LNH - Cesson
Y. Sylla : "On ne sait pas suffisamment gagner les matchs"
Après quarante-cinq minutes à faire la course en tête, Cesson-Rennes s'est incliné jeudi dernier à Créteil (26-29). Et après un début de saison canon, les Bretons marquent le pas. Yérime Sylla, le coach, revient pour nous sur la semaine passée et sur le match de ce soir, à domicile face à Saint-Raphaël.
Vous en êtes à une série de quatre matchs sans victoires, comment vous avez travaillé cette semaine ?
On était sur un travail un peu différent, et surtout on a fait non pas une mise au point, mais une réflexion autour de ce qu’on produisait, et de ce qu’on ne produisait pas bien surtout. Grosso modo, c’est une problématique qui est sous-jacente depuis un moment avec le groupe, c’est cette capacité des fois à ne plus rien produire pendant un temps un peu trop long. Lors du début de saison, on ne l’avait pas trop vu, et c’est un petit peu venu contre Aix à la maison, où on fait nul. Chambéry, c’était un match un peu particulier, on avait beaucoup d’absents, c’était compliqué de s’imposer là-bas, et sur le dernier entraînement on avait perdu Nemanja Mladenovic, donc c’est compliqué derrière de réguler, c’est un match un peu à part. Et après on a continué avec Nîmes, à être approximatifs, et maintenant Créteil où là je pense que c’est le summum.
Vous menez de trois buts, et après vous vous faites reprendre...
On a deux ballons pour être à +4, au départ on a un bon enclenchement, mais on prend du temps, on fait autre chose et au final on se prend une claque. C’était un peu gênant, parce que je dirais qu’on a donné le bâton pour se faire battre. C’est ce qui m’a gêné, parce qu’on travaille bien, mais pour toujours les mêmes raisons on est incapables de tuer les matchs. On attend un peu trop de notre adversaire qu’il nous donne les solutions toutes faites. On ne sait pas suffisamment gagner les matchs, on attend un peu trop que l’adversaire perde. Et quand l’adversaire se rebiffe un peu, comme ça a été le cas à Créteil avec un Nédim Remili qui est sorti de sa boîte et qui a tout osé et surtout tout réussi, on a sombré. C’est dommage parce qu’on avait plus d’arguments que ça, et je pense qu’on l’a prouvé pendant 45 minutes.
Comment voyez-vous le match contre Saint-Raphaël ?
Je sais de quoi on est capables. On l’a encore fait avec un petit effectif et des jeunes au Caraty, et on reste sur un match nul contre eux l’année dernière, et encore c’était un match nul à la toute dernière seconde avec un tir miracle de Raphaël Caucheteux. Je pense que c’est une équipe qu’on est capable de bousculer et d’embêter quand on est dans de bonnes dispositions. On sait être dans de bonnes dispositions, encore une fois, sur quatre matchs on n’a pas gagné, mais on a fait deux matchs nuls. Donc on est capables de produire des choses et de gêner les adversaires, maintenant il faut être capable de gagner. Je crois qu’on peut perturber cette équipe et qu’on s’arrache, par contre on ne peut pas se permettre d’avoir ce trou qu’on a eu contre Créteil, parce que ça n’aura pas les mêmes effets, et on peut prendre une valise. Ca peut peser un peu plus, ce serait certainement plus lourd sur le moral.
Est-ce qu'on peut espérer revoir Ibrahima Sall et Maxime Derbier dès aujourd'hui?
Non, c’est trop dangereux. On commence à avoir tout le monde, on n’a pas eu tout le monde depuis le début, c’est ça aussi qu’il faut se dire. Certains sont un peu fatigués, et on tire un peut dessus. On n’a pas eu encore les rotations qu’on voulait au départ quand on a fait ce recrutement. Là on est en passe de réussir à être au complet, on ne va pas mettre en danger ça.
Propos recueillis par Mickaël Georgeault