Mondial U21
Merci, et à bientôt
Après avoir été défait par le Danemark en demi-finale (34-37), les juniors bleus ont été chercher la médaille de bronze face à l'Allemagne (23-22). Dans ce match des perdants, les français ont su tenir le cap pour effacer la défaite de l'Euro 2016.
En 2016, c'était en effet l'Allemagne qui avait barré la route des bleuets, les privant une première fois du titre annuel. Cette fois il n'étaient pour pas grand chose, eux-même défaits par les futurs vainqueurs de la compétition, l'Espagne. Cependant, l'histoire aurait pu mal tourner : après 10 minutes de jouées, les français sont absents des débats (2-6, 10e). Yohann Delattre sent ses joueurs dériver complètement et pose alors son temps mort. Pourtant, l'Allemagne n'est pas non plus dans un grand jour, proposant un jeu vu et revu. Un handball classique qui fait contraste dans une compétition où les innovations tactiques n'ont pas manquées. Un jeu qui devrait même convenir aux bleuets. Seulement il manquait la passion, celle qui donne envie de bouger cette 0-6, d'aller couper ces croisés. C'est alors que le sélectionneur lance Tom Pelayo. Jusque là cantonné à 13 minutes de terrain en dix jours, l'arrière demi-centre va montrer toute l'envie qu'il avait. Avec six buts sur dix tentatives, il termine meilleur buteur de la rencontre, devant Dika Mem pourtant excellent encore une fois (20-18, 45e).
Le bronze pour finir
Seulement, l'histoire ne pouvait s'arrêter là. Comme la veille le public devint hostile aux bleuets, et réveilla l'âme des allemands. Les français ne trouvent plus la mire, et le score se resserre (22-21, 54e). Cette fois heureusement, Julien Meyer veillait. Une fin de match titanesque où le gardien champion et MVP en 2015 ferma son but, notamment à Lukas Mertens et à Sebastian Heymann, à qui il faisait payer son manque d'expérience. Une dernière double-parade sur Müller et Golla, et il pouvait exalter en défiant ceux qui auront faillit gâcher la fête (23-22, SF). L'équipe de France génération 1997-1998 termine avec une quatrième médaille en quatre compétitions majeures. Elle n'est aujourd'hui "que" de bronze : un "que" soulignant à quel point cette équipe a étonné. Un vivier à exploiter on ne peut plus incroyable, et on peut prendre pour démonstration l'exemple de Adama Keita, presque parfait pour sa première grande compétition (20/21). Le sélectionneur des A Didier Dinart en est conscient, lui qui a déjà fait appel à quatre joueurs de cette génération. Génération qu'il connaît bien pour avoir pousser vers le titre européen jeune en 2014. Il n'est pas à douter que d'autres les rejoindront prochainement. On pense à Romain Lagarde sur le poste d'arrière gauche soumis à de nombreuses interrogations, ou à Aymeric Minne dans un registre plus polyvalent. Ce soir en Algérie ce n'est pas un adieu, juste un au revoir.
Maxime Thomas