LNH - Nantes
Igor Anic : "Montrer un meilleur visage"
Seul Français du contingent nantais sélectionné pour le Qatar (sept internationaux : un Argentin, deux Tunisiens, un Slovène, deux Espagnols et lui), le pivot Igor Anic a vécu un Mondial particulier, peu utilisé par Onesta. Mais rien ne pourrait entacher la fierté et l'émerveillement d'avoir le privilège de faire partie de cette équipe de France, dont l'histoire dépasse les limites de son propre sport.
Igor, vous qui êtes déjà champion d'Europe, comment revient-on après un mois d'efforts et de concentration, avec cette lourde et belle médaille mondiale autour du coup ?
Igor Anic : "Avec la sensation, déjà, du travail accompli. On avait une mission et on l'a réussie. Et puis après quasiment un mois et demi, même si j'ai vécu des choses extraordinaires et un grand bonheur... je dois avouer que je ne suis pas mécontent de rentrer, retrouver ma femme et mon fils ! Maintenant, savoir bien vivre ensemble reste l'une de nos grande force en équipe de France. J'ai conscience de faire partie d'une génération qui marque l'Histoire du sport français."
Vous n'avez que peu joué durant cette quinzaine... La frustration n'est pas trop forte ?
I.A : "Je n'ai en effet pas eu beaucoup de temps de jeu et oui, évidemment, j'aurais aimé plus. Mais franchement, je préfère cela et être dans la meilleure équipe du monde, plutôt que jouer soixante minutes par match et terminer dixième... Je me suis dit « Profite, vis ton Mondial pleinement et prends ton rôle sur ou en dehors du terrain à coeur ». L'équipe de France, c'est une chance, il ne faut pas devenir un obstacle à la réussite.. La pire des choses auraient été de me couper du groupe, faire la tête. Et puis sur ma médaille est écrit "Champion du Monde", pas le nombre de minutes jouées...
Attention : je ne veux pas garder ce statut indéfiniment mais cela me donne encore plus l'envie de travailler pour progresser. Je ne compte pas m'arrêter là. Lors du dernier championnat d'Europe, j'avais été plus sollicité et avais tout fait pour apporter au maximum à l'équipe sur le terrain. Progresser, c'est toujours se dépasser. C'est le propre de cette équipe de France. Regardez Thierry Omeyer : il a tout gagné, des titres de meilleurs gardiens régulièrement et 38 ans, pour la première fois, un titre de MVP des championnats du Monde !"
Consolider une place chez les Bleus, cela passe évidemment par de belles performances en club et d'ailleurs, cette seconde partie de saison débute dès vendredi à Cherbourg, en Coupe de France.
I.A : "Personnellement, je veux montrer un meilleur visage que ma première partie de saison. On se remet de suite au travail et c'est parfait, je pense que tous les mondialistes sont parfaitement dans le rythme et "sortis" de cette compétition. On a rapidement discuté avec Valero de ce match pour la médaille de bronze, mais c'est tout. La Coupe de France est un objectif donc pas question de connaître de faux pas à Cherbourg qui est une solide formation de Pro D2, on a Dunkerque qui arrive en championnat dès mercredi : il y a de quoi faire !"