Montpellier ne veut plus de la 3e place ! (14/16)

Troisième du championnat deux années de suite, finaliste de l’European League et vainqueur de la Coupe de France, Montpellier sort d'une belle saison 2024-2025. Mais pour ce nouvel exercice, le club refuse de s’en contenter et veut viser le titre national, retrouver la Ligue des Champions et assumer son statut en Europe. Pour notre Tour de France des équipes, nous revenons sur les ambitions d’un MHB renforcé par sept recrues d’expérience.

Au sortir d’une saison marquée par son premier titre depuis 2018  (la Coupe de France), Montpellier a vécu une intersaison animée, avec de nombreux départs de joueurs majeurs (Y. Lenne, Konan, Hesham, Karlsson, Skube, Nacinovic). C’est pourtant une version du MHB qui paraît solide à l’heure d’attaquer ce nouvel exercice, portée par une préparation réussie et un groupe rapidement en place. Frustré par deux troisièmes places consécutives en championnat et par une finale perdue en European League, le club héraultais ne veut plus se contenter des accessits.

Les ambitions : « Surtout pas une troisième 3ᵉ place » (Julien Deljarry)

Le message est clair, martelé par le président du club en conférence de rentrée : l’objectif est de jouer le titre jusqu’au bout et de retrouver la Ligue des Champions. Après deux troisièmes places consécutives, Montpellier ne veut plus revivre la même frustration.

En Europe, le MHB assume aussi son statut : finaliste de l’European League l’an passé, le club vise un nouveau Final Four. « C’est notre rang, notre statut, on doit l’assumer », a insisté le président. Quant à la Coupe de France, remportée en 2025, l’ambition est simple : la conserver.

Enfin, la saison commencera dès ce week-end par un premier test grandeur nature : le Trophée des Champions contre le PSG. « Le chemin le plus court vers un titre, ce sont 60 minutes. On l’a déjà fait face à Paris, on sait qu’on en est capables », rappelle Julien Deljarry.

Un effectif riche de 7 recrues majeures

L’été a vu arriver sept nouveaux visages, cumulant plus de 50 titres à eux tous. Rogério Moraes (pivot brésilien, double vainqueur de la Ligue des Champions), David Balaguer (ex-Barcelone, Nantes ,Paris), Agustín Casado (qui arrive de Veszprém, bronze olympique avec l’Espagne), Zvonimir Srna (cadre de la sélection croate et de Zagreb) ou encore Jack Thurin (Aalborg) incarnent cette montée en expérience. « C’est peut-être la première fois depuis plus de dix ans que nous avons plus d’expérience en entrant dans une saison que lors de la précédente », note le président.

L’effectif conserve aussi un solide socle, à commencer par Valentin Porte, capitaine emblématique, épaulé désormais par Arthur Lenne, promu vice-capitaine et prolongé jusqu’en 2029. Le coach Érick Mathé insiste : « Ce qui fait notre force, ce n’est pas un sept majeur mais la complémentarité sur chaque poste. »

Et en effet, à chaque poste il paraît difficile de déterminer un titulaire. Dans les buts, la paire internationale Bolzinger-Desbonnet a montré de belles choses l'an dernier et peut encore progresser dans un climat de concurrence-complémentarité sain entre les deux hommes. Aux ailes, Richert-Balaguer à droite et Pellas-Plantin affichent de belles références, même si la jeune recrue parisienne devra passer un cap en Occitanie. Sur la base arrière, si les blessures épargnent un effectif durement touché l'an dernier, le talent pullule chez les droitiers : Simonet, Monte, Villeminot, Casado, Srna... A droite, l'inusable capitaine Valentin Porte devrait avoir un collègue solide pour le seconder avec Thurin, notamment offensivement. Les jeunes, qui ont remporté deux fois le championnat de France de N1 lors des trois dernières années, auront également leur mot à dire, avec principalement Prat (ARG), Guigon (ARD) et Caille (PVT).

Une préparation convaincante malgré quelques pépins

La pré-saison a validé la montée en puissance du nouveau groupe : invaincu, Montpellier a même signé sa première victoire sur Nantes depuis 2019, symbole d’une dynamique positive. « C’est une préparation qui nous a rassurés, face à de belles équipes », souligne Érick Mathé.

Reste à composer avec les blessures : Lucas Pellas est toujours en marge du groupe depuis sa longue indisponibilité, tandis que Bryan Monte s’est blessé à l’Eurotournoi et sera absent au moins un mois. Ces contretemps semblent ne pas inquiéter outre mesure un staff confiant dans la profondeur de son effectif.

Après deux saisons conclues à la 3ᵉ place, Montpellier avance avec un effectif bardé d’expérience et une préparation réussie. L’heure n’est plus aux accessits : le MHB veut des titres. Mais jusqu’où ce groupe remodelé pourra-t-il aller cette saison ?

Tristan Paloc