Y. Delattre : "Il y a des choses qui sont en train d'apparaître dans ce groupe-là"

Face à la Suisse, les Français sont retombés dans certains de leurs travers précédemment observés, mais peuvent savourer leur victoire, synonyme de qualification. Les prochains matchs seront autant d'occasion d'emmener vers le haut un groupe qui a prouvé son envie sur le terrain.

Après une journée de vendredi sans match, qui aura laissé le temps aux Bleuets de s'entraîner, courir et recharger les batteries, ces derniers seront parvenus à accrocher un succès face aux Suisses au terme d'un combat de 60 minutes. Au sortir du match, le demi-centre Eliott Desblancs comme son coach Yohann Delattre reconnaissent que des erreurs récurrentes sont à corriger, mais savent que de nouveaux matchs intéressants se profilent pour continuer le travail. Au-delà des chantiers techniques, le coach se satisfait d'un groupe en progression et qui affiche un état d'esprit qui n'augure que du bon pour la suite.

Y. Delattre : "Un match courageux"

"On a eu une approche du match un petit peu tendue, pour les deux équipes, et c'est malheureusement eux qui s'en sont le mieux sortis, qui ont peut-être gagné ce rapport de force par rapport à la nervosité en début de rencontre. De notre côté, on a quelques erreurs qui sont récurrentes, notamment sur des formes de tirs ou de passe qui sont intéressantes lorsqu'elles arrivent au bon moment, mais qui peuvent nous mettre en difficulté quand ce n'est pas le cas. Il faut qu'on rectifie vite ça, parce qu'au-delà de se pénaliser au score ça peut mettre en difficulté tout un groupe qui est en train de travailler. On a aussi été un petit peu irréguliers sur les arrêts de gardien, mais lorsqu'on a eu des arrêts ça nous a aidé à chaque fois à repasser devant. Par rapport à l'opposition, on a parfois l'impression que la Suisse n'est pas une équipe dangereuse mais c'est une vraie nation de handball, avec une culture germanique, qui a toujours fourni du jeu, était audacieuse (comme avec le jeu à 7 contre 6 ou la défense tout terrain). On les avait déjà joués lors du Airport Trophy, donc ça ne nous a pas surpris. Ce qui a pu nous surprendre, c'est peut être leur demi-centre Luca Sigrist [auteur de 6 buts, qui n'avait pas été aligné avec la Suisse jusqu'ici, ndlr] : on n'avait pas trop d'informations sur lui et il nous a effectivement posé des problèmes, il a vraiment pesé sur le match, aussi en étant plus inventifs que leurs arrières gauches. Mais je trouve justement que face à cette équipe qui a peu de rotations, on a réussi à les fatiguer, à insister sur leurs postes 3-4 où on a su faire la différence. Ce match qu'on a fait, c'est un match courageux, sur le plan physique car on a couru pendant 60 minutes, mais surtout sur le plan mental parce qu'on a longtemps fait la course derrière. Je pense qu'il y a des choses qui sont en train d'apparaître dans ce groupe-là, on est en train de poser quelques fondations et ces deux premiers matchs doivent vraiment leur donner confiance, contribuer à former cette ambition pour le futur."

Eliott Desblancs : "Sur ce match on a parfois eu des difficultés au tir... on est un petit peu des "croqueurs" comme on peut le dire, on aime bien tenter des tirs ou passes dans des moments où ce n'est pas forcément nécessaire, donc on va veiller à rectifier ça pour se faire moins peur, parce que je pense qu'on aurait pu se mettre à l'abri plus tôt. Mais le sentiment à la fin du match c'est la satisfaction de la victoire, parce qu'on s'assure quasiment de jouer pour les places 9 à 16. Durant la rencontre, même si on n'a pas concrétisé toutes nos intentions on est restés concentrés, on a fait preuve de caractère et les rotations ont fait du bien, on a pu compter sur tout le monde."

Et alors que se termine le match entre l'Espagne et les Îles Féroé, on peut d'ores et déjà imaginer que les Français joueront leur match de lundi face à la Roumanie, second meilleur 3ème des poules D-E-F. Ils croiseront également le fer avec la Pologne, meilleur 3ème des poules D-E-F et le deuxième meilleur second des poules A-B-C, à savoir la Macédoine ou le Portugal...

À Celje, Antoine