EdF (M)
La France maitrise son sujet
Troisième match pour l'équipe de France, et premier vrai test face à la Norvège, après deux victoires aisées face au Brésil et au Japon. Et les Bleus se sont imposés avec la manière (31-28).
On sentait les Bleus vexés et particulièrement soucieux de montrer autre chose que ce qu'on avait vu l'an dernier sur le parquet de la TAURON Arena de Cracovie. Emplis, surtout, de la volonté de ne pas se faire marcher dessus dans le combat qui s'annonçait. Et la première période en a été la parfaite illustration. Profitant de la fraîcheur physique de Timothey N'Guessan, les Bleus enfonçaient le clou dès le premier quart d'heure. Que ce soient le Barcelonais ou Nikola Karabatic, la base arrière pesait de tout son poids sur les petits gabarits norvégiens, qui ne pouvaient que reculer. Et encaisser. Sander Sagosen parfaitement maitrisé, il n'y avait que Kent Robin Tönnesen pour trouver la faille dans la défense française. Insuffisant, surtout que l'arbitrage, indigne d'un tel sommet, sanctionnait à tort et à travers et souvent dans le mauvais sens. C'est d'ailleurs en profitant d'une supériorité numérique que Luc Abalo créait le premier écart du match (13-8, 21'). Les Bleus allaient garder cette marge, ou presque, jusqu'à la fin. Thierry Omeyer mettait en échec Kristian Björnsen de près, et Kentin Mahé, sur sept mètres, donnait quatre buts d'avance aux siens à la mi-temps (16-12, MT).
Des cadres impeccables
Les Bleus allaient enfoncer le clou dès le début de la seconde période. N'Guessan était remplacé par Kentin Mahé sur le poste d'arrière mais cela ne changeait pas grand-chose à l'histoire, les Norvégiens dépassés par la vitesse des montées de balle, avec un Michaël Guigou impeccable à la finition. Lob, chabala, tir franc, le petit Montpelliérain donnait sept buts d'avance à la France dès la reprise (22-15, 37'). Sentant son équipe maitriser le match, Didier Dinart en a même profité pour donner du temps de jeu aux remplaçants, sortant un Omeyer pourtant irréprochable mais qu'il convient de gérer, tout comme Nikola Karabatic. Sans doute que les sélectionneurs français ne s'attendaient pas à pouvoir faire autant tourner sur une rencontre aussi importante, mais personne ne va se plaindre. Et surtout pas Nédim Rémili. L'arrière droit, un peu en dedans sur les deux premiers matchs, a fait feu de tout bois, lâchant son bras, profitant du travail de sape de Kentin Mahé pour consolider l'avantage (25-21, 47'). Mais c'est Nikola Karabatic, sorti quelques minutes pour souffler, qui est revenu pour mettre le couvercle sur la casserole. Le Parisien est d'ailleurs apparu plein de jus, profitant sans doute du repos octroyé en début de compétition. Que des bonnes nouvelles, donc, pour l'équipe de France, si on excepte le carton rouge donné à Ludovic Fabregas à trois minutes de la fin. La bande à Dinart a maitrisé son sujet dans ce premier choc, ne laissant aucun espoir à un adversaire qui ne s'est pas résigné en fin de match (31-28). La France pourrait même valider son ticket pour les huitièmes de finale dès demain, si la Pologne venait à ne pas gagner contre la Russie.
Statistiques
FRANCE - NORVEGE 31:28 (16:12) Arbitres : M. Kolahdouzan, A. Mousaviyan (IRI)France : Gérard (2 arrêts / 5 tirs dont 1/1 pén), Omeyer (9 arrêts / 27 tirs dont 1/5 pén); Rémili (5/8), Nyokas, Narcisse, N. Karabatic (5/7), Mahé (5/7 dont 4/5 pén), N'Guessan (2/4), Accambray, Abalo (3/4), Sorhaindo (4/4), Guigou (4/7 dont 0/1 pén), Fabregas (2/3), Dipanda, Porte (1/1)
Norvège : Erevik (1 arrêt / 11 tirs dont 0/1 pén) , Christensen (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Bergerud (6 arrêts / 24 tirs dont 2/4 pén); Sagosen (7/13 dont 2/3 pén), Hykkerud, Myrhol (4/5), Tönnesen (4/6), Jondal (6/7), Björnsen (5/8 dont 2/3 pén), Lindboe, Gullerud (0/1), Rod (1/2), O'Sullivan, Tangen, Johannessen (1/3), Lie Hansen (0/1)
A Nantes, Kevin Domas