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Deux jours dans la peau d’Aymeric Zaepfel

Au-delà des 60 minutes de match 1 à 2 fois par semaine, la vie de joueur professionnel rime aussi avec de longs déplacements. Du Sud au Nord, ça s'anticipe. Le PAUC se déplaçait au Stade des Flandres pour l'ouverture de la J9. Un match qui a démarré 24 h plus tôt pour Aymeric Zaepfel et concort.
Mercredi matin, 8 h 30. Pour Aymeric, la journée démarre tranquillement. Même s’il y a 1 050 km à faire, la journée débute avec une séance de handball. « On s’est entraîné de 10 h 00 jusqu’à midi. C'est une séance classique. Ensuite, retour à la maison, je me prépare à manger et mes affaires, et je me pose tranquille », raconte le néo-international.
À 14 h 00, le train au départ d’Aix-en-Provence prend la direction de Dunkerque. Cinq heures trente de trajet que chacun tue à sa manière. « Certains prennent le temps de regarder des vidéos pour préparer le match, d’autres dorment. Il y en a qui aiment bien dormir beaucoup. Certains font des jeux de société. Moi, je me suis posé avec ma Switch et j'ai joué à Pokémon. Puis à un moment j'ai été prendre un café avec Jože (Baznik), Molinié (Robin) et Victor (le chargé de communication du PAUC) ».

Vers 20 h, l’équipe arrive à l’hôtel. Les joueurs déposent leurs affaires avant de passer à table. Aymeric, lui, s'installe en chambre avec Elliot Desblanc. Au menu, comme beaucoup de sportifs même au niveau amateur la veille d’un match : pâtes ou riz, un peu de légumes et du poisson. « On a aussi un baby-foot et un billard dans l'hôtel à Dunkerque à disposition, ça permet de passer le temps », confie Aymeric. Après une petite balade, deux-trois coups de fil et un petit peu de Switch, extinction des feux vers minuit.
Une journée rythmée avant le match
Après une longue journée de déplacement, le réveil sonne à 9 h, direction le petit-déjeuner. Après avoir rechargé les batteries, le collectif aixois prend la direction du Stade des Flandres pour une heure de décrassage. « Le but est de se faire un petit échauffement pour nous et les gardiens, et quelques tirs au poste », avant d’ajouter « On revoit aussi certaines phases de jeu au tableau noir, ça permet d’être bien concentré ».

Le déjeuner, pris vers midi, est semblable au dîner de la veille. Ensuite, un peu de repos. « Vers 13 h 00, certains jouent au billard, d’autres font une sieste. Moi, ça dépend de mes envies. Mais là, je prépare mes affaires, je mets tout dans le sac et je me pose avant la collation », nous confie-t-il au téléphone sur son temps de repos.
Vers 16 h, fromage blanc, fruits secs, jambon et café au menu. Puis direction la salle : « On part pour être à la salle environ 1 h 30 avant le match, parfois un peu plus si la circulation est compliquée. » Avec la circulation, il faudra une heure pour le PAUC pour rejoindre la salle ce soir-là.
Une fois dans le vestiaire, la musique prend le relais : « C’est souvent moi qui mets la musique, un peu de rap US ou de house. Mais si quelqu’un veut mettre quelque chose, il peut. » L'arrière enfile son collant, son short, ses chaussures, et en un quart d’heure, il est prêt. Juste avant de rentrer sur le terrain pour l’échauffement, Eric Forêts motive ses troupes. De retour dans le vestiaire à quelques minutes du début du match, le coach aixois passe ses dernières consignes. « Après, il y a certains joueurs qui prennent la parole comme Hugo Brouzet, Gabriel Loesch ou Jože Baznik. Ça aide à bien se mettre dedans, à repenser à ce qu’on doit faire. »

Dans le couloir, la pression monte. « Juste avant de rentrer sur le terrain, comme depuis toujours, j'ai ce petit mélange de stress et d'excitation. Mais au premier coup de sifflet, tout s'en va. » L'hymne de la LNH résonne, et messieurs Pajot donnent le top départ. Ce soir-là, Aymeric Zaepfel claquera huit buts et éteindra les derniers espoirs de l'USDK en seconde mi-temps.
Une soirée qui ne s’arrête pas au coup de sifflet
Mais le coup de sifflet final ne marque pas la fin de la soirée. Certains joueurs vont voir du monde en tribune, d’autres vont directement aux soins. « Vers 22 h 30, on part de la salle, on va à l'hôtel et souvent on mange tard, vers 23 h 30. Après, le repas est plus varié, avec moins de restrictions », sourit-il.
Pour Aymeric, la nuit est souvent courte : « J’ai du mal à m’endormir après un match, l’adrénaline reste. Je traîne un peu sur mon téléphone avant de dormir. »
Vers 1 h 00 du matin, Aymeric s'endort, avant de repartir de Dunkerque le lendemain matin. « Cette semaine, on a trois jours de repos, on sera de retour à l'entraînement mardi. » Quatre jours de travail, avant de recevoir Limoges, et que la boucle se répète… jusqu’à la trêve.
Ilann Thuel