Nantes a encore toutes ses chances

Le match nul de ce soir entre Nantes et Paris n'avance finalement pas beaucoup les affaires de qui que ce soit (26-26). Tout se jouera sur un match sec, samedi prochain. Et les Nantais pensent pouvoir en profiter.

"Ce match nul, c'est comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'y avait pas eu de match. Toute la décision va se faire la semaine prochaine, à l'extérieur, et je pense qu'on peut le faire". Voilà, résumée, la vision de Thierry Anti du match nul décroché par ses hommes face à Paris hier soir (26-26). Le but à dix secondes du terme de Dominik Klein est venu clore un match impressionnant d'intensité mais qui n'a pas fait pencher la balance dans un sens ou dans l'autre en vue de la qualification pour les quarts de finale. Mais, dans le camp nantais, l'humeur était plutôt à la satisfaction. Il y avait sûrement la place de faire mieux, d'autant plus que Nikola Karabatic manquait à l'appel côté PSG, mais il serait compliqué de faire la fine bouche après avoir tenu en échec un des grands favoris pour le titre final. "C'est un résultat positif pour nous, bien sûr on aurait pu faire mieux, mais on aurait aussi pu faire pire. A -2 à deux minutes de la fin, on a su se reconcentrer et rester serein. On doit s'en satisfaire. Beaucoup d'entre nous auraient signé pour ce résultat" notait Olivier Nyokas, faisant écho aux mots de Luka Karabatic, le pivot parisien : "On aurait signé pour un nul avant le match, surtout vu notre prestation ici en décembre."

Pression or not pression ?

Tout se décidera donc sur un match sec, samedi prochain à Paris. Nantes est une des rares équipes à avoir fait tomber le PSG cette saison sur une rencontre, et finalement, le fait d'avoir à jouer une finale ne lui fait pas peur. Même mieux, certains violets pensent que la pression va plus s'exercer sur leurs adversaires que sur eux, à l'image d'Olivier Nyokas : "Leur objectif de saison, c'est la Champions League, ce n'est pas le nôtre. La pression sera sur eux, ils seront à la maison, ils devront faire le résultat et un bon début de match. S'ils se retrouvent derrière rapidement, ils vont commencer à flipper". Mais pour son entraineur, l'affaire ne sera pas aussi simple que cela. Faire trébucher le PSG, sur un match sec, sur son terrain de Coubertin, beaucoup s'y sont essayés et seul Montpellier y est arrivé. Barcelone, Flensburg, Kiel, Veszprem, tous s'y sont cassés les dents en coupe d'Europe, et ce n'est pas la pression qui va y changer grand-chose. "La pression, c'est de la rigolade pour eux, ce sont des gars qui ont tout remporté ! Il faut remettre les choses à leur place, on est le HBC Nantes. On va jouer crânement notre chance, on est fier d'avoir encore une petite chance de faire un énorme exploit" tempère Thierry Anti.

Un tout autre match avec Nikola Karabatic ?

En tout cas, pression ou pas, le coach ligérien s'attend à un tout autre match le weekend prochain. Avec le retour prévu de Nikola Karabatic, forfait ce soir pour cause de gastro-entérite, Paris va gagner en rotations, inexistantes ce soir sur la base arrière et en vitesse de jeu. "Paris va jouer plus offensif avec Nikola, cela va sans doute jouer plus vite. Mais ce n'est pas pour nous déplaire. Je m'attends à un match complétement différent, ce soir c'était un véritable affrontement par moments" prévoit Thierry Anti, tandis que Luka Karabatic sait qu'il ne faudra "pas faire de calculs. Une victoire et on sera qualifié". Et si les Nantais se montraient globalement satisfaits du résultat, Noka Serdarusic rouspétait encore contre les deux buts d'avance perdus dans les dernières minutes et s'attendait à un combat aussi rude au match retour. Laissant le mot de la fin à Thierry Anti, qui concluait dans un sourire : "On na va pas se poser de questions. Si le match est offensif, tant mieux. Et il ne faut pas oublier qu'à 28-28 au retour, nous sommes qualifiés..."

A Nantes, Kevin Domas