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LNH - J8

Chartres décroche son premier point

, par Dalibor

Le promu chartrain, dernière équipe sans point avant la 8ème journée, est parvenue à débloquer son compteur en ramenant un match nul héroïque de Dunkerque (28-28). Les joueurs ont su se remobiliser après l’annonce de la démission de Pascal Mahé pour offrir un visage conquérant. Les Dunkerquois, encore une fois trop inconstants pour espérer mieux hier soir, regretteront longtemps de ne pas avoir su tuer le match.

USDK - Chartres

Après leur lourde défaite à Paris (24-34), les joueurs de Patrick Cazal avaient l’occasion de se rassurer avant un déplacement important à Montpellier en Coupe de la Ligue. L’équipe de Chartres se présentait à Dewerdt amputée de nombreux joueurs (N’Diaye, Cutura, Ploquin, Celebi et Cherblanc) et avec à sa tête Jérôme Delarue, une première pour l’ancien adjoint de Pascal Mahé. Après un premier round d’observation, c’est Dunkerque qui prend les choses en main, guidé par le bras de Marko Mamic (4-2, 4’). Un début de match en trompe l’œil, tant le collectif dunkerquois va déliter au fil de la première mi-temps. Décomplexés, les Chartrains reviennent dans la partie. Robin Molinié (11buts hier soir) offre même deux buts d’avance à son équipe, profitant des errements défensifs adverses. Les Dunkerquois tentent tant bien que mal de rester au contact, Pierre Soudry (7 buts) réduisant l’écart d’un joli tir à neuf mètres (7-8, 15’). Toutefois, les Nordistes, sur courant alternatif, encaissent un 5-0 initié par l’intenable Molinié qui profite d’une défense méconnaissable (7-12, 19’). Passablement agacé, Patrick Cazal pose un premier temps-mort, puis un deuxième seulement trois minutes après, qui aura le mérite qui piquer l’orgueil de ses joueurs. Cependant, Dunkerque, après avoir retrouvé de l’allant pendant quelques minutes (12-12, 21’) sombre à nouveau. Les entrées de Pejovic, Guillard et Nieto, tous apathiques, font le bonheur de Grahovac solide dans son but. A la mi-temps, les Chartrains rejoignent les vestiaires avec une avance de trois buts (13-16, 30’).

Dunkerque à deux visages

Les murs du vestiaire dunkerquois ont dû trembler tant l’équipe de Patrick Cazal offre un visage différent dans ce début de seconde période, avec le retour des cadres sur le terrain. Une envie qui se manifeste dès les premières secondes, Théo Causse chipant un ballon et concluant rageusement une belle contre-attaque. Les Nordistes s’appuient sur la relation Bastien Lamon-Benjamin Afghour, qui fait des ravages dans la défense de Chartres. Les pénaltys s’enchaînent, transformés par Julian USDK - ChartresEmonet, auteur d’une belle rentrée (6 buts hier soir). Dès lors, Dunkerque se rapproche (17-18, 33’). Annotel, de retour aux buts, effectue quelques arrêts précieux et permet à son équipe de passer devant au score, Pierre Soudry prenant une nouvelle fois ses responsabilités à 9 mètres, avant de laisser ses partenaires sur blessure (22-20, 40’). Sa sortie prématurée n’entame pas l’élan de son équipe. Lamon (4 buts) s’arrache dans la défense pour permettre à son équipe de creuser un premier écart important (27-22, 47’). Le match va alors basculer sur une faute a priori anodine de Théo Causse, laissant son équipe à 5 contre 6 après avoir poussé dans le dos un attaquant adverse. L’USDK, si séduisante jusqu’alors, va complètement déjouer. Le jeune Louis Prévost se met en valeur par quelques jolies parades, tandis que Sylvain Kieffer montre toute sa palette technique, marquant d’une roucoulette inversée, puis dans un trou de souris à l’aile gauche (28-28, 53’). Le troisième temps-mort posé par l’entraîneur dunkerquois n’y change rien, son équipe panique et s’empale constamment sur la défense adverse sans trouver de solutions. Dans une dernière minute électrique, les Chartrains laissent filer la balle de la victoire, ratant un kung-fu à 15 secondes du coup de sifflet final. Les Dunkerquois auront eux aussi une dernière opportunité de repartir avec la victoire, mais sur un coup-franc direct au buzzer, Mamic voit son tir repoussé par Prévost.

