PROLIGUE - J6
Dijon remporte le duel au sommet, Sélestat gâche la fête à Saran
La 6ème journée de Proligue promettait du grand spectacle avec deux chocs entre prétendants à la montée. Dijon a disposé de Frontignan pendant que Sélestat s'est imposé d'un cheveu à Saran. Les cinq autres rencontres de la journée ont également été accrochées. Résumé.
C'était LE choc de ce début de saison entre les deux meilleures équipes sur le plan comptable : Dijon et Frontignan étaient invaincus avant leur duel. Et ce sont les coéquipiers de Nathy Camara qui débutent le mieux la rencontre. Cela leur permet de rentrer au vestiaire avec un avantage de deux buts (14-16, MT). Les Dijonnais, nerveux et brouillons dans le premier acte, lâchent les chevaux de retour sur le terrain. L'impulsion donnée par un Pierrick Naudin intenable (13/16 au tir), permet à Dijon de reprendre l'avantage, et même de prendre le "large" (32-27, 51'). Mais c'était sans compter sur la capacité de réaction des Frontignanais, qui, après un temps mort, reviennent sur les talons des Dijonnais. Mais Pierrick Naudin, toujours lui, marque 4 buts consécutifs pour sceller la victoire de Dijon dans un match de très haut niveau (37-33).
Dans l'autre choc, Saran recevait un autre gros du championnat : Sélestat. Le match se déroulait à la Co'Met Arena d'Orléans devant 9 069 spectateurs, un record pour un match de D2 de handball ! Sur le terrain, la première période est légèrement à l'avantage des Saranais, qui font la course en tête, sans jamais réussir à décrocher leur adversaire (14-14, MT). Les Violets reviennent mieux sur le terrain et creusent un premier écart en leur faveur (16-19, 37'). Sélestat peut à nouveau compter sur son duo demi-centre/pivot : Tom Vinatier (9/17) et Téo Egermann (8/8). De l'autre côté, Clément Damiani a tout donné pour arracher la victoire (9/14). Mais en vain. Après un money-time suffoquant, c'est Sélestat qui l'emporte d'une courte tête (27-28) et se rattrape de sa contre-performance à domicile contre Cournon la semaine dernière. Les hommes de Laurent Busselier sont d'ailleurs toujours invaincus (3 victoires et 2 nuls). De son côté, Saran perd son deuxième match de la saison face à un concurrent direct, avant d'aller à Cherbourg la semaine prochaine.
Que des victoires à domicile
Les Vikings de Caen recevaient Nancy. Deux équipes qui ont besoin de points. Mais à ce petit jeu, les Vikings se sont montrés plus solides pour s'imposer, là aussi, d'un petit but (29-28). Dans une fin de match ultra décousue, où les nerfs de chacun ont craqué après l'arbitrage, Caen continue sa marche en avant, bien porté par Allan Villeminot et Louis Tournellec (9 buts chacun). De son côté, Nancy a dû composer sans arrière droit gaucher professionnel, forçant Ulrich Chaduteau à jouer à trois droitiers sur la base arrière.
Pontault recevait Angers. Les Angevins arrivent regonflés après leur premier point glané lors de la J5 face à Cherbourg (27-27). Le début de rencontre est à l'avantage des noirs et blancs, qui mettent énormément de présence physique et jouent juste la balle en main (3-7, 10'). Angers donne beaucoup, voire peut être trop. Gaspard Pommier est exclu à la 26ème minute pour un geste dangereux sur Thomas Toupance. Malgré ce coup dur, les Angevins rentrent au vestiaire avec l'avantage (14-16, MT). Mais le retour des vestiaires est compliqué pour les hommes d'Issam Tej. Pontault prend même le large (28-21, 43'). Les 10 buts de Grégory Quintallet, l'ex demi-centre de Belfort en N1, n'y feront rien. Pontault s'en sort dans un match piège où ils auront dû s'employer (34-31). Angers aura fort à faire la semaine prochaine avec la réception d'un adversaire direct : Cournon d'Auvergne.
Cournon justement accueillait Massy. Et c'est une très belle opération qui a été réalisée par les rouges et noirs avec une victoire 30 à 28. La machine auvergnate semble lancée avec 3 points pris sur les deux dernières journées face à des équipes de la première partie de tableau de Proligue. Le retour du jeune Théo Benterki à l'aile droite apporte de la fraîcheur et de l'efficacité devant le but. Kalim Zahaf (10 arrêts à 30%) a permis aux siens de refaire l'écart et de l'emporter dans les 10 dernières minutes.
Sarrebourg s'est imposé 25 à 24 face à Valence, alors que de nombreux noms manquaient pour les Yellow Fox. Le seul pivot de métier était Marco Campagna, le pensionnaire du centre de formation. Dans le dernier match, Cherbourg l'a emporté face à Besançon, 31 à 27. Les Cherbourgeois ont fait la course en tête durant l'intégralité des 60 minutes, en maîtrisant leur rencontre.
Hugo Gueritaine