Aix veut enfin en attraper un gros

Trois des quatre premiers du championnat se déplacent en ce milieu de semaine, la plupart dans des contrées où ils seront en danger. Le moindre écart pourrait leur coûter les deux points, en commençant par Montpellier et Paris.

Leader à l'issue de la seconde journée, Aix a du céder sa place, battu par le PSG la semaine passée (32-34). Mais cela n'empêche pas les Provencaux de ne pas être mécontent du résultat et d'avoir tenu la dragée haute au mastodonte parisien. Deux buts d'écart, beaucoup s'en satisferaient, mais Aymeric Minne n'est pas de ceux-là. "Je ne trouve pas qu'on ait si bien joué que ça, après c'est le PSG, ça reste compliqué de viser la victoire" raconte le demi-centre de 19 ans. En revanche, cette défaite n'a pas entamé la confiance accumulée par le collectif de Jérôme Fernandez depuis la préparation, avec deux victoires en début de saison à la clé. "Cela ne nous donne pas de certitudes, mais beaucoup de confiance. Nous mêmes ne savions pas trop où nous en étions quant à notre niveau de jeu, désormais on avance et on peut se donner un peu plus d'objectifs" explique celui qui tourne à cinq buts de moyenne depuis le début de saison. "On se dit qu'on peut éventuellement faire des perfs, ne plus viser éternellement le maintien et que nous avons le droit d'avoir de l'ambition". Et pourtant, Jordan Camarero et Sergyi Onufryienko sont toujours sur le flanc, obligeant les Aixois à jouer avec trois droitiers sur la base arrière, tandis qu'Ole Erevik se remet toujours d'une opération à l'oeil. Pas mal donc, que ces quatre points en trois journées.

Montpellier, pas dans les meilleures dispositions

Et puisqu'Aymeric Minne parle de perfs, voilà que Montpellier s'avance, pas forcément dans la meilleure des situations. Trois défaites sur les quatre derniers matchs, des joueurs sur courant alternatif, on a connu le MHB plus frais et dispos. Si on excepte Jonas Truchanovicius et Jure Dolenec, peu sont les Montpelliérains à avoir réussi leur début de saison. Et tout cela, les Aixois l'ont bien compris. "La différence avec l'année passée est marquante, contre les gros on arrivait souvent résignés, on ne se donnait pas les moyens même si on disait le contraire" regrette Aymeric Minne. "Cette saison, on a trouvé un équilibre qui fait qu'on est capable d'aller chercher ces matchs." Et faire des coups contre les équipes du top 6, il faudra bien y arriver pour enfin accrocher cette première partie de tableau désirée par tout le staff depuis deux saisons maintenant. Le recrutement a été fait dans ce sens, et les deux Egyptiens ont déjà montré l'apport qu'ils pouvaient avoir en termes de rotations de qualité. Reste désormais à mettre le tout en application.

Chambéry, attention au piège cristollien

Nîmes aussi pointait en tête du classement après deux journées, mais les hommes de Franck Maurice se sont lourdement pris les pieds dans le tapis face à Toulouse. Arrive le déplacement à Sélestat, qui commence à être dans le rouge avec trois défaites en autant de matchs et qui aimerait bien ne pas attendre trop longtemps avant d'ouvrir son compteur, surtout qu'un déplacement à Paris se profile. A domicile, les hommes de Christian Gaudin avaient fait bonne figure, en tout cas. Tout comme Nantes, d'ailleurs, qui aimerait bien allonger encore un peu sa série d'invincibilité. Six matchs, toutes compétitions confondues, que le H n'a pas perdu, malgré les blessures et un rythme infernal. Mais Ivry croit en son étoile, comme le soulignait Ratsko Stefanovic après la défaite à Chambéry : "On espère à chaque match. On est pas des favoris, comme ce soir, c'est très dur, très dense, mais on va pas pleurer et on va essayer de faire quelque chose. Ce sont ces matches qui vont orienter notre saison et nos objectifs". Avec Vasja Furlan sans doute absent, les Val de Marnais vont devoir trouver de la ressource pour espérer un résultat. Créteil peut-il espérer une victoire à domicile face à Chambéry ? Peut-être bien que oui, si la défense est aussi solide que la semaine passée et que les Chambériens ont encore, ou déjà, la tête à Berlin. Ivica Obrvan n'a pas reconnu ses hommes dimanche en coupe d'Europe et mieux vaut pour lui qu'ils aient la tête bien à l'endroit car Créteil doit désormais carburer pour rattraper le temps perdu.

Cesson veut enfin prendre des points

Avec Sélestat, Cesson est la seule équipe à ne pas avoir pris un point en trois journées. Les Bretons ne s'en affolent néanmoins pas et espèrent que ce premier match de la saison va leur permettre d'ouvrir leur compteur. Premier ? Oui, car entre le Mans, Dunkerque et Montpellier, le palais des sports de La Valette n'a pas encore vu un ballon de la saison. Le facteur supporters suffira-t-il à faire tomber Saint-Raphaël et Créteil la semaine prochaine ? Affaire à suivre, tout comme la bonne prestation toulousaine la semaine passée. Saran se présente dans la ville rose et Philippe Gardent aimerait bien que ses hommes en profitent pour enquiller une seconde victoire consécutive. Le retour de Pettersson dans la charnière centrale a fait du bien, tout comme la grosse prestation d'Idrissi, et si Toulouse donne le tempo en défense, il y a de grandes chances que Saran reparte battu dans le Loiret. Enfin, c'est la semaine des tests pour le PSG. On pourrait presque dire cela toutes les semaines, mais un déplacement à Dunkerque, aussi balbutiant soit-il, et une réception de Flensburg, pour se jauger, c'est du lourd. Toujours sans Nikola Kabaratic, Noka Serdarusic a aussi montré qu'il entendait bien faire (un peu) tourner son effectif pour garder de la fraîcheur. Et il va en falloir, quand on sait que Dunkerque n'aura rien à perdre dans cette Stade de Flandres qui a si souvent fait tomber les grands.

Le programme de la quatrième journée :

Mercredi 12.10 Cesson-Rennes - Saint-Raphaël à 20h Toulouse - Saran à 20h Sélestat - Nîmes à 20h Créteil - Chambéry à 20h30 Nantes - Ivry à 20h30 Aix - Montpellier à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1) Jeudi 13.10 Dunkerque - PSG à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)

Kevin Domas