LMS (J4)
Le PAUC balayé par le PSG
Devant une Arena pleine et festive, Aix espérait créer l’exploit face au PSG. Mais les Parisiens, solides malgré plusieurs absences, n’ont laissé aucune chance et battent lourdement les locaux.
En Provence, l’ambiance était à la fête avant de recevoir le PSG pour cette soirée de gala. En lever de rideau, un match de futsall de charité a opposé des légendes du football et des visages bien connus du handball aixois.
Après l’apéritif, place au plat principal, et l’addition s’est révélée salée pour les Aixois. Le PAUC espérait mettre fin à la cruelle série de 15 défaites face au champion en titre. Pourtant, malgré les absences d’Elohim Prandi, Kamil Syprzak et Ferran Solé, Paris a rapidement dominé les débats. Plus incisifs, les Parisiens ont cueilli à froid la salle et un PAUC, en difficulté pour dérouler son handball.
Lovkvist s’est illustré dans les cages parisiennes en repoussant les assauts aixois, aussi bien dans le jeu qu'à 7 mètres. Après quelques minutes de mano à mano, ce sont les Parisiens qui ont imposé leur rythme. Trop attentistes en défense, les Aixois ont laissé Omar Yahia (8/9 aux tirs) et Wallem Pelka (5/8 aux tirs) s’en donner à cœur joie, permettant à Paris de creuser l’écart (4-7, 10’).
Plus justes et patients, les hommes de Eric Forest sont parvenus à recoller grâce à un bon Alexandre Tritta, buteur au bout de la possession (8-8, 15’). Mais les locaux sont vite retombés dans leurs travers, incapables de trouver des solutions face à une étonnantes base arrière parisienne à quatre joueurs et sans pivot (Pelka, Gaudin, Steins et Yahia), mise en place une dizaine de minutes par Stephan Madsen. « Ce n’était pas prévu. On a commencé à en discuter ce matin, quand on a appris que Kamil ne pouvait pas jouer. On n’a pas pu le travailler mais ça a fonctionné », explique Noah Gaudin. Les joueurs de la capitale, emmenés par un Gaudin percutant, en ont profité pour creuser davantage l’écart et rentrer au vestiaire avec une avance confortable de cinq buts (14-19).
Lovkvist infranchissable et Paris dominateur
Au retour des vestiaires, la tendance ne s’inverse pas. Les Aixois, pas dans un grand jour, restent K.-O debout, et peinent à réagir. Alexandre Tritta sort rapidement sur blessure, et les Provençaux encaissent un 9-2 dans les dix premières minutes. Ils se heurtent sans cesse à un Lovkvist des grands soirs, décidé à fermer boutique (16/38, 42 % d'arrêt). Visages fermés, malgré quelques sursauts d’orgueil individuels, les Aixois ne trouvent le chemin des filets qu’à quatre petite reprises lors des vingt premières minutes du second acte (17-30, 49’).
Moins appliqués dans le dernier quart d’heure, les Parisiens rendent quelques munitions aux Aixois, ce qui permet d’adoucir légèrement le score, mais le mal est fait. Poussifs tout le match, à l’image du dernier 7 m de Gabriel Lush stoppé par Lovkvist dans un premier temps, puis converti dans un second, les Aixois n’auront pas existé. Avec un bilan de trois défaites pour une victoire, le PAUC démarre sa saison de la plus mauvaise des manières : « Moi je crois en l’équipe. Le collectif ne prend peut-être pas aussi vite que ce qu’on aimerait. Il y a de l’attente et c’est normal. Moi, j’ai entièrement confiance en toute l’équipe », assure Alexandre Tritta. Au coup de sifflet final, les Aixois s’inclinent logiquement 24-37 et laissent les Parisiens rejoindre Montpellier en tête du classement…
Ilann Thuel