EdF (F)
Plus le droit à l'erreur !
Les choses très sérieuses commencent ce soir pour l'équipe de France. Elle affrontera ce soir la Hongrie (17h30) en huitièmes de finale du mondial. Après la dernière journée rocambolesque, les Bleues bénéficient d'un tableau favorable pour atteindre les demi-finales. Mais elles n'ont plus le droit à l'erreur.
Vendredi soir, 21h50 à la Trier Arena. Les Espagnoles qui s'imposent largement sur la Slovénie (33-26) explosent de joie... puis déchantent. Elles affronteront la Norvège, surprenante tombeuse de la Suède (28-31) après une fin de match de dingue. Les Slovènes, après cette défaite qui les condamnent à la quatrième place du groupe, ont la banane. La France, de son côté, directement concernée par le résultat de ce dernier match hérite de la deuxième place. Les sourires sont aussi là, côté français. Elles évitent les redoutées et redoutables norvégiennes et héritent des Hongroises. Et, en cas de qualification en quart de finale, les Bleues affronteraient le Monténégro ou la Serbie. Jouable.
"On aurait eu un tirage fou avec Russie, Norvège et les autres on se serait dit que ce n'était pas plus mal, qu'on aurait eu des matchs difficiles... Mais maintenant qu'on a un tirage un peu plus clément, ça nous angoisse d'autant plus, sourit Estelle Nze Minko. Mais c'est notre chance. On doit l'assumer. De toute façon, si on se relâche parcequ'on joue des équipes moins cotées du championnat du monde, c'est qu'on a rien à foutre ici."
Troisième de son groupe, la Hongrie a eu un début de campagne compliquée contre les favoris avant de se remettre en selle. La formation entrainée par Kim Rasmussen a d'abord perdu contre la Suède (22-25) et la Norvège (22-30) avant d'écraser l'Argentine (33-15) et, surtout, de sortir deux grosses perf' au moment où son avenir dans la compétition était compromis. Les Hongroises ont d'abord battu et éliminé la Pologne (31-28) puis ont claqué la République Tchèque (30-29).
Le danger hongrois peut venir des ailes avec Nadine Schatzl à gauche et Bernadett Bodi à droite mais également d'Aniko Kovacsics, leur demi-centre, ou de Klinga Klivinyi sur la base arrière. Une équipe solide mais capable de déjouer en attaque, coupable d'une inconstance récurrente.
Une défense hongroise très agressive
"Leur défense peut être très agressive voir très méchante, prévient Olivier Krumbholz. C'est très physique et il va falloir tenir le choc. Elles ont plusieurs joueuses qui jouent à la limite du règlement. Le rôle des arbitres sera très important car les Hongroises ont beaucoup de vice. Elles ne font aucun cadeau. De toute façon, en huitièmes de finale, on ne peut pas rencontrer une bande de poètes !"
"La plupart des filles qui jouent en Hongrie jouent dans le championnat national donc je les connais, explique Estelle Nze Minko, joueuse de Siofok. Leur jeu est très dur physiquement, très agressif... Ce qui est un défaut au mondial car la Hongrie est énormément sanctionnée depuis le début de la compétition. Ça joue vraiment border line."
Ce soir, l'équipe de France devra mettre le bleu de chauffe. Pour s'ouvrir, encore, de nouveaux horizons.A Leipzig, Clément Domas