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Rhein-Neckar prend le dessus sur Kiel
Dans le choc de cette journée, le champion d'Allemagne, Rhein-Neckar, a pris le dessus face au club le plus titré de l'histoire, Kiel (30-28). Hanovre reste leader, Berlin reste invaincu.
Le match de la semaine : Rhein-Neckar Löwen – THW Kiel
La grande affiche très attendue entre Rhein-Neckar et Kiel, deux équipes qui se disputent le titre tous les ans depuis plusieurs années, a perdu un peu de son pimpant. La faute à une équipe de Kiel qui n'assume pas son statut de concurrent pour le titre en ce début de saison. Après une semaine dernière catastrophique (claques à Wetzlar et Kielce), les Zèbres se sont mis du baume au cœur en battant Aalborg en début de semaine (27-26) alors que les Löwen ont concédé le nul à Nantes (26-26). Dès le début de la rencontre, Kiel gêne les favoris en prenant l'avantage sur un ballon gratté par Miha Zarabec et transmis à Niclas Ekberg (0-2, 3'). Un Zarabec qui sera ensuite bien gêné par la défense agressive en 1-5 des Lions. Rhein-Neckar doit néanmoins attendre 14 minutes de jeu et une situation en supériorité numérique pour prendre pour la première fois l'avantage par Hendrick Pekeler (6-5, 14'). Ce ne sera pas la dernière fois qu'on le verra bourreau de son futur club.
Les Lions de Mannheim, devant les 11.500 spectateurs de leur SAP-Arena, prennent le match à leur compte, avec l'inévitable Andy Schmid comme acteur principal. Le Suisse marque et fait marquer, Pekeler s'occupant de faire passer les siens à quatre buts d'avance (10-6, 19'). Kiel résiste, et revient d'un nouveau +4 avant la pause avec un but de Nikola Bilyk qui ramène les Zèbres à deux longueurs (13-11, 30'). Cette évolution de l'avantage de RNL entre deux et quatre buts se poursuit au retour des vestiaires, jusqu'au cinquième but de Pekeler (19-14, 39'). Le pivot marque au total huit fois, mais est devancé par Schmid au classement des buteurs (9 buts). Le Suisse accroît l'avantage des locaux un peu plus tard (24-18, 47'). Kiel revient à trois buts par Bilyk (24-21, 49'), mais RNL est plus fort et creuse à nouveau l'écart. Alors qu'Alfred Gislason est passé à sept joueurs de champ, Andreas Palicka (13 arrêts) stoppe le tir de Bilyk et marque dans le but vide (27-21, 54'). Comme un résumé de la rencontre, Schmid (9 passes décisives recensées) sert Pekeler pour sceller la victoire des siens (30-24, 57'). Le THW sauve l'honneur dans les derniers instants du match mais s'incline logiquement (30-28). Kiel passe dans la deuxième partie du classement avec cette quatrième défaite de la saison, tandis que Rhein-Neckar conforte sa bonne position au classement. Avant une semaine prochaine hardcore avec trois matchs entre mardi et samedi.
Hanovre toujours leader
Les hommes de Nikolaj Jacobsen, dans leur calendrier ubuesque, joueront en effet – avant de recevoir Hüttenberg jeudi puis d'aller en Suède, à Kristianstad, samedi - un match avancé mardi contre Hanovre (J10). Hanovre qui est toujours leader de la Bundesliga après son début de saison de rêve et malgré sa première défaite la semaine dernière. Les Preux chevaliers recevaient les Franconiens d'Erlangen, face à qui ils ont eu du mal en première mi-temps (11-11, 30'). C'est notamment l'ancien gardien de Nantes et de Paris Gorazd Skof qui leur pose problème (13 arrêts). Mais, portés par leur capitaine Kai Häfner, le TSV domine la deuxième période et se met à l'abri (19-14, 47'). Face à une équipe d'Erlangen qui craque techniquement (18 pertes de balle), Hanovre conforte sa première place avec un succès de six buts (25-19).
