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LBE - J4

Brest et Metz déroulent, Besançon s'arrache

, par Peter

Anna VYAKHIREVA - Brest Bretagne Handball - Crédit : Aurélien SCHELLHAAS

Ce soir, les trois derniers matchs de la quatrième journée de Ligue Butagaz Énergie ont offert trois scénarios bien différents : une démonstration de force brestoise, une leçon messine à l’extérieur, et un finish haletant à Besançon.

Brest sans pitié au Havre

Le promu havrais a subi la foudre brestoise. En déplacement en Normandie, les joueuses de Raphaël Tervel ont livré une véritable démonstration offensive pour s’imposer 2854, soit le plus de buts inscrits cette saison lors d'un match de LBE. Très vite, le BBH a imposé son rythme infernal, étouffant la défense locale pour mener de +12 à la pause. La soirée a notamment été marquée par le festival offensif de Pauletta Foppa et Anna Vyakhireva, toutes deux auteurs de 11 buts. La pivot tricolore a une nouvelle fois brillé par son efficacité au poste et montré qu'elle était bel et bien de retour au plus haut niveau, tandis que la star russe a régalé par ses inspirations et sa vista. Brest continue ainsi son sans-faute en championnat et envoie un signal clair à son concurrent direct. Le Havre, toujours sans victoire, reste lanterne rouge.

Metz en mode rouleau compresseur à Stella Saint-Maur

Face à Stella Saint-Maur, Metz n’a pas tremblé. Les joueuses d’Emmanuel Mayonnade ont rapidement pris le large, s’appuyant sur une défense compacte et une attaque clinique pour s’imposer 2040. Au cœur du récital messin, Sarah Bouktit a brillé avec 9 réalisations, souvent en conclusion de mouvements parfaitement huilés. L’arrière-garde stelliste n’a jamais trouvé la parade face à la variété du jeu messin, entre montées de balles tranchantes et jeu intérieur précis. Cette victoire confirme la solidité du champion de France en titre, toujours aussi impressionnant malgré l’enchaînement des compétitions. À que Catherine Gabriel et Sabrina Novotna se sont partagées le temps de jeu dans les buts messins, avec respectivement 4 et 8 arrêts à leurs compteurs.

Besançon s’impose au finish face à Saint-Amand

Le dernier match de la soirée a offert un scénario bien plus serré. À domicile, l’ESBF a dû batailler jusqu’au bout pour venir à bout d’une accrocheuse équipe de Saint-Amand. Les Nordistes ont longtemps tenu tête aux Bisontines, profitant des exclusions temportaires des locales pour rester au contact. Finalement, c’est Sabrina Zazai qui a délivré Besançon dans les toutes dernières secondes, inscrivant le but de la victoire. Ce succès arraché au courage permet à l’ESBF de confirmer son état de forme après sa victoire en European League face au Banik Most, tandis que Saint-Amand peut nourrir quelques regrets après une prestation aboutie.

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Aritz
Aritz
1 mois il y a

Merci BBH,

Merci d’avoir eu le courage d’assumer vos convictions, de mettre vos joueuses et vos supporters au premier plan, de mettre ce sport en lumière, d’avoir bravé l’interdit.

En diffusant ce match, vous n’avez pas seulement offert un moment de sport : vous avez envoyé un signal fort, celui d’un club qui défend la dignité de ses joueuses, la reconnaissance du handball féminin et l’accès au sport pour toutes et tous.

Votre geste a rappelé une vérité essentielle : le handball vit grâce à ses joueuses, mais aussi grâce à son public, qui mérite de vibrer avec elles à chaque rencontre.

Vous avez gagné plus qu’une bataille : vous avez renforcé le lien avec vos supporters et rappelé ce que doit être le sport – partage, visibilité et respect.

Merci BBH de mener ce combat, merci pour votre engagement, merci d’avoir rallumé la flamme.

Merci au HAC d’avoir joué le jeu. 

