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LMS - J22

Limoges s'impose à Tremblay, Nîmes accroché à Cesson

, par Balic

Tomislav KUSAN LH -Crédit : Ojunix

La 22e journée de Starligue se poursuivait ce samedi soir avec deux affiches. Limoges, en déplacement à Tremblay, voulait clôturer une belle semaine marquée par son exploit en coupe d'Europe. De son côté, Nîmes se rendait à Cesson pour prolonger sa série d’invincibilité en championnat. Dans deux rencontres très accrochées, les visiteurs n’ont pas eu la vie facile.

Il ne fallait pas s’attendre à un feu d’artifice. Mais malgré peu de buts inscrits sur les deux terrains, la soirée a tenu toutes ses promesses en matière de tension et de dramaturgie. Limoges a fini par s’en sortir (25-27), tandis que Nîmes, brouillon, a dû partager les points avec une équipe de Cesson courageuse (26-26).

Tremblay – Limoges : un match cadenassé, un final maîtrisé

On les savait sur un nuage, après leur exploit européen mardi soir contre Lucerne. Mais Limoges a vite compris que le retour au quotidien n’allait pas être simple. Face à une équipe de Tremblay bien en place, le LHB a d’abord peiné à poser son jeu.

La première mi-temps fut d’ailleurs la plus fermée de la saison (9–9), avec beaucoup d’approximations, de tirs ratés et de défenses disciplinées. Tremblay a fait la course en tête une bonne partie de la rencontre, prenant jusqu’à trois buts d’avance (21–18 à la 43e, but de Modeste). Mais c’est à ce moment-là que la bascule a eu lieu.

En cinq minutes, Limoges refait son retard : Azkue, Ivic, puis Petit ramènent les leurs devant (21–22). Dès lors, les visiteurs ne lâcheront plus rien. Solides devant Slavic bien rentré au relais de Gautier Ivah très bon en première période, confiants, et portés par un Kusan impeccable (7/7), ils maîtrisent la fin de match, avec Thuillier en conclusion pour offrir un précieux succès (25–27).

Sans briller, mais avec autorité, Limoges signe un succès important, qui valide leur forme du moment — et confirme leur regain d’ambition pour cette fin de saison. Avec cette victoire, Limoges dépasse Tremblay qui regrettera sûrement amèrement cette soirée. Les coéquipiers de Nicolas Claire, n'ont, malheureusement pour eux, pas su refermer le piège qu'ils avaient tissé pour leurs visiteurs du soir. Dommage. Ils voient leurs adversaires gravir le classement jusqu'à la 7e place (21 pts), tandis qu'eux s'installent dans le ventre mou (10e, 19 pts).

Mathieu SALOU Cesson Rennes Métropole HB - Crédit : Nicolas HERMITTE

Cesson-Rennes fait (encore) caler Nîmes

Entre Nîmes et Cesson, l’histoire semble décidément se répéter. Ce nul (26–26), est le quatrième match consécutif où Nîmes ne bat pas Cesson, une sorte de rendez-vous bloqué entre deux équipes que tout oppose en ce moment. Depuis leur partage des points à l’aller en décembre, les Bretons avaient enchaîné 7 défaites, contre 6 victoire et un nul pour les Gardois.

Et pourtant, samedi soir, les dynamiques ont failli se croiser.

Cesson a livré une prestation appliquée, avec un grand Sunjic dans les buts, un Salou inspiré (6 buts), des "anciens" Molinié et Briffe au diapason et un esprit combatif qui n’a jamais flanché. Nîmes, de son côté, a laissé trop de cartouches en route : 4 penaltys ratés sur 11 tentés, plusieurs immanquables dans le jeu qui ont failli coûter encore plus cher aux Gardois.

Il reste 4 minutes. Face à l'USAM, pourtant inarrêtable ces derniers temps, Cesson n'a pas fléchi. Sur une nouvelle banderille de Mathieu Salou, auteur de son sixième but, Cesson prend deux longueurs d’avance à quatre minutes du terme (25–23). La salle gronde, et l’on se dit que cette fois, c’est peut-être la bonne. Les Bretons tiennent leur exploit, eux qui n’ont plus gagné depuis octobre. Mais les Gardois ne s’effondrent pas. Remi Peyre, d’abord, sonne la révolte avec deux buts coup sur coup (25–25). Puis Edgar Dentz obtient un penalty, qu’Axel Oppedisano transforme sans trembler (26–25). Il reste alors une minute et cinq secondes, David Degouy pose son dernier temps-mort. Sur la reprise, Boïba Sissoko trouve la faille d’un tir en suspension (26–26). Il reste 49 secondes. Le dernier mot sera cessonnais… Mais la défense nîmoise prend le dessus. Sur un ultime jet franc direct, Salou prend ses responsabilités, mais son tir est contré. Rideau.

La Glaz Arena, elle, a vibré comme rarement cette saison. Dans un élan collectif puissant, les supporters cessonnais ont poussé derrière leur équipe, galvanisée par l’espoir. Était-ce le chant du cygne d’un groupe condamné à la Proligue ou bien les premières notes d’une lutte acharnée pour se sauver ? Difficile à dire. Mais ce soir, malgré une 13e rencontre sans victoire, les Bretons ont rappelé qu’ils étaient bien vivants.

Peu de buts, beaucoup de tension, et des scénarios à rebondissements. Il n’y a pas eu de coup de tonnerre en Starligue samedi soir, mais un équilibre fragile s’est confirmé : ceux qui visent l’Europe et ceux qui luttent pour ne pas sombrer jouent déjà très gros. Limoges avance masqué, aux aguets des faux pas. Cesson refuse d’abdiquer. Et Nîmes, malgré son invincibilité prolongée, découvre que chaque point se paiera au prix fort. La fin de saison s’annonce aussi serrée qu’intense.

Tristan Paloc

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