LNH
L'USAM, paré pour le décollage !
Huitièmes la saison dernière, les Gardois aimeraient bien capitaliser sur leur début d'année 2015 pour aller tutoyer la première partie du tableau.
Cinquièmes sur la phase retour de la saison 2014/15, les Nîmois sont repartis sur les terrains comme ils les avaient quittés. Dans la joie et le travail, aussi cliché que cela puisse sembler : "C'est rare qu'on dise le 15 août que tout est à jeter, mais on a vraiment vu des bonnes choses sur les quatre matchs que nous avons joués", se réjouit Franck Maurice (photo de tête), arrivé en novembre dernier à la tête de l'équipe. "On a mis en place une préparation moins lourde physiquement et fait évoluer un petit peu le projet de jeu". Des changements sur le terrain qui ne perturbent en rien un effectif qui s'entend à merveille, comme le décrit Rémi Desbonnet, le gardien qui entame sa troisième saison à l'USAM : "L'équipe est encore habitée de la dynamique de la deuxième partie de la saison dernière, que ce soit sur le terrain ou en dehors. On déconne tous ensemble, chacun a une pierre à apporter à l'édifice, tout le monde est dans son rôle et est content d'être avec les potes". Ponctuée par trois victoires en quatre matchs, la préparation a été facilitée par l'arrivée de la seule recrue majeure de l'été, l'Islandais Snorri Gudjonsson.
Gudjonsson, seule recrue, mais majeure
Le petit Islandais, qui a découvert la France à Selestat la saison passée, va venir épauler Guillaume Saurina sur le poste de demi-centre, alors que Juanjo Fernandez, Paul Mourioux et Kader Rahim ont eux, quitté le Gard. "Snorri est un véritable chef d'orchestre, et va permettre à Guillaume d'alterner entre le poste de demi-centre et celui d'arrière gauche" anticipe déjà Maurice. "C'est un joueur de classe mondiale, donc forcément c'est simple de l'intégrer car il sait exactement ce qu'il doit faire." Et quand il s'agit de savoir si l'ancien de Copenhague a été recruté pour tenir compagnie à son compatriote Asgeir Orn Hallgrimsson (photo de gauche), la réponse du coach parait presque évidente. "Quand on s'est mis à la recherche d'un demi-centre, on savait qu'on ne voulait pas une nouvelle nationalité à intégrer à la base arrière. Donc c'était ou français, ou polonais, ou islandais. Alors quand cette opportunité s'est présentée, on n'a pas hésité". De là à faire le lien entre cette arrivée et la préparation impressionnante réalisée par le gaucher ? Il y a sans doute un peu de cela. "Asgeir est vraiment dans son rôle de leader désormais, il n'hésite pas à conseiller tout le monde ou à nous demander des choses", se réjouit Desbonnet, qui lui aussi aura une carte à jouer cette saison.
Des postes presque tous doublés
Avec la septième défense de LNH la saison dernière, pour la cinquième attaque, Nîmes a encore la place pour progresser, et compte bien sur l'expérience de l'année passée pour franchir un cap. "On a une défense energivore, parce que nos petits gabarits doivent plus donner pour faire face aux attaques adverses", explique Desbonnet (photo de droite). "L'an passé, on passait parfois dix secondes en attaque pour quarante-cinq secondes en défense, on se dépensait beaucoup et on avait fatalement des trous d'air. Le but est de corriger cela cette saison". Une fraicheur physique qu'il va falloir entretenir grâce aux rotations, puisque quasiment tous les postes sont doublés avec, au besoin des jeunes du centre de formation. "Je n'hésiterai pas à donner des responsabilités à Quentin Dupuy ou à Jimmy Brun" avance Franck Maurice, qui doit pour l'instant composer avec les absences de ses deux ailiers droits, Alberto Aguirrezabalaga et Olivier Marroux pour la reprise la semaine prochaine.
Toulouse, premier test
La compétition, justement, arrive rapidement pour tout ce beau petit monde puisque Toulouse se présentera mercredi prochain pour le premier match de coupe de la Ligue. "Depuis que je suis arrivé, on dit qu'on veut aller en quarts d'une coupe et on n'y est jamais arrivé", regrette Debonnet, dont l'aventure s'est arrêtée en huitièmes de finale de la compétition la saison passée, avant de souligner de concert avec son entraineur l'importance de recevoir au premier tour. "Il faut qu'on surfe sur la vague de la saison passée, où on a réussi à amener le public au Parnasse", rappelle Franck Maurice. "Il y a eu de la mobilisation derrière cette équipe, on a fait des matchs pleins et le meilleur moyen d'encourager les gens à revenir, c'est de gagner ce premier match à la maison". Son gardien de but évoque même "des moments de folie, des moments où le public nous a littéralement portés. Il faut que les équipes sachent que jouer l'USAM, en plus au Parnasse, ça ne sera pas une partie de plaisir. Si on reste dans cette dynamique où on n'a peur de personne, si on se dit qu'à chaque match on a la chance de faire quelque chose, alors on peut espérer voir loin".
Kevin Domas