LNH – J6
Dunkerque retrouve des couleurs
Constance, c'était le maître mot du soir pour des dunkerquois qui cherchaient à enchaîner après leur probante victoire de la semaine passée face à Toulouse. Pour Nîmes, l'heure était davantage à la confirmation, avec une seule défaite au compteur (contre Paris, qui plus est) au bout de cinq journées de compétition. Le duel s’annonçait donc âpre entre la 3ème attaque du championnat et une défense nordiste dont la réputation n'est plus à faire.
En ce début de match, les cadres prennent le jeu en main. Podsialdo de loin, Butto sur 7m. Nîmes cherche alors à poser le jeu, en mettant ses arrières sur orbite. Seulement secteur central, la paire Nieto/Grocault veille. Dunkerque change de stratégie et accélère. Plus à l'aise sur le jeu de transition, le premier écart est fait (6-3, 7'30). Les individualités se mettent en avant, et Bastien Lamon fait des ravages dans la défense des gardois. Moins en réussite, Gudjonsson s'éteint progressivement, tandis que Podsialdo se heurte à une défense bien étagée. De son côté Annotel sort les parades qu'il faut et permet à ses coéquipiers de faire le trou. La rotation dunkerquoise s'opère alors, après le premier temps mort gardois. Mamic entre en jeu et étale toute sa puissance (8 buts au final, sur la lancée de son 8/14 contre Toulouse), face à des nîmois en panne d'inspiration. Les dernières minutes sont brouillonnes, les attaques sont poussives et le score reste inchangé, 17-11 au buzzer.
Lors du second acte, la revue d'effectif continue pour les locaux. Vejin prend la place de Soudry et ne tarde pas à s'illustrer. Mais Guillaume Saurina aura plus que du répondant. Ces 30 dernières minutes seront les siennes (10/12, meilleur buteur du match). Entré en jeu à la place de Gudjonsson dès le premier acte, il concentrera tout le jeu des verts et blancs. Dans le même temps, Baptiste Butto échoue par deux fois sur 7m et Dunkerque ne trouve plus la faille. Avec une défense plus équilibrée, les nîmois peuvent espérer. D'autant plus que Saurina, toujours lui, continue son récital et porte les siens à seulement 4 unités. Mais le réveil sera bien trop tardif. L'effort consenti est trop conséquent pour un effectif si peu étoffé qui sera contraint de relâcher la pression. Les locaux sautent sur l'occasion et reprennent le large. Les ailiers, jusque là sevrés de ballons en attaque placée, mettent à profit la situation. A l'image de Julian Emonet (4/5 en seconde période), le dernier coup d'accélérateur sonne comme un coup de massue porté aux nîmois qui encaissent une lourde défaite, 34-27. A l'issue de ce match, Dunkerque reste certes 7ème au classement mais remporte là deux points mérités, symbole d'un match abouti malgré un deuxième acte plus disputé.
Les statistiques :
Dunkerque - Nîmes 34:27 (17:11)
Dunkerque : Annotel (8 arrêts / 26 tirs dont 0/3 pén), Demaille (2/11); Lamon (2/2), Nagy (0/2), Caussé (2/3), Vejin (5/7), Mamic (8/13), Soudry (5/6), Emonet (4/6 dont 1/2 pén), Grocaut (1/1), Pejovic (0/2), Nieto (3/4), Butto (4/6 dont 1/3 pén)
Nîmes : Idrissi (9/40 dont 3/5 pén), Desbonnet (1/4); Haon (1/2), Gallego (5/6), Rebichon (2/3), George (2/6), Podsiadlo (3/5), Hallgrimsson (1/3), Saurina (10/12 dont 3/3 pén), Gudjonsson (3/6), Nouguier (0/1), Tesorière (0/1)
Jean-Samuel Sobocinski