PROLIGUE - J7
Des nuls et des victoires à l'arraché, quelle journée !
Plus les semaines passent, plus le suspens en Proligue est haletant. Lors de cette J7, certaines équipes n'ont pas pu se départager, et d'autres ont arraché leur victoire dans les derniers instants. Dans le haut de tableau, Frontignan et Sélestat ont réussi leur mission, pendant que Dijon a failli perdre le premier match de sa saison. Et les Vikings de Caen se montrent comme un prétendant aux Playoffs en fin de saison.
Le leader Dijon a été mis en grande difficulté à Valence. Depuis le début de saison, les Valentinois alternent entre le très bon et le moins bon. Mais face à Dijon, ils ont failli être la première équipe à faire tomber les Bourguignons. Après une première période accrochée, Dijon rentre au vestiaire avec un léger avantage (12-13), mais attaque fort le second acte (14-18, 36'). C'est alors que Robin Kerudo, facteur X de Valence depuis le début de saison, sort de sa boîte, et multiplie les arrêts (17 au total, à 40%). Il permet aux rouges de prendre les devants (25-22, 52'). Cet avantage de trois longueurs est conservé par Valence jusqu'à 1min20 du terme de la rencontre. Mais un match de handball n'est jamais terminé avant le buzzer. Dijon marque sur kung-fu, puis récupère un ballon sur un marché. Théo Reuillard pense mettre son équipe à l'abri en prenant un shoot ouvert. Mais Wassim Helal sort la parade avant que Virgile Carrière n'égalise juste avant le gong (29-29). Valence peut s'en mordre les doigts. Dijon est miraculé et reste en tête du classement, à égalité avec Frontignan.
Frontigan justement se déplaçait à Pau-Billère. Et les noirs et or ont joué à se faire peur face à un adversaire accrocheur. Alors qu'ils semblaient maîtriser la rencontre à 10min du terme (21-25), les Frontignanais ont vu Pau-Billère revenir en profitant d'erreurs techniques. C'est Maxime Pages, le gardien de Frontignan, qui a réalisé la dernière parade pour tenir le score et décrocher une victoire importante (28-29).
Sélestat, l'autre équipe qui joue les premiers rôles, recevait Sarrebourg dans un duel de l'Est. Et la logique a été respectée. Dès la 7ème minute, l'écart s'est créé et n'a cessé de grandir. Appliqués, les Sélestadiens ont roulé sur une équipe de Sarrebourg trop limitée en termes d'effectif. Sélestat l'emporte 31 à 21 et continue sa bonne saison.
Duel de mal classés
Dans le bas de tableau, Angers recevait Cournon dans un duel déjà important pour le maintien. Les Auvergnats ont mené durant l'intégralité de la rencontre, jamais rejoints, mais jamais capable non plus de se mettre à l'abri. Angers n'a jamais été très loin, et a même cru au hold-up dans le money time. Surtout lorsque Cournon évolue à deux de moins. Mais Chérubin Tabanguet, en difficulté au tir (1/5), loupe le tir de l'espoir à 26-28, et est exclu dans la foulée pour contestation. Kalim Zahaf, auteur d'une belle partie (12 arrêts à 32%) a écœuré Angers jusqu'au bout. Cournon l'emporte 30 à 28, et signe son deuxième succès de la saison. Les Auvergnats ont pris leurs 5 points sur les trois dernières journées. De son côté, Angers n'a toujours pas remporté le moindre match et pointe à la dernière place du classement.
Besançon a toujours du mal en ce début de saison. Pourtant, les hommes de Christophe Viennet ne passent jamais très loin. Avec la réception de Pontault-Combault, les Bisontins espéraient remporter leur deuxième match. Le premier acte est un chassé-croisé entres les deux formations, mais c'est Pontault qui rentre au vestiaire devant (14-15, MT). Besançon réussit à créer le premier écart de la partie (20-17, 41'), avec un Martin Petiot en feu (11/13 au tir). Pontault revient à hauteur (20-20) et c'est reparti pour le "à toi, à moi" de la première période. Puis, vient la séquence folle de la partie. Alors menés de deux buts (24-26), Besançon se retrouve en double infériorité numérique. Mais dans un Palais des Sports survolté, les Bisontins infligent un 3-0 à leur adversaire. Besac croit tenir sa victoire, mais un jet de 7m au buzzer d'Elio Zammit conclut la rencontre sur un score de parité (28-28).
Saran se loupe, Caen solide
Saran se déplaçait à Cherbourg dans un match périlleux où tout s'est joué en seconde période. L'entame du second acte est excellente pour les Cherbourgeois, qui prennent 5 longueurs d'avance (21-16, 41'). Mais Saran n'abdique pas et use notamment du jeu à 7 contre 6. L'écart se resserre petit à petit, et les Saranais reviennent à hauteur (26-26, 56'). Alors que la dynamique semblait favorable aux bleus et blancs, ils vont complètement louper leur money time, encaissant un 4-0 d'une équipe cherbourgeoise plus juste et efficace. Cherbourg s'impose 30 à 26 et reste dans le haut du tableau.
Dans la dernière rencontre de la journée, Massy recevait les Vikings de Caen. Si la première période est serrée, Caen fait le break en milieu de deuxième, en infligeant un 7-1 à son adversaire (21-27, 50'). Massy revient à -3 jusqu'à un incident évitable. Reyhan Zuzo part en contre-attaque, avant d'être rattrapé illicitement par Thibault Chevalier. C'est alors que Robin Paris vient empoigner Chevalier, provoquant une grosse échauffourée. Paris écopera d'un carton bleu, Chevalier d'un rouge. Caen se retrouve à 3 joueurs de champ, face à 5 du côté de Massy. S'offre alors au spectateur une scène lunaire où Massy ne parvient pas à marquer face à 3 Caennais et à Jean-Emmanuel Kouassi déchaîné (13 arrêts, à 50%). Caen l'emporte 33 à 28 et pointe à la 4ème place.
Hugo Gueritaine