Delarue : "Fier des joueurs"

Jérôme Delarue pouvait exulter après ce premier point pris : "Il faut prendre ces moments, les vivre au max, peut-être que un moment les absents, les petits soucis internes au club font que les joueurs décuplent leur force et se retrouvent ensemble. C’est la magie du sport ! Match nul, on est presque en train de fêter une victoire. Outre le point pris, c’est une victoire sur nous-même. Je pense à tout le monde, j’ai aussi une pensée pour Pascal, j’étais dans la même difficulté que lui aujourd’hui je suis en lumière mais tout ce qu’on avait mis en place avant, il n’y avait pas que du mauvais. Je suis super content pour le groupe, pour le club et surtout fier des joueurs."

Côté Dunkerquois, Patrick Cazal a plutôt laissé parler sa frustration, après un énième match lâché par ses joueurs : "C’est le match qui peut résumer parfaitement la valeur de ce groupe actuellement. On a montré de la fragilité sur ce début de match, on a des joueurs qui n’arrivent pas à se libérer. Beaucoup ont voulu des responsabilités, mais voilà, aujourd’hui on sent que c’est avec le frein à main qu’on avance. On est en train de se chercher. On fait une piètre entame, on ne fait aucun effort défensif, on manque d’agressivité en permanence sur le porteur du ballon, ce qui fait qu’on se fait traverser tout le temps. Puis on se remet à défendre et à bien jouer, tout à coup on est devant, et là on joue avec la crotte au cul, sans savoir-faire individuel et collectif. Aujourd’hui, on en maîtrise pas assez nos fondamentaux et notre jeu pour s’en sortir. Je crois que le contenu de Paris la semaine dernière n’a servi strictement à rien, On vit et on revit les choses. Aujourd’hui, on n’a pas un cadre qui a tant de confiance en lui pour être à même de tirer tout le monde dans le bon sens. Les jeunes sont fébriles, fragiles. Aujourd'hui, je crois que quand on joue bien, on joue en surrégime. Ce soir, c’était à nous de mettre l’impact qu’il fallait, Ce soir, c'était à nous de les étouffer et on les a laissés reprendre confiance. Quand une bête se croit morte et que d’un coup on la laisse respirer, elle retrouve un second souffle et nous on l'a payé cher!"

Réactions joueurs

Source : site officiel de Dunkerque

Julian Emonet : "On a beaucoup de regret, on revient en 2ème mi-temps, on fait un écart de 5 buts, on doit tuer le match et ils ne doivent plus revenir, même si on fait une première mi-temps assez compliquée. On s’est entêté à partir de la 40’, à jouer avec le ballon, à s’entêter dans la défense et à se faire attraper. On a arrêté de jouer sans ballon. Après, avec Benjamin on arrivait à sanctionner beaucoup l’équipe adverse, que ce soit avec des pénaltys ou des 2 minutes. Je pense que c’est sur ça qu’on perd le match, enfin qu’on fait match nul. On a fait que jouer chacun de son côté, en posant son dribble."

Robin Molinié : "C’était vraiment important. Dans les médias on a pu lire que Chartres allait faire comme Billière, c’est déjà une bonne réponse qu’on envoie à tout le monde. Maintenant il va falloir confirmer mais déjà c’est bien de ne plus nous voir à 0 au classement ! Après on peut avoir un petit regret, je pense qu’on a une balle pour gagner, mais on va se contenter de ça c’est déjà super bien."

Fiche technique

USDK : Annotel (37 min, 5/24 arrêts), Demaille (23 min, 3/13 arrêts dont 1 pen.) ; Afgour 1/1, Lamon 2/4, Caussé 4/5, Vejin 2/3, Mamic 3/9, Soudry 7/11, Emonet 6/10 dont 2/4 pen., Guillard 1/2, Grocaut, Pejovic, Nieto 1/2, Butto 2/4 dont 1/1 pen.

CHARTRES : Grahovac (48 min, 10/36 arrêts dont 2/4 pen), Prévost (12 min, 4/7 arrêts); Arvin-Berod 0/1, Capella 4/6, Foucault, Molinie 11/16 dont 3/4 pen., Kieffer 6/8 dont 0/1 pen., Kudinov 0/2, Paillasson, Oslak 6/9, Roche 1/1, Pyshkin 1/2, Gaillard.

De Alexandre Tange

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