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Flensburg fait tomber Berlin, bonne opération pour Gummersbach
Berlin reste leader, mais son statut est précaire suite à sa défaite à domicile face à Flensburg (26-30). Melsungen, Hanovre et Magdebourg tiennent le rythme tout comme Kiel. En bas, Gummersbach est la seule équipe à avoir gagné.
Le match de la semaine : Füchse Berlin – SG Flensburg-Handewitt
Le premier face au troisième : pas besoin de dire plus pour souligner l'intérêt de la rencontre entre les Füchse Berlin et Flensburg. Mais c'est l'habituel outsider, Berlin, qui est le leader... La rencontre est donc capitale pour les deux équipes. Berlin débute le mieux en prenant vite l'avantage (3-0, 3'). La défense très mobile est efficace et dans les buts, Silvio Heinevetter est très bon. La base arrière du SG (Glandorf-Lauge-Mahé) peine à trouver les solutions. C'est assez logiquement que Steffen Fäth (photo), toujours sur un nuage, donne quatre buts d'avance aux locaux (9-5, 17'). Maik Machulla pose alors un temps-mort (10-6, 20'), et décide de changer ses hommes : Steinhauser, Jeppsson et Mogensen remplacent respectivement Svan, Mahé et Lauge. Coaching payant, surtout au poste d'arrière gauche. Kentin Mahé ne déméritait pas, mais était en échec. Simon Jeppsson, lui, va littéralement casser la baraque. Berlin prend bien un avantage de cinq buts (11-6, 21'), mais les hommes de Velimir Petkovic se font reprendre dans la foulée. Les Berlinois sortent trop facilement de leur match jusque-là parfait, en s'énervant contre l'arbitrage. De bonnes séquences défensives et un Matthias Andersson décisif relancent une équipe de Flensburg qui n'a jamais semblé douter. Jeppsson égalise (12-12, 28'), puis offre un véritable caviar pour Henrik Toft Hansen qui donne pour la première fois l'avantage au SG à deux secondes de la mi-temps (13-14, 30').
Le niveau de jeu est très élevé au retour des vestiaires, où les deux équipes se tiennent au score. Sur une supériorité numérique, Erik Schmidt redonne l'avantage aux Renards dans une Max-Schmelling Halle au rendez-vous (16-15, 35'). Les deux équipes sont au coude-à-coude (19-19, 45') quand Silvio Heinevetter prend un deux minutes pour avoir trop râlé. Incompréhension de la salle et de l'intéressé, et Flensburg en profite pour reprendre les devants (19-21, 46'). Berlin n'a pas l'avantage psychologique, mais ne lâche pas. Après une parade de Petr Stochl, les Füchse ont une balle d'égalisation que gâche cependant Bjarki Elisson, et Holger Glandorf score dans la foulée (23-25, 53'). Les jeux sont faits dans les derniers instants de la rencontre quand, après un nouvel arrêt d'Andersson (photo, 15 au total), Glandorf (6 buts au total) donne trois buts d'avance à son équipe (25-28, 58'). Flensburg s'impose finalement de quatre buts (26-30) et peut remercier Simon Jeppsson, symbole du renouveau de son équipe et précieux tant à la passe qu'à la finition (7 buts). Berlin ne réédite pas la performance réalisée en Coupe où il avait éliminé Flensburg, et sent surtout ses adversaires revenir, alors qu'il a un match d'avance. Flensburg n'est plus qu'à deux points, et Rhein-Neckar, vainqueur à Leipzig dans son week-end de folie (23-29), est à une longueur.
Melsungen remporte le derby de la Hesse
Le derby entre Melsungen et Wetzlar est un moment marquant dans la saison des deux équipes. C'est dans la Rotenbach-Halle de Cassel, la salle de Melsungen, qu'avait lieu la rencontre samedi soir. Cette saison, c'est Melsungen qui a le collectif le plus fort, et les hommes de Michael Roth mettaient un point d'honneur à le montrer lors du 25e derby disputé en Bundesliga. Après une entame serrée (9-9, 22') et malgré un peu de déchet technique, Melsungen prend les devants avant la pause (14-11, 30'). L'écart se creuse après la 40e minute, alors que Wetzlar était jusqu'alors au contact (19-18, 40'). L'élément décisif dans l'effectif de Melsungen s'appelle Nebojsa Simic, excellent dans les buts avec 18 parades. Il permet aux siens de se détacher (26-20, 51') et de s'imposer assez largement (29-22). Melsungen mérite sa victoire et reste quatrième du championnat. Wetzlar reste en milieu de tableau.
