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D. Gajic : "Je veux remercier tout le monde"
Dragan Gajic va donc quitter Montpellier, où il était arrivé en 2011 pour rejoindre le mastodonte hongrois de Veszprem. A trois joueurs sur l'aile droite, la situation s’annonçait compliquée pour le Slovène la saison prochaine et il a saisi l'opportunité proposée par le finaliste de la dernière Champions League. Mais le chouchou de Bougnol tient à remercier ce club dont il était devenu un des joueurs emblématiques ces dernières années.
Dragan, la situation sur l'aile droite de Montpellier semblait compliquée pour la saison prochaine. Cette signature à Veszprem fait que tout finit finalement bien ?
- Pour moi, la situation n'était pas compliquée. On avait déjà discuté un petit peu avec le club, on s'était mis d'accord pour qu'on me laisse partir si je trouvais une situation intéressante sur le plan sportif. Mais tout s'est déroulé très rapidement ces derniers jours, je suis parti en vacances en pensant que je reviendrai à Montpellier. Quand Veszprem a appelé, ça s'est fait en deux heures. Bien sûr, tout est important et j'adore Montpellier mais Veszprem va me donner une chance supplémentaire d'aller gagner la Champions League.
Pourtant, avec la prolongation d'Aymen Toumi et l'arrivée de Théophile Caussé, on a l'impression que tu as été poussé vers la sortie. Comment as-tu vécu cette situation ?
- Je crois que cette question, elle n'est pas vraiment pour moi ! Je sais ce que j'ai apporté au club, et je sais tout ce qu'il m'a donné en retour. Mais je sais aussi que si je restais, je ne savais pas trop comment ça allait se passer. Mais mon cas personnel n'est pas le plus important, le poste d'ailier droit a toujours été très bien occupé à Montpellier. Il y a eu Greg Anquetil, j'ai eu mon passage et j'espère sincèrement qu'Aymen et Caussé vont continuer la tradition.
"Pas laisser passer cette opportunité"
Quitter Montpellier, c'est un crève-coeur ?
- Bien évidemment, on est déjà en train de discuter avec ma famille pour revenir vivre ici après ma carrière. On n'a parlé de rien avec le club mais j'ai adoré vivre dans cette ville. Mais encore une fois, j'avais l'opportunité de gagner la Champions League, le Sacré Graal, la chose dont je rêve depuis dix ou onze ans. C'est la raison qui m'avait fait venir à Montpellier en 2011. Depuis, beaucoup de belles choses se sont passées mais je ne pouvais pas laisser cette chance.
Te rapprocher de ton pays natal, ça a compté ?
- Oui et non. Forcément que ce sera un peu plus facile de voir la famille et les amis, mais ça n'est pas entré dans la réflexion. La seule question que je me suis posée, c'est sportivement, qu'est-ce que ça aller m'apporter de partir ou de rester ? La Slovènie n'est pas très loin, bien sûr que c'est appréciable, mais cela n'a jamais été un facteur décisif.
"Les deux coupes de France, des moments spéciaux"
Quel va rester ton meilleur souvenir à Montpellier ?
- Il y en a tellement ! Je retiendrai les deux coupes de France remportées en 2013 et 2016. On bat le PSG les deux fois, et pour moi, cela reste des moments vraiment spéciaux. Mais plus que sur le terrain, je retiendrai tous les bons moments passés avec les gens au club, les supporters. C'est vrai que les Blue Fox ont vraiment été extraordinaires avec moi, je veux vraiment les remercier, ils m'ont soutenu dans les moments compliqués et ils vont me manquer. Je vais en trouver d'autres, tout aussi passionnés, et je ne peux pas attendre de jouer le premier match dans la Veszprem Arena. Le public y est comme à Celje, mon club formateur, passionné et toujours très motivé.
Et un moment à oublier ?
- Je sais que tu veux que je te réponde les paris sportifs, mais non. Ca a été une expérience de la vie et j'ai beaucoup appris dans ces moments. Je suis une personne positive et j'ai oublié désormais. C'est quelque chose de passé. En toute sincérité, je n'ai pas de mauvais souvenirs de Montpellier.
Tu croises les doigts pour que Montpellier soit en Champions League et croise la route de Veszprem ?
- On verra bien, mais je n'ai pas eu le temps de dire au revoir à tout le monde, et y revenir permettrait de faire les choses bien. Tout s'est passé très vite, on est parti en vacances en Slovènie en pensant revenir à Montpellier alors qu'on va y passer juste pour mettre la maison dans un petit camion et direction Veszprem. Mais, même si je leur dis pas de vive voix, je veux remercier tout le monde à Montpellier.
Propos recueillis par Kevin Domas