LdC (M) - J10

A Nantes, un choc XXL

02/12/2017 , par Dalibor

Pour la première fois de son histoire, Nantes accueillera un match de Champions League au Hall XXL, et l'adversaire ne sera personne d'autre que le grand FC Barcelone.

"Barcelone, c'est neuf ligue des champions, y'a pas grand-chose à ajouter. Il n'y a pas de plus belle affiche" souffle, admiratif, Thierry Anti, à la veille d'accueillir les Blaugrana dans le Hall XXL, monté pour la première fois pour un match européen. D'ailleurs, l'EHF ne s'est pas trompé en faisant de cette rencontre son Match of the Week, comme pour mettre encore plus en valeur l'événement. Mais pour les Nantais, accueillir un tel mastodonte européen devant une 9.000 personnes, c'est presque le match de l'année. "Ce match, les garçons veulent tous les jouer pendant soixante minutes. S'il y a un auquel les garçons pensaient en début de saison c'était celui là, et encore plus depuis qu'on a appris qu'on le jouait à la XXL. Cette rencontre aura une portée historique pour le club" continue Anti, pour qui la rareté d'un événement dans cette salle fait qu'il n'en a qu'encore plus de saveur. Seulement trois fois le H a traversé la ville pour s'installer au Parc des Expositions et y accueillir le Paris Saint-Germain. La dernière fois, en décembre dernier, Paris y avait été passé à la moulinette. "L'ambiance, le match, tout était incroyable" continue le coach nantais, qui en tout cas, n'aura pas besoin de développer des trésors d'ingéniosité pour motiver ses troupes à l'heure de rentrer sur le terrain ce soir.

Sportivement, il y a aussi une importance

Car si l'affiche est succulent, d'un point de vue strictement sportif, elle a également une importance capitale. En cas de victoire, le H prendrait trois points d'avance sur Barcelone, donc, mais aussi Rhein-Neckar Löwen, qui s'est incliné mercredi à Zagreb (26-30). Avec quatre matchs à jouer, le trou serait conséquent, même si le Vardar, leader, doit encore venir faire un petit tour à la Trocardière et qu'il restera un déplacement périlleux à Mannheim à négocier. "Mais de toute façon, on ne calcule pas. On va jouer ce match avant tout avec une envie énorme, sans se dire qu'une victoire ou une défaite amènerait ça ou ça" tempère Anti. Pourtant, face à ce Barca, il y a un vrai coup à jouer. A l'aller, Nantes avait mené de cinq buts au Palau Blaugrana avant de couler dans les vingt dernières minutes. Et même avec l'apport d'Aron Palmarsson, arrivé il y a un mois, les Catalans sont allés s'incliner à Szeged il y a deux semaines (28-31). Mais Thierry Anti ne veut pas s'attarder sur tout cela : "Parce Szeged a battu Barcelona et Kristianstad a battu Szeged, alors Barcelone est moins fort que Kristianstad ? Chaque match a son histoire, et on verra bien où tout cela nous mène, pas besoin de réfléchir". Pas besoin de réfléchir ni de se motiver, juste de jouer, en fait.

Paris, toujours sur courant alternatif ?

Si Paris suit son plan de marche des dernières semaines, il devrait largement battre Aalborg après avoir frôlé la correctionnelle mercredi en championnat face à Tremblay (25-23). "On ne joue pas avec la même rigueur en championnat qu'en Champions League" résumait Nédim Rémili mercredi soir, sans dire que l'absence de Nikola Karabatic dans le secteur central de la défense y était sans doute pour beaucoup. Avec la présence de son demi-centre lors des weekends européens, on a bien vu que Paris n'avait pas le même visage la semaine dernière à Kielce. L'ainé des Karabatic est tellement indispensable qu'il a même joué pivot en Pologne. Sera-t-il tout autant utilisé face à Aalborg cet après-midi ? Le danger n'est pas le même, Paris l'avait largement emporté à la mi-octobre au Danemark (33-26) et, même si Aalborg a battu Veszprem la semaine passée, il reste lanterne rouge de la poule. Avec Karabatic et la motivation de faire quasiment le break définitif pour la première place en reléguant Flensburg à quatre points en cas de victoire, on ne se fait pas trop de soucis pour Paris.

Montpellier, attention aux blessures

Montpellier, déjà qualifié, sera au bout de l'Europe pour y termine sa phase de poules. Et face au Motor Zaporozhye, second de la poule et également qualifié, ce ne sera rien de moins qu'un match pour du beurre, avec pour objectif principal de ne pas se blesser avant les échéances du mois de décembre. "On arrive au mois de décembre, il y a forcément de la fatigue. Il faut donc gérer au mieux les rotations pour ménager les organismes de chacun" annonce Erick Mathé, l'adjoint de Patrice Canayer. Dès la fin de leur rencontre, ils auront un oeil attentif sur les rencontres du groupe C qui détermineront leur adversaire en barrages, où on sait déjà qu'ils recevront au match retour. Il s'agira des Danois de Skjern, des Slovènes de Velenje ou des Espagnols de Léon.