L'US Dreux-Vernouillet refuse de nouveau la montée en Proligue

Pour la deuxième année consécutive, l'US Dreux-Vernouillet, leader de N1 Fédérale, ne montera pas en Proligue. Le club eurélien envisage même de redescendre d'une division.

Leader avec 47 points à l'heure où ces lignes sont écrites, l'USDV n'ira donc pas plus haut que la N1 Fédérale. Selon les informations de L'Echo Républicain, les dirigeants du club auraient annoncé à leurs joueurs, à la suite d'une réunion en marge de l'entrainement, leur décision, à savoir le refus de la montée en Proligue.

Pour la seconde année, la direction du club a estimé ne pas avoir les ressources financières suffisantes, le cahier des charges de Proligue étant plus exigeant que celui de N1 Fédérale.

Dans les colonnes du journal eurélien, Stéphane le Corre, président de l'USDV, justifie sa décision :

"On n’a pas la puissance financière nécessaire. Une montée, ce n’est pas possible. J’estime que pour jouer au niveau supérieur, et ne pas finir dernier, il faudrait un budget d’environ 1,5 M€. Or, aujourd’hui, on plafonne à 1.050.000 €. Le contexte économique est morose…"

Le président pointe également l'élimination précoce en Coupe de France de ses joueurs (éliminés en 1/8è de finale), compétition qui aurait pu fédérer de nouveaux partenaires : "On se fait virer en huitièmes de finale. Quelque part, eux aussi n’ont pas fait le job jusqu’au bout. Si on avait amené tout le monde à Bercy, ça aurait pu déclencher des choses…"

Pire encore, le reclassement en N1 "classique" est également envisagé, le club souhaitant se recentrer sur "sur les jeunes, le territoire, la section handisport qui va ouvrir", précise le président. "Ça fait deux ans qu’on refuse l’accession, on ne va pas repartir sur une troisième année comme ça". Des déclarations claires, même si Stéphane le Corre déclare que sa décision n'est pas encore prise à 100 %.

Des joueurs désabusés

Suite à cette annonce, de nombreux joueurs seraient en colère contre les dirigeant, estimant avoir été floués par la direction. Dans le canard basé à Chartres, on apprend également que la grande majorité des joueurs auraient décidé de quitter le club cet été, y compris certains joueurs encore sous contrat jusqu'en 2026.

Louis Prévost, capitaine de l'USDV, s'est exprimé sur la situation : "Aujourd’hui, il y a de la colère. On fait le boulot une première fois la saison dernière, on nous dit que c’est un an trop tôt, qu’il faut recommencer. On refait la même chose, et rebelote. On se sent trahis. Ce n’est pas le projet qui a été vendu à tout le monde, et pas seulement aux joueurs.

"On a fait le taf, mais pas les dirigeants. Ils n’ont pas été à la hauteur. Il y a beaucoup de déception. D’autant que ces annonces arrivent tard. Dans notre équipe, tout le monde vit du handball et a besoin de s’organiser."

Avec encore cinq journées de championnat, le club eurélien compte bien aller au bout de l'aventure, espérant un éventuel retournement de situation...

 

T.A