Starligue - J6
L'USAM veut briser le signe indien
Montpellier-Nîmes et Chambéry-PSG, deux rendez-vous identifiés de Starligue occupent le haut de l'affiche cette semaine. Mais derrière, certains ont de vrais coups à tenter, à commencer par Ivry et Saran.
Jamais, depuis sont retour dans l'élite en 2001, l'USAM Nîmes n'a été à s'imposer à Montpellier. Il y a bien des fois où ce n'est pas passé loin, des défaites d'un but, mais à Bougnol puis à l'Arena, le MHB est toujours resté maitre chez lui. Alors, pourquoi cette fois serait-elle différente ? "Parce que toutes les séries sont faites pour s'arrêter, cela faisait cinq ans que Nantes n'avait pas gagné au Parnasse, trois que Montpellier n'avait pas perdu à Saint-Raphaël, alors pourquoi pas nous ?" répond du tac au tac Rémy Desbonnet, le gardien nîmois. A 24 ans, il connait bien ces derbys pour les avoir disputé sous les deux maillots. "La notion de suprématie régionale est très présente ici à Nîmes" explique-t-il. "A Montpellier, peut-être un peu moins avec l'enchainement des matchs, mais ça reste des rendez-vous spéciaux. La télé, 10 000 personnes à l'Arena, un match très médiatisé, les amis et la famille qui sont là...Beaucoup de Nîmois viennent nous supporter, quand on joue au Parnasse c'est rempli trois semaines avant." Ce contexte avait joué en faveur des Nîmois la saison passée, quand ils l'avaient emporté chez eux, prouvant qu'ils avaient la capacité de battre des gros. Et après un beau début de saison, seulement terni par leur défaite à domicile face à Toulouse (22-27) et la blessure d'Hallgrimsson, un gros coup ne se refuserait pas.
Nîmes cherche la constance dans la performance
Sauf que Montpellier, à domicile, affiche une autre constance que loin de ses bases. Après avoir désossé le Metalurg Skopje dimanche (28-18), les coéquipiers de Mickaël Guigou restent invaincus sur leurs terres. Face à un USAM qui aligne les succès à l'extérieur, le choc risque d'être électrique. "On n'a peut-être pas joué les plus grosses équipes à l'extérieur pour l'instant (Saran et Sélestat, ndlr) mais on a parfaitement négocié les difficultés" analyse Desbonnet. "Il y a deux ans, on avait su faire preuve de constance dans nos résultats. La saison passée, on a montré qu'on était capable de battre tout le monde, il va nous falloir trouver l'alchimie." Avec un recrutement conséquent (Salou, Rezar, Tobie notamment), les pièces sont en place pour que cette campagne amène l'USAM vers la première partie de tableau. Après Nantes la semaine passée, ce déplacement à Montpellier sonne comme un second gro test pour Franck Maurice et ses hommes.
Saran, pour profiter de la méforme de Dunkerque ?
A Dunkerque, rien ne va plus. Plombé par les élans individuels et individualistes de certains, les Nordistes ont touché le fond à Ivry la semaine passée (21-28). Cela peut-il être encore pire ? On le saura au vu du résultat face à Saran, autre club pointant à l'avant dernière place du classement. Les Loirettains ont pris l'habitude de ramener un point de leurs déplacements, et ils peuvent en espérer autant dans le Nord. Et puisqu'on parle de mauvaise passe, celle de Sélestat, seule équipe du championnat à zéro point, peut-elle s'arrêter avec la réception de Cesson-Rennes ? Quand on voit le niveau de jeu développé par les Bretons depuis quelques semaines, avec des victoires face à Saint-Raphaël et Créteil à la clé, on a le droit d'en douter.
Nantes tire la langue, mais continue à gagner
Tout comme on peut douter de la capacité d'Aix à aller l'emporter à Nantes. Les hommes de Thierry Anti ont pris retenu la leçon, ils doivent jouer les matchs jusqu'au bout. D'ailleurs, c'est en fin de match qu'ils l'ont emporté à Bucarest, malgré les blessés qui s'accumulent sur la base arrière (Nyateu, Nyokas, Lagarde). "Aix a une équipe meilleure qu'elle n'a jamais eu, et nous sommes sur une série assez fantastique. Mais c'est le huitième match du mois, nous ne sommes pas dans les meilleures conditions, contrairement à notre adversaire, qui sera reposé" analyse Thierry Anti. "Le statut du H a changé et il faut l'assumer. On nous voit plus à la télé et on est donc une équipe que les autres veulent taper. Et c'est logique." Mais le technicien ligérien pense que ses hommes ont pris, grâce à leur impressionnante série d'invincibilité, une nouvelle dimension. Et espère surtout que celle-ci ne va pas s'arrêter de suite. "Mes joueurs sont concernés, mais ils ont le droit d'être fatigués. Aix va certainement proposer un jeu rapide histoire de nous mettre dans le rouge" estime-t-il. Cela sera-t-il suffisant pour l'emporter dans une Trocardière à guichets fermés ? Si, au PAUC, Onufryienko a fait un carton pour son retour (huit buts), la marche semble un peu haute pour les joueurs de Jérôme Fernandez.
Créteil et Ivry, trajectoires opposées
Pour Créteil, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas. A la maison, ça passe mais à l'extérieur, le tarif est salé. Dix buts, cela a été le poids de la besace des hommes de Christophe Mazel à Aix et à Cesson. On espère pour eux que Toulouse, transpercé à Aix, n'aura pas réglé ses problèmes défensifs et que Mickaël Robin sera un peu plus aidé par ses coéquipiers. Sinon, la soirée risque encore d'être longue. Pour le voisin ivryen, pas tant de soucis. La victoire face à Dunkerque est venue confirmer tout le bien qu'on pensait des rouges et noirs et les deux réceptions de cette semaine ne sont que du bonus. Saint-Raphaël ce mercredi, Dunkerque samedi en coupe de la ligue, Ratsko Stefanovic voudrait bien faire la passe de deux pour un bilan qui commencerait à avoir une sacrée gueule. Pour conclure, Chambéry recevra le PSG jeudi soir. Il n'y a pas si longtemps, on aurait presque donné les Savoyards favoris. Mais si on s'en réfère aux dernières sorties des deux équipes, on peut s'attendre à un match à sens unique. Les Chambériens auront-ils profité de leur weekend pour se refaire la cerise après une période loin d'être simple ? Les Parisiens commenceront-ils à baisser le pied physiquement ? Quoi qu'il en soit, on ne demande qu'à être surpris.
Le programme de la sixième journée :
Mercredi 25.10 Dunkerque - Saran à 20h00 Sélestat - Cesson-Rennes à 20h00 Ivry - Saint-Raphaël à 20h00 Toulouse - Créteil à 20h00 Nantes - Aix à 20h30 Montpellier - Nîmes à 20h45 (en direct sur beIN Sports Max 6) Jeudi 26.10 Chambéry - PSG à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)Kevin Domas (avec Gaëlle Louis)