Les Bleues s’en sortent sans convaincre contre l’Angola

Dans un match brouillon, les Bleues ont mis une mi-temps avant de se mettre en route (26–22) face à une équipe d’Angola séduisante dans le premier acte.

Ce soir, la France doit se passer de sa capitaine, Grace Zaadi, qui, à quelques jours du Mondial, soigne une gêne à la cuisse. Granier, Depuiset et Wajoka suivent la rencontre depuis les tribunes.

Sauvée par les poteaux !

L’Angola ouvre le score sur un tir de loin qui surprend Hatadou Sako, puis profite des pertes de balle françaises pour creuser un premier écart : jet de 7m converti, 2-0, puis un nouveau ballon perdu qui amène le 3-0 et une exclusion de Clarisse Mairot.

La France débloque enfin son compteur à la 5’ grâce à un jeu à deux réussi entre Tamara Horacek et Emma Jacques (3-1). Mais les Angolaises maîtrisent mieux le rythme, et Jacques est sanctionnée d’un passage en force. L’Angola manque de peu le +4 dans le but vide.

Les Bleues inscrivent un second but sur penalty, mais la gardienne angolaise, Marta Alberto, continue de briller, notamment face à Alicia Toutblanc. Profitant d’une infériorité adverse, la France se relance. Deux buts de Nina Dury offrent un premier avantage (5-4, 10’).

L’Angola réagit immédiatement, trouve Kassoma au pivot sur une magnifique réception une main et recolle (7-7, 15’), avant de repasser devant (7-8, 17’). Gardillou pose alors son temps mort. La France peine à retrouver ses marques : pertes de balle, tirs manqués, maladresses… tandis que Helena Paulo ajuste la mire (9-11, 22’).

Entrée réussie de Sabrina Zazai. À peine en jeu, elle marque son premier but en sélection. Mais Sako, en difficulté (1 arrêt sur 14), subit les nombreux tirs de loin adverses. Une dernière tentative de Marine Dupuis en contre est stoppée. Les Bleues rentrent aux vestiaires menées (13-14).

André rallume la lumière

La reprise est compliquée. Une perte de balle, un but dans la cage vide, puis un nouveau ballon pour Kassoma (14-16, 32’). La réaction vient d’une superbe roucoulette de  ZaïZaï. Surtout, la France retrouve une arme essentielle, les arrêts. André enchaîne les parades et fait douter les Angolaises, qui commencent à perdre des ballons faciles, même en supériorité numérique. Les Bleues prennent les commandes (18-16, 37’).

Les Françaises tentent un jeu à deux pivots avec Foppa placée en arrière droite, et adoptent une défense 1-5 pour limiter les tirs de loin. André stoppe un jet de 7 m, la gardienne angolaise répond, puis Dury se rattrape en convertissant deux contre-attaques.

Le manque de rotation et la fatigue commencent à peser : les tirs de loin, pourtant l’un des atouts du premier acte, se font beaucoup plus rares.. Portées par une André décisive dans ses cages (11 arrêts sur 18 tirs, 61 %) et à la passe, les Bleues creusent finalement l’écart. L’Angola, trop irrégulière offensivement après la pause, finit par céder. La France s’impose 26-22.

Une victoire reste une victoire, mais les réglages à effectuer avant le Mondial sont encore nombreux. L’Angola a livré une première mi-temps très séduisante, avec de la vitesse et une vraie maîtrise des tirs de loin. Un premier acte dont les Françaises pourraient s’inspirer. Longtemps en difficulté, la France n’a tenu qu’avec André, convaincante après la pause grâce à ses parades et ses relances qui ont relancé le jeu rapide. Entre cafouillages et jeu placé souvent haché, il reste du travail à faire. C’est justement tout l’intérêt de ce type de match. Permettre à une équipe de France renouvelée de cibler ses manques avant les choses sérieuses commencent.

La France affrontera le Japon dimanche pour cette dernière rencontre du Tournoi de France à Dunkerque.