Une finale 100% allemande

Après la victoire d'Hambourg sur Skjern un peu plus tôt dans l'après-midi, les Füchse Berlin se sont qualifiés aux dépens des Slovènes de Velenje pour la finale de la coupe EHF (27-24).

"Si je suis content de mon adversaire ? Au moins, je n'aurai pas à me coucher à trois heures du matin pour faire de la vidéo !" Telle a été la réaction de Jens Hausseler, le coach hambourgeois quand on lui a demandé si il était heureux de retrouver Berlin en finale. Il faut dire que les deux clubs se connaissent bien et que ce choc entre équipes de Bundesliga a un air de déjà vu. Et tout comme Hambourg a plutôt maitrisé son match face à Skjern, Berlin n'a pas connu d'immenses difficultés pour enjamber l'obstacle Velenje. Dagur Sigurdsson, le coach des renards, nous avait prévenu la veille, l'absence de son pivot Jesper Nielsen allait sûrement provoquer des changements dans sa défense. Et son pari de jouer en 5-1 a parfaitement fait déjouer Stas Skube et Mario Sostaric, les deux gros dangers offensifs adverses, auteur de cinq petits buts à deux deux. "Ils savaient exactement ce qu'il fallait faire pour nous stopper, et nous n'avons jamais su nous dépêtrer de leur piège" reconnaissait Luka Dobelsek après le match. Berlin a pris le large au quart d'heure de jeu (7-7, 15') dans le sillage d'un Romero remonté comme une pendule et d'un Heinevetter qu'on aimerait voir plus souvent à ce niveau là, pour franchir la pause avec quatre unités d'avance (12-16, MT).

Heinevetter décisif dans le dernier quart d'heure

Et les renards n'ont jamais relâché leur proie, mais ne l'ont jamais vraiment achevée nonplus. "On a su bien creuser le trou, mais il nous a manqué de régularité pour ne pas se faire peur" reconnaissait Dagur Sigurdsson. "Il nous faudra plus de constance demain en finale." De la constance, il en faudra, mais il faudra aussi des exploits individuels et des leaders capables de tenir le bateau à flot quand il tangue. Iker Romero l'a été sur son entrée en première période, Silvio Heinevetter l'a été dans les dix dernières minutes quand Velenje se faisait pressant (23-25, 55') en sortant une parade incroyable en mano à mano face à Sostaric. Et Petar Nenadic a su l'être, dans la lignée de ses dernières performances. "On a très très envie de l'emporter, et moi encore plus" expliquait, les yeux plein de conviction, Iker Romero. "Demain, on sera là pour...(il tape son poing dans sa main avant de l'éloigner)".

Voilà dans quel état d'esprit sont les Füchse. Ca tombe bien, les Hambourgeois aussi, et cela devrait donner une finale explosive.

De notre envoyé spécial à Berlin, Kevin Domas