slovénie tient bon durant une mi-temps (13-12, 30'), grâce notamment à une bonne relation avec son pivot Žan Korže Lesjak (6/7), mais explosera dans le dernier quart d'heure. L'ailier gauche Mathias Kragh Pedersen (8/10) comme l'arrière gauche Frederik Emil Pedersen (6/6) s'en seront donnés à coeur joie (34-25).
Dans le groupe F, la Pologne - adversaire des Bleuets mardi prochain - a facilement dominé l'Ukraine (36-22). Le principal danger polonais continue de se porter au côté droit, avec l'arrière d'Ademar Leon Patrik Radoslaw Wasiak (8/11), épaulé hier par Krzysztof Zyszkiewicz au même poste (6/7). Enfin, le choc pour a tête du groupe n'en n'a pas été un. La Suède n'aura fait qu'une bouchée de l'Islande dans un second acte sans partage (33-23). Reprenant les bonnes habitudes de la campagne argentée de l'Euro U18 2022, Axel Mansson est le principal artilleur avec 9 buts en 12 tirs (dont 3/3 pen.). Côté Islandais, les arrières droitiers Reynir Thor Stefansson et Elmar Erlingsson restent les meilleurs buteurs de leur formation (6/12 et 4/10) mais auront eux aussi été largement en échec face à Arvin Skoog qui a réalisé une nouvelle très belle performance entre les poteaux suédois (15/34, 44%).
Oli Mittun meilleur buteur
Au terme du tour principal, certains joueurs se sont déjà distingués par leurs performances individuelles. C'est le cas du Féroïen Oli Mittun, qui est actuellement meilleur artilleur du tournoi avec 32 buts en 3 matchs. Il est talloné de près par l'arrière droit norvégien Patrick Helland Anderson avec 29 réalisations. Font la course derrière un peloton plus large composé du Roumain Daniel Stanciuc (24 buts), du Hongrois Tamas Kovacs et l'italien Christian Manojlovic (23 buts) ou encore les arrières droits slovène Mai Marguc et macédonien Dimitar Uzunchev (22 buts).
À Celje, Antoine Piollat