D2F
Lomme, une nouvelle victime de la CNCG

Encore une relégation administrative dans le paysage instable du handball féminin français. Après les descentes confirmées de Mérignac et de Celles-sur-Belle, c’est au tour de Lomme, pensionnaire de la D2 féminine, d’être officiellement rétrogradé en Nationale 1. Le club de la Métropole européenne de Lille n’a pas fait appel de la décision de la CNCG, acceptant son sort, faute de solution financière viable à court terme.
Comme le rapporte La Voix du Nord, le club nordiste est confronté à une situation particulièrement critique. Non seulement il n’a pas réglé l’ensemble des salaires dus à ses joueuses ces derniers mois, mais il a également été contraint de déposer une déclaration de cessation de paiements. Une dette globale évaluée à 180 000 euros place aujourd’hui le sort du club entre les mains du tribunal, qui tranchera mi-août entre un redressement judiciaire ou une liquidation pure et simple.
Une issue brutale pour une équipe qui venait pourtant de signer sa meilleure saison sportive en D2F, avec une 5e place au classement. Mais comme pour d’autres structures cette année, les performances sur le terrain n’ont pas suffi à compenser les fragilités économiques en coulisses. Contrairement à Bouillargues, maintenu en D2, Lomme n’a pas trouvé les ressources, ni administratives, ni financières, pour défendre sa place.
Toujours selon La Voix du Nord, les tensions financières à Lomme étaient connues depuis plusieurs saisons, masquées tant bien que mal. Le silence du club, qui n’a communiqué aucune information sur ses réseaux sociaux, et l’absence de réaction publique des joueuses, en disent long sur la gravité de la situation.
C’est donc un nouveau coup dur pour le handball féminin dans la région lilloise, après la rétrogradation du HBC Villeneuve-d’Ascq chez les hommes. Deux descentes successives qui font réagir la Ligue Hauts-de-France et son président Jean-Pierre Lepointe, qui déplore un immense gâchis.
Après Mérignac et Celles-sur-Belle, c’est donc une nouvelle place qui se libère dans un championnat de D2F déjà remanié. Et l’incertitude ne s’arrête pas là : on attend encore les confirmations administratives de clubs comme l’ASUL, mais aussi de Bergerac ou de La Roche-sur-Yon, dont les dossiers sont toujours en attente. Qui viendra compléter la D2 féminine la saison prochaine ?