Dans l'autre derby de la semaine, cette fois dans le nord de la Westphalie, pas de vainqueur entre Lemgo et Minden (26-26). Le TBV menait à la pause (12-9), mais s'est fait reprendre en deuxième période. Minden avait même le match en mains dans les dernières secondes de la partie, mais le tir de Dalibor Doder est repoussé par Peter Johannesson, le gardien de Lemgo. Minden, en infériorité numérique, a fait sortir son gardien : Fabian van Olphen tente donc sa chance de son camp et marque dans le but vide pour égaliser à quelques secondes de la fin. Les deux équipes restent dans le ventre mou au classement.
Hanovre et Kiel maîtrisent leur sujet à l'extérieur
Après avoir joué beaucoup de gros, Hanovre affronte désormais des équipes du milieu ou bas de tableau sur sept journées d'affilée. Quatrième ex-æquo avec Melsungen, le TSV n'a pas tremblé en déplacement chez le promu Ludwigshafen (21-27), premier de la série. Jamais mené après les trois premières minutes de jeu, Hanovre a pu compter sur son gardien Martin Ziemer (15 arrêts, 42,9%) en parfaite adéquation avec sa défense efficace. Casper Mortensen (9 buts dont 2/4 pen.) s'est occupé de convertir les contres en buts.
Kiel, de son côté, signe un cinquième match sans défaite en championnat avec une victoire pleine d'autorité à Stuttgart (24-36). Pas du tout épargné par les blessures – 14 joueurs présents sur la feuille de match – le TVB a en plus perdu un de ses meilleurs éléments, Stefan Salger, à la fin du premier quart d'heure, sur blessure lui aussi. Le THW a vite maîtrisé la rencontre, et a déjà fait le trou à la pause (9-16, 30'), grâce en particulier à Niklas Landin, déjà auteur de sept arrêts dans les vingt premières minutes. Quatre Kieler ont marqué plus de cinq buts, dont Nikola Bilyk, meilleur buteur du match avec Marian Orlowski (7 buts chacun). La performance offensive n'a pas été rééditée ce week-end en Ligue des champions : Kiel a été battu à domicile par Celje (26-29) avec une faible prestation en attaque.
Magdebourg bat Göppingen sur la sirène
C'était le derby des Damgaard : Allan Damgaard et Göppingen recevaient Magdebourg, le club de son frère Michael (photo). Le match a donné lieu à un véritable duel entre deux équipes qui actuellement se valent. Après un bon départ (5-9, 12'), Magdebourg se fait reprendre et distancer par Göppingen (14-11, 24'). Le SCM égalise après la pause (18-18, 34'), mais ne reprend pas l'avantage, à cause de trop de déchet et de tirs manqués (18 au total). Mais Göppingen n'arrive pas non plus à creuser l'écart. On se retrouve donc à égalité dans la dernière minute (31-31, 59')... Après un tir manqué de Zarko Sesum, Bennet Wiegert pose un temps-mort pour Magdebourg à 16 secondes de la fin. Le plan marche à merveille : Michael Damgaard déclenche de loin et crucifie Göppingen, qui n'a pourtant pas à rougir de sa prestation (31-32). Avec ce succès acquis de haute lutte, Magdebourg met fin à une série de deux défaites et reste au contact du groupe de tête.
Victoire précieuse pour Gummersbach
Relégable, Gummersbach recevait Hüttenberg, le promu. Le premier match de Denis Bahtijarevic sur le banc du VfL est aussi celui du retour d'Emir Kurtagic dans un club qu'il connaît bien, puisqu'il en a été l'entraîneur de 2011 à 2017. Désormais entraîneur d'Hüttenberg, et donc rival de Gummersbach pour le maintien, Kurtagic a vu son équipe d'abord mener au score (6-8, 19') avant que Gummersbach ne passe devant avant la pause (13-11, 30'). Le VfL fait la différence au retour des vestiaires (21-16, 45'), bien aidé par son gardien Carsten Lichtlein (15 arrêts) et par un Josef Pujol très efficace dans le jeu rapide, pour ce qui est « son meilleur match avec le VfL » depuis son arrivée cet été, dixit Bahtijarevic. Gummersbach s'impose 28-25 et sort de la zone rouge. Hüttenberg est le nouveau premier relégable.
L'opération est vraiment intéressante pour Gummersbach, seule équipe parmi les cinq dernières à avoir gagné cette semaine. Ludwigshafen a perdu contre Hanovre, tandis qu'Erlangen et Lübbecke se sont neutralisés (22-22). Derrière au score une bonne partie du match, Erlangen est revenu dans le dernier quart d'heure et a même eu les balles pour l'emporter, mais Lübbecke a été suffisamment solide pour ne pas craquer. Toujours pas de victoire pour le TuS, dernier du championnat, mais un point précieux glané à l'extérieur chez un concurrent direct. A Erlangen, Adalsteinn Eyjolfsson peine encore à relancer la machine d'une équipe ambitieuse avant le début de la saison, qui n'a plus gagné depuis le 9 septembre et qui est désormais seizième.
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Mickaël Georgeault