Flensburg et Magdebourg tranquilles, Berlin invaincu
Avant de livrer une très belle partie samedi contre Paris (33-29), Flensburg jouait mercredi à domicile contre le promu Ludwigshafen. La rencontre n'est pas une partie de plaisir au départ, puisque que les Chouettes ont prouvé lors de leurs dernières sorties qu'elles étaient accrocheuses. Un but de Pascal Bührer est là pour le rappeler (10-10, 20'). Flensburg sort néanmoins en tête en fin de premier acte (16-15, 30'), avant de faire parler sa supériorité au retour des vestiaires. Un 7-1 met le club du nord à l'abri (18-17, 34' ; 25-18, 42'). Le SG gère la fin de rencontre pour s'imposer finalement de trois buts (32-29), avec notamment un but de Kentin Mahé. A noter qu'avec ses cinq buts marqués, Holger Glandorf a égalé le nombre de réalisations de Christian Shwarzer et devient le cinquième meilleur buteur de Bundesliga de tous les temps, avec 2208 buts.
Lübbecke ne sort pas du trou. Le promu a enchaîné une septième défaite en autant de rencontres à domicile jeudi contre Magdebourg. Comme sur les premiers matchs, le TuS a bien résisté en début de match, son buteur maison Pontus Zettermann gardant les siens à flots (8-9, 24'). Mais, comme sur les premiers matchs, Lübbecke a ensuite flanché, en perdant plusieurs ballons. En plus de ça, Jannick Green a livré une grosse performance dans les buts du SCM (19 arrêts). Après avoir pris un 5-0 en fin de première période (8-14, 30'), Lübbecke a continué à couler en deuxième face à une équipe qui lui est de beaucoup supérieur en ce début de saison. Avec neuf buts de Matthias Musche, Magdebourg s'impose largement et sans difficulté (20-31).
Berlin n'a pas joué lors des deux premières journées, mais pourrait être leader en ce moment. Les Renards sont les seuls à avoir 100% de victoires en ce début de saison. Ce n'était pourtant pas gagné vu leur début de match à Gummersbach. Très tôt, le VfL prend la tête au score, confortée par un arrêt de son gardien Carsten Lichtlein sur 7 mètres (4-3, 8'). Berlin court derrière le score, et compte jusqu'à quatre buts de retard lorsque Josef Pujol fait parler l'élasticité de son poignet (13-9, 25'). Mais Berlin a la chance de compter un extraterrestre dans ses rangs. Petar Nenadic prend le match en main en deuxième période. Le Serbe, auteur de neuf réalisations, marque le but égalisateur (21-21, 46') avant que, sur 7 mètres, Hans Lindberg n'offre le premier avantage de la rencontre aux joueurs de la Capitale (22-23, 48'). Gummersbach reste dans le match (26-27, 56') mais Berlin se montre encore une fois costaud dans le money-time. Les Füchse sont reçus cinq sur cinq (29-31), et sont dans le groupe des deuxièmes au classement.
Leipzig toujours aussi solide
Elle n'était pas facile à aller chercher, celle-là. Leipzig jouait à Wetzlar, deux équipes qu'on aime comparer pour leur capacité à truster la première partie du tableau alors qu'on ne les y attend pas forcément. Le match s'annonçait très serré, il l'a été. Le choc des défenses, toutes deux d'excellente facture, donne peu de buts (8-8, 22'). Wetzlar est en tête à la pause (11-10, 30'), mais ne parvient pas à garder l'avantage. Le match devait se décider dans le money-time. Leipzig a deux buts d'avance à deux minutes de la fin (20-22, 58'), mais Joao Ferraz égalise à moins de trente secondes de la fin. Pour sa dernière action, Leipzig ne se précipite pas, et au bout du jeu de croisés surgit un tir de Niclas Pieczkowski qui surprend Benjamin Buric. L'international allemand marque à deux secondes du terme et offre une très belle victoire à son équipe (22-23). Seul hic pour les Saxons, la blessure de leur joueur majeur Philipp Weber en fin de première période, qui manquera le match à Berlin jeudi.
