EDF (M) - U19
La France revit le cauchemar de l'été dernier contre l'Allemagne

Nous le savions, la défaite contre la Norvège samedi dernier ne laisse plus de joker aux Bleuets. Opposés pour le premier match du tour principal, les hommes de Franck Prouff jouent ainsi un '16e de finale' contre leur bourreau de l'été dernier : l'Allemagne.
Malgré l'enjeu, la France va vivre un début de rencontre cauchemardesque. L'attaque bleue se montre particulièrement imprécise, les pertes de balle se multiplient et les solutions trouvées se voient entravés par l'excellent début de rencontre du portier de Hambourg Finn Knaack. De l'autre côté du terrain, les Français subissent les contre-attaques germaniques mais se trouvent aussi en grandes difficultés sur le jeu placé où les arrières trouvent tous les espaces pour marquer eux-mêmes ou servir leur base avant. Au quart d'heure de jeu, le score sanctionne ce début de match douloureux et provoque un premier temps mort (8-1, 14').
Le réveil ne vient pas, l'addition est lourde à la pause
Le bon réveil de Mathis Barelle permettra de relancer les espoirs français en débloquant le compteur d'attaque par trois buts consécutifs, mais les problèmes sur jeu placé perdurent. Samuel Dupuy fera également une bonne entrée au poste d'arrière droit avec 2 réalisations mais, au global, les pertes de balle continuent à se multiplier, les tirs précipités également et la défense française continue de subir les assauts des arrières allemands. À la pause, après un dernier arrêt à bout portant de Finn Knaack sur une contre-attaque de Thuillier, les Français revivent un calvaire tristement identique à celui vécu contre ces mêmes Allemands lors de l'Euro U18 (16-7, 30').

Avec un tel scénario, pourquoi pas espérer la même remontada que l'été dernier, avec l'exploit au bout ? Durant ce second acte, les Bleuets vont justement en prendre le chemin. La défense se resserre très nettement et ce sont les Allemands qui vont commencer à perdre des ballons, offrant des munitions à un Yoni Peyrabout qui n'attend que ça en contre-attaque. En ajoutant à cela l'excellente entrée d'un Alexandre Baradat qui apporte un danger nouveau dans les duels et tirs de loin, les Français se prennent à espérer en revenant à 5 buts à un quart d'heure du terme (22-17, 46'). Depuis son aile, Peyrabout va même ramener les siens à -4 à l'orée du money time (23-19, 51') mais un but de l'ailier droit Anton Voß puis une interception de l'arrière droit Noah Hensen mettent un coup d'arrêt à la France, qui pose son temps mort (25-19, 53').
Le money time ne suffira pas pour revenir à hauteur
Le retour du temps mort ne sera néanmoins pas si salvateur que ça dans une rencontre qui se ralentit. La défense française fonctionne toujours à merveille, les Allemands prennent leur temps en attaque et la montre joue en défaveur des Tricolores. La sortie d'Alexandre Baradat n'empêchera pas son remplaçant Léo Gendronneau de marquer pour ramener les siens à 4 unités, juste avant un double-arrêt à bout portant de Wilson Schultz, suivi par une parade de Timothée Riss sur pénalty (25-21, 57'). Les deux dernières minutes ne permettront malheureusement pas aux Bleuets de convertir leurs espoirs : une perte de balle sur une passe au pivot et un but de Nick Scherbaum ferment la porte à un retour. Le dernier temps mort de Franck Prouff, pour les 30 dernières secondes, renverra ses ouailles vers une 19ème et dernière perte de balle avant le coup de sifflet final (26-21).
Comme l'été dernier, malgré un superbe second acte, les Français s'inclinent et abandonnent quasiment leurs espoirs de qualifications. Le dernier interstice résiderait dans une défaite de la Norvège contre la Slovénie, conjuguée à une très large victoire française contre les Slovènes demain.
Antoine Piollat