Averell
Averell
1 mois il y a
Répondre à  Aritz

Je suis d’accord avec vous et votre argumentaire ci dessous.
Et je pense meme prendre plus de plaisir a regarder désormais du hand féminin que masculin (plus d’enthousiasme, un jeu basé plus le mouvement, moins bourrin, des sourires…).
Ceci dit, quand le resultat est si déséquilibré (et il l’est malheureusement assez souvent quand brest ou metz rencontrent leurs adversaires nationaux), je ne suis pas sur que ca contribue beaucoup a l’engouement pour le hand féminin…

Aritz
Aritz
1 mois il y a
Répondre à  Averell

Il est vrai que ces scores déséquilibrés contribuent à déprécier le produit handball féminin.

Aritz
Aritz
1 mois il y a

Handball féminin : visibiliser ou standardiser, un dilemme révélateur

« On ne peut pas être ce que l’on ne voit pas », disait l’ancienne footballeuse Candice Prévost. Cette phrase résonne avec une force particulière dans l’actualité du handball féminin. Car derrière la querelle entre la Ligue Féminine de Handball (LFH) et le Brest Bretagne Handball (BBH) sur la diffusion du match HAC vs BBH, se joue bien plus qu’un simple différend technique : c’est l’avenir de la visibilité des sportives qui est en jeu.

L’invisibilisation, un héritage à combattre

Depuis des décennies, les sportives doivent redoubler d’efforts pour justifier leur place, leur professionnalisation, leur droit à être vues. Comme le rappelle Colin Martin, « demander aux sportives de faire jeu égal, c’est faire peser sur elles la responsabilité de l’organisation sportive inégalitaire qu’elles subissent ». La médiatisation du sport féminin reste encore marginale, enfermée dans des stéréotypes persistants : « moins d’enthousiasme dans les récits, moins de suspense dans les commentaires, moins de reconnaissance des performances ». Cette invisibilisation n’est pas une fatalité : elle est le produit d’un manque de volonté politique et de vision entrepreneuriale.

La logique de la Ligue : uniformiser avant de montrer

La LFH avance une logique rationnelle : pour que le handball féminin gagne en crédibilité et attire partenaires et diffuseurs, il faut d’abord garantir une image professionnelle et homogène. Le tracé unique sur les terrains, les standards techniques, le respect d’un cahier des charges commun seraient les conditions pour bâtir une diffusion de qualité, légitime aux yeux du marché. Mais cette vision, en imposant une suspension des diffusions pour les clubs promus le temps de leur mise en conformité, a un effet pervers : elle renforce le silence médiatique autour des joueuses, précisément au moment où elles ont le plus besoin d’exister.La rébellion du BBH : choisir la visibilité coûte que coûte

En décidant de diffuser son match malgré l’interdiction, le BBH a fait un choix courageux et profondément politique : refuser de sacrifier l’urgence de la visibilité sur l’autel d’une homogénéité encore théorique. Car chaque match non diffusé est une occasion manquée de montrer au public que le handball féminin existe, qu’il est spectaculaire, qu’il mérite d’être suivi. Attendre que tout soit « parfait » avant d’ouvrir les caméras, c’est perpétuer l’injustice d’une invisibilisation déjà trop longue.

Standardiser sans invisibiliser : un faux dilemme

L’opposition entre la LFH et le BBH n’est pas insoluble. Mais elle révèle un problème plus large : tant que l’égalité dans le sport sera conditionnée à la rentabilité et à des critères de marché, elle restera fragile. La médiatisation ne peut pas être une récompense différée, réservée aux clubs qui entrent dans le moule. Elle doit être un droit immédiat, un outil de transformation sociale.

Le handball féminin n’a pas besoin qu’on lui impose le silence le temps qu’il devienne « présentable » aux yeux des diffuseurs. Il a besoin qu’on le montre, qu’on l’accompagne, qu’on le célèbre. Les standards techniques viendront — mais ils ne doivent jamais être le prétexte pour invisibiliser encore davantage des joueuses qui ont déjà trop attendu.

Un choix de société

Ce débat dépasse largement les murs des ARENA : il touche au sens que nous voulons donner à la place des femmes dans le sport et dans la société. Refuser leur invisibilisation, c’est affirmer que l’égalité n’est pas négociable, qu’elle ne peut pas être renvoyée à plus tard. Comme le disait Candice Prévost : « on ne peut pas être ce que l’on ne voit pas ». Montrons-les, maintenant.

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