Bonnes victoires pour Melsungen et Lemgo
Melsungen signe un début de saison assez discret, avec peu de matchs marquants (à part la victoire sur Kiel). À Minden, les hommes de Michael Roth n'ont pas cassé la baraque, mais ils ont fait le boulot avec sérieux. Après avoir été mené en début de rencontre (6-3, 7'), le MT claque un 6-0 pour se mettre en avant (6-9, 15'). Minden ne se laisse pas larguer, même en courant derrière le score, même avec parfois quatre buts de retard (18-22, 43'). Mieux : Andreas Cederholm, après avoir contré un tir de Lasse Mikkelsen, lance Magnus Gullerud qui marque et ramène son équipe à un but (23-24, 50'). Mais Minden commet trop d'erreurs en fin de rencontre, provoquées par la défense en 2-4 de Melsungen. Le MT s'impose de quatre buts (26-30), et reste bien placé au classement avec 9 points.
On a déjà eu l'occasion de souligner le début de saison particulièrement intéressant de Lemgo et de Stuttgart. Les deux équipes étaient face à face ce dimanche dans la Lipperland-Halle. Stuttgart commence mal, puisqu'en jetant ses deux bras dans le visage d'Isaias Guardiola, Thomas Schimmelbauer prend un carton rouge après seulement deux minutes et neuf secondes de jeu. Le TVB passe à côté de son début de match, peinant à marquer quand Guardiola enchaîne les buts (9-3, 21'). Lemgo compte jusqu'à sept buts d'avance (14-7, 28'). Stuttgart réussit à remonter au score en deuxième période et égalise dans le money-time (21-21, 58') mais cette remontée fantastique n'est pas récompensée, Lemgo gardant ses nerfs sur la fin pour accrocher la victoire (24-21).
Göppingen et Gummersbach doutent
Göppingen jouait dans la salle du promu Hüttenberg ce dimanche, pour le premier match sans Magnus Andersson sur le banc. Le Suédois a été licencié en début de semaine et remplacé par Marcus Brack, ancien entraîneur de Balingen et sélectionneur de la Suisse, jusqu'à présent conseiller sportif à Rimpar (D2). Le nouveau chef commence plutôt bien son service, quand il voit ses hommes mener les débats et prendre jusqu'à six buts d'avance (11-17, 36'). Mais il est encore trop tôt pour Brack pour gommer l'inconstance chronique de son équipe. Hüttenberg, pas du genre à jeter ses matchs comme Lübbecke, revient aux forceps et égalise en marquant dans un but vide (23-23, 50'). La fin de rencontre est folle. Après un but de Vladan Lipovina, Brack pose un temps-mort dans la dernière minute. Göppingen marque sur un kung-fu conclu par Zarko Sesum, mais Hüttenberg égalise dans la foulée par Mario Fernandes (28-28). C'est le troisième match nul pour Hüttenberg, qui n'a toujours pas gagné mais qui sort de la zone rouge, tandis que Göppingen reste avec ses doutes.
C'est Gummersbach qui entre dans la zone de relégation à la place d'Hüttenberg. Le VfL jouait un match en retard de la dernière journée à Ludwigshafen ce dimanche, une rencontre capitale pour le maintien. Mais après une entame compliquée, marquée par le rouge précoce pris par Stanislav Zhukov (10'), Gummersbach compte rapidement quatre buts de retard (7-3, 15') et n'arrive pas à réduire l'écart (15-10, 30'). Après plusieurs loupés des Eulen, le VfL peut revenir à deux buts (17-15, 40'). Mais après son temps-mort, Ludwigshafen reprend de l'allant et un écart conséquent, tandis que Gummersbach perd un nouveau joueur sur disqualification avec le carton bleu de Marvin Sommer (48'). Plus serein, Ludwigshafen remporte un succès très précieux (28-24). Gummersbach doit absolument sortir de la spirale négative (4 défaites de rang), et ce dès dimanche prochain à Stuttgart.
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Mickaël Georgeault