EDF - Golden League
Les Bleus ont du travail à venir
Les Bleus ont connu leur troisième défaite en trois matches de Golden League en Norvège, contre le pays hôte (29-32). Une statistique de trois matches sans victoire qui n'était plus arrivée depuis 2004. Cependant, les Bleus étaient loin d'être dans des conditions optimales.
Pas optimale, le mot est faible. La tournée en Norvège était un laboratoire, où l'expérience côtoyait les jeunes loups. Un contexte propice au travail et non à la performance. Cependant le travail est immense avant que les générations 1995/1996 et 1997/1998, championnes du monde dans leur catégorie cet été, soient intégrées au niveau international. Les 17 buts encaissés en première mi-temps face à une Norvège loin d'être un cador mondial est l'illustration même que le chemin sera long. Heureusement, le temps ne manque pas, étant donné que les Bleus sont qualifiés dans toutes les compétitions jusqu'en 2017.
Une pluie de blessure
L'autre facteur handicapant de cette tournée a été les blessures. Outre l'hécatombe post-sélection (Nikola Karabatic, Luka Karabatic, Kevynn Nyokas, Valentin Porte, Wesley Pardin...), les blessures ont continué à tomber en Norvège. Luc Abalo était de nouveau forfait en début de rencontre, et sera rejoint durant la première mi-temps par son compère Parisien, Benoît Kounkoud, puis par Timothey N'Guessan (blessure au bras) et Xavier Barachet (entorse de la cheville). Claude Onesta doit composer à la mi-temps avec un seul gaucher, qui plus est au poste d'arrière.
Malgré cette pluie de blessures, les Bleus ont montré des choses intéressantes. Adrien Di Panda justement, fut une des grandes satisfactions du match. Au combat et avec force en attaque (5 buts), il aura en revanche eu plus de difficulté en défense, notamment dans les relations avec les pivots. Pas de quoi ternir son match : il sera élu homme du match côté équipe de France. À ces côtés, deux joueurs auront signé leur grande première dans cette compétition : Nicolas Claire et Nicolas Tournat, pour qui il s'agit même de la première cape honorée. Le demi-centre Nantais était attendu et aura fait ce qu'il savait, en montrant qu'il pouvait très bien défendre en avant d'une 5-1 avec efficacité. Ce fut plus difficile pour Tournat, qui aura joué toute la deuxième période.
Course-poursuite
Le problème de cette opposition face à la Norvège aura été de travailler sous tension. Le premier quart d'heure passé, les Bleus étaient en effet loin du compte (7-12, 17e). Les grands changements s'opèrent, Narcisse reprend la mène à Claire, tandis que Barachet doit combler la sortie de Kounkoud. On a connu plus serein pour progresser. Malgré tout, la fin de mi-temps redonne espoir, avec un écart limité par les buts de Michaël Guigou (7 au total, meilleur buteur français) et Jérôme Fernandez (15-17, MT).
Sauf qu'en face, il y avait Sagosen. Le demi-centre Norvégien a continué sur la lancée de ses précédents matches, et donne du fil à retordre à une défense Bleue qui souffre de manque de réglages. Après que Guigou ai remis les Bleus à un petit but (17-18, 32'), il aura été l'auteur d'un festival aussi bien à la passe qu'à la réalisation (7 buts), ternissant les espoirs des français (20-25, 41'). Bien relayé par les ailiers Bjorsen et Gullerud (5 chacun), l'écart de +5 va se stabiliser, malgré les tirs lointains d'Olivier Nyokas, Di Panda et Narcisse (23-28, 50'). Dans un ultime sursaut d'orgueil où Kentin Mahé nous gratifie d'une roucoulette d’anthologie, les Bleus reviennent à deux petits buts (28-30, 58'). Mais à l'image de la rencontre contre l'Islande, les derniers ballons sont trop vite lâchés et la Norvège s'assure une victoire de prestige devant son public (29-32, SF). L'équipe de France devra se servir de ces défaites pour son avenir.
Réactions (FFHB)
Claude Onesta : En venant ici avec une équipe expérimentale nous savions que ce serait compliqué, même si on ne pensait pas perdre les trois matchs. Nous sommes déçus mais cette semaine est pleine d’indications. On a vu des joueurs courageux, qui n’ont pas lâché et ce sont bagarrés. Mais cette équipe de France-là n’était pas capable de rivaliser avec nos trois adversaires, pratiquement tous au complet.
Statistiques
Norvège
Exclusion : Hykkerud (2'), Myrhol (44') et Overby (49').
Torbjorn Bergerud (GB), Espen Christiansen (GB) - Sander Sagosen (7) ; Thomas Kristensen ; Joakim Hykkerud (1) ; Bjarte Myrhol (4) ; Petter Overby ; Erlend Mamelund ; Kent Robin Tonnesen ; Magnus Jondal (5) ; Kristian Bjorsen (5) ; Magnus Gullerud (2) ; Goran Johannessen ; Harald Reinkind (4) ; Espen Lie Hansen (4).
France
Exclusion : Di Panda (37').
Vincent Gerard (GB) ; Thierry Omeyer (GB) ; Cyril Dumoulin (GB) - Jérôme Fernandez (4) ; Xavier Barachet (1) ; Baptiste Bonnefond ; Olivier Nyokas (2) ; Daniel Narcisse (4) ; Kentin Mahé (3) ; Timothey N'Guessan (1) ; Michaël Guigou (7) ; Cédric Sorhaindo ; Ludovic Fabregas ; Nicolas Claire (2) ; Adrien Di Panda (5) ; Benoît Kounkoud ; Nicolas Tournat.