Starligue - J20
Dunkerque presque sauvé, Créteil presque condamné
Dans une rencontre déjà décisive pour le maintien, Dunkerque est allé s'imposer sur le parquet de Créteil (31-34, FM). Si les Nordistes ont désormais presque assuré leur maintien, il va falloir un sacré concours de circonstances pour que les Franciliens se maintiennent dans l'élite.
"Cela ne va pas être le plus beau match de la saison" nous disait William Annotel avant que les siens ne se déplacent à Créteil. Et dès le début de match, le décor était posé : des fautes techniques, des fautes tout court, et pas mal d'exclusions temporaires à la clé. Mais Créteil proposait d'entrée de jeu une défense étagée efficace qui permettait de récupérer des ballons. En face, Dunkerque tardait à se mettre à la page et concèdait un nombre impressionnant d'engagements rapides. Nuno Pereira et Alexandru Csepreghi courraient tout droit et bombardaient une défense nordiste mal replacée, tel est le résumé de la fin de première période, qui permettait à Créteil de se détacher. "On n'était pas à la hauteur de l'événement, surtout dans les comportements, on était en-dessous de l'engagement qu'il fallait y mettre" analysait d'ailleurs à chaud Patrick Cazal. S'ils étaient à côté de la plaque en défense, les Nordistes ne se laissaient pas trop distancer grâce à Kornel Nagy qui permettait aux siens de rester dans le match. L'arrière gauche hongrois alternait parfaitement shoot de loin et service pour Benjamin Afgour, histoire de limiter la casse. A -3 à la pause (17-14, MT), tout était encore possible pour les deux équipes.
Des ballons qui pèsent lourd...
Et de toute évidence, la mi-temps avait fait du bien aux Dunkerquois, comme le confirmait d'ailleurs Cazal : "à la mi-temps on ne s'est pas fait de cadeau et on a vu une vraie équipe en deuxième période". Toujours dans le sillage du duo Afgour-Nagy, les Nordistes renversaient le rapport de force. Pereira et Csepreghi ne répondaient plus, Descat et Robin tentaient bien de cacher la misère, mais sans succès. "On a beaucoup bouffé d'énergie en première mi-temps et après on n'a pas réussi à arrêter les joueurs quels que soient ceux qui étaient en face de nous, ni l'arrière-gauche ni le pivot" constatait le coach cristollien Christophe Mazel. Et c'est finalement Victor Alosno, certainement pas le plus malin sur ce coup, qui allait fédérer encore plus ses adversaires. Une contre-attaque où il marquait après avoir mis le ballon dans le visage de Pierre Soudry, une petite altercation dans la foulée, et on n'allait plus revoir Créteil. Alexandre Demaille fermait la baraque, sortant notamment un sept mètres de Descat, tandis que les ciel et blanc devenaient fébriles sur des ballons clés, à l'image de Csepreghi et de ses deux ballons perdus de suite. "On a trois ou quatre immanquables que l'on ne met pas, on ne peut pas se permettre de rater ça, on est fébriles dans les moments importants. On ne fait pas un mauvais match mais ce soir il fallait faire un très bon match" continuait le tacticien de Créteil. Avec trois buts d'avance à cinq minutes du terme, Dunkerque pouvait voir venir et conclure ce troisième succès de rang (31-34, FM). Une défaite qui met le club Val-De-Marnais au bord du précipice et qui ne laisse plus la place à l'erreur en cette fin de championnat, il faudra faire un sans-faute dans les matchs abordables (Saran, Sélestat, Cesson) tout en créant la surprise, pourquoi pas à Chambéry dans quinze jours.
De Créteil, Maxime Cohen.
LIDL STARLIGUE 16-17 Résumé Créteil Dunkerque J20 par LNH