EdF - Tournoi XXL
Guillaume Joli : "Avoir un temps d'avance"
L'artilleur français Guillaume Joli a repris la route avec les Experts après Noël pour une nouvelle campagne. Passé Outre-Rhin à l'intersaison, c'est avec beaucoup de fraîcheur et d'envie qu'il aborde ce nouveau challenge en bleu.
A l'aube de ses trente ans (il les aura le 27 mars), Guillaume Joli a tout gagné : l'Olympe (2012), le Monde (2009, 2011), l'Europe (2010, 2014). Spécialiste es penalty - on se souvient de sa prestation de "Monsieur 100%" au Danemark lors du dernier Euro - et, avant tout, ailier droit. Car de ses campagnes en bleu, on a surtout retenu cette efficacité insolente à sept mètres. Avec l'absence de Luc Abalo a minima ce week-end, le Lyonnais devrait être sollicité par Claude Onesta, qui n'a pas caché son soulagement de pouvoir compter sur son armada de gauchers Joli-Barachet-Porte.
"On n'est jamais content de la blessure d'un coéquipier. En novembre j'avais fait les deux matchs. Si le coach me fait confiance et que l'occasion se présente pour moi de prendre du temps de jeu, je ferais évidemment tout pour le mettre au profit de l'équipe et me montrer le plus efficace possible dans les missions qui me seront accordées, résume simplement le Lyonnais. Je ne veux pas me prendre la tête et nous ne sommes pas là pour "faire de l'Abalo". Mais bien compenser avec nos forces et notre complémentarité une absence qui pèse lourd dans le groupe."
"Ensemble, on a toujours su rebondir"
Les gardiens ne se fient pas à sa mine juvénile : Joli devant une cage n'a rien d'un enfant de choeur, en témoigne ses presque 300 buts inscrits sous le maillot tricolore. Depuis cet été, c'est la Bundesliga et encore plus les supporters de Wetzlar qui profitent de la vivacité du Rhodanien qui s'est plutôt bien acclimaté à son nouveau championnat. "Bon, j'avoue : j'ai encore un peu de mal mal avec la langue. J'ai fait espagnol deuxième langue, s'amuse l'ancien sociétaire de Valladolid. C'est clairement de la folie dans les salles et même dans une toute petite ville comme Wetzlar, on sent l'engouement. Maintenant, pour avoir eu la chance de jouer dans trois ligues européennes, je constate que la France est vraiment bien placée."
Lui qui ne s'est "pas franchement fait brancher" par ses coéquipiers allemands - "ils ne reviennent pas sur la façon façon dont ils se sont qualifiés..." - reste concentré sur le travail collectif de l'équipe, qu'il a retrouvé avec envie malgré l'absence de repos. "On a enchaîné puisque joué le 26 en Allemagne! Mais cela ne compte pas quand on fait une croix sur une trève pour se lancer dans l'aventure d'un Mondial, assure Joli. Qu'il soit au Qatar ne change rien pour moi... C'est un Mondial... et on veut aller au bout. C'est pour cela que l'on travaille, que l'on cherche à diversifier notre jeu pour avoir un temps d'avance.
"Notre force de toujours est notre réactivité. Ensemble, on a toujours su rebondir, trouver les solutions."