Le PSG dur à la relance

Le PSG se devait de l'emporter ce soir face à Créteil pour ne pas être relégué à cinq points de Montpellier au classement de la LNH. Il l'a fait, mais il a fallu batailler âprement.

Il a fallu que les Parisiens bataillent, et le mot est juste, pour se remettre dans le bon chemin après leur élimination de Champions League de dimanche. On sentait, dès le coup d'envoi, que les têtes et les corps étaient encore marqués par la chute en terre hongroise, d'autant plus que Xavier Barachet, Marko Kopljar et William Accambray avaient finalement déclaré forfait. Incapables de trouver leurs marques en défense, en échec face à un Maté Sunjic en état de grâce, les vingt premières minutes n'étaient pas faites pour rassurer grand monde, comme l'admettait Daniel Narcisse après le match : "On a dépensé beaucoup d'énergie, physiquement et mentalement, à Veszprem. Quand on ajoute les pépins physiques, cela oblige à tirer sur les autres joueurs de l'effectif, qui n'avaient pas forcément très bien récupérés du match de dimanche". Menés de quatre buts après 24 minutes de jeu, les Parisiens ont dû attendre que leurs adversaires du soir, eux aussi en manque de rotations sur la base arrière, baisse le rythme pour revenir peu avant la pause (13-14, MT).

Hansen et Omeyer décisifs dans le money-time

Les affaires de Créteil ne sont pas allées en s'améliorant, puisque peu après la reprise, Dejan Malinovic sortait, claqué, et Christophe Mazel devait finir le match sans gaucher sur la base arrière. "On manque de rotations sur la base arrière, on finit un peu fatigués, et en face il y a de l'expérience, c'est la grosse équipe du PSG" concédait Erwann Siakam, un peu frustré de la tournure des événements. Les Parisiens passaient d'abord au score, pour se faire rattraper ensuite, puis dépasser, avant que deux hommes ne scellent le sort du match. Thierry Omeyer, aux abonnés absents en première période, sortait trois parades décisives coup sur coup, tandis que Mikkel Hanssen, remonté comme une pendule, passait la seconde et emmenait tous ses coéquipiers dans leur sillage (32-28, 56'). Treize buts pour le Danois au bandeau, une nouvelle fois surmotivé et le seul à ne pas sembler cogiter ou plier physiquement. "Mikkel, même si il est fatigué, son bras fonctionne toujours" notait Daniel Narcisse, bien content de voir Hansen prendre ses responsabilités dans les moments compliqués. "On a réussi à ne pas s'affoler, et à ne pas trop s'énerver en première mi-temps, puis à passer devant", alors que les Cristolliens en face pliaient physiquement, mais jamais dans la volonté. Que ce soit Csepreghi, Toromanovic ou un Siakam très en vue, les hommes de Christophe Mazel n'auront pas à rougir de leur prestation.

Au final, le PSG l'emporte finalement 35 à 31 et se donne le droit d'aller chatouiller Montpellier dans quinze jours à l'Arena, pour se donner encore le droit de croire au titre.

LNH, 21ème journée
PSG HANDBALL 35 (13)		US CRETEIL HB 31 (14)
Paris, Salle Pierre de Coubertin Arbitres: Olivier Buy, Sébastien Duclos
Melic Vori Kounkoud N'Diaye Gojun Gunnarsson Abalo Hansen Narcisse Honrubia M'Tima Bojinovic	4/6 0/0 0/0 0/0 1/1 5/5 2/5 13/20 dont 3/4 pén 3/5 0/2 3/4 4/6	Descat Malinovic Siakam Toromanovic Pintor A. Ferrandier Sissoko Grosas Csepreghi Cardinal Toto Conta	4/6 dont 1/2 pén 2/5 5/8 4/5 0/0 4/7 dont 3/4 pén 2/2 0/0 6/8 2/2 1/1 0/1
Annonay Omeyer	2 arrêts / 11 tirs 9 arrêts / 31 tirs dont 2/6 pén	Sunjic Ristovski	8 arrêts / 21 tirs dont 0/1 pén 6 arrêts / 28 tirs dont 1/3 pén
Entraîneur:	Philippe Gardent	Entraîneur:	Christophe Mazel
Exclusions:	10 min (Gojun, Abalo, Hansen, Honrubia, Narcisse)	Exclusions:	6 min (Sissoko, Grosas, Toto)