Mondial U21
"Un premier ré-apprentissage"
Avec le mondial en Algérie du 18 au 29 juillet, c'est la dernière compétition des catégories espoirs que les juniors (U21) vont disputer. Une compétition particulière pour beaucoup qui sortent de leur première année professionnelle, à l'instar de l'ailier gauche Etienne Mocquais.
Une première saison professionnelle, c'est rentrer dans une nouvelle dimension où l'exigence de résultat est plus prenante : "Ce qui change, c'est de passer du monde amateur et jeune au monde professionnel. Le rythme à avoir, le rôle dans l'équipe. On compte sur toi et ce n'est pas comme quand tu es plus jeune où... bon. Tu gagnes, tu gagnes. Puis quand tu perds, tu reviens la semaine suivante." De défaites, il n'en a pas connu beaucoup avec Pontault-Combault, second du championnat de Proligue et finaliste malheureux des play-off. À titre personnel, celui qui va retrouver son club formateur Créteil et son camarade de chambrée Lucas Ferrandier, s'en tire à la cinquième place des buteurs (129 buts à 5,4 buts/match). "On prend désormais un rythme différent, avec des joueurs qui ont plusieurs années d'expériences et, en tant que jeune joueur, c'est surprenant au début puis tu te mets vite à la page. Ce fut une bonne année, difficile et j'espère que ça continuera à être difficile" .
Ainsi même à l'orée de ses années de formation, et à l'image de nombreux de ses camarades, Etienne Mocquais ne veut pas placer le curseur sur le haut et reste humble : "On peut apprendre tout les jours. Je me mets comme un joueur de 21 ans, j'apprendrais encore sur les dix prochaines années où je vais faire du handball. C'est clairement un "réapprentissage" , surtout que comme c'est une première année professionnelle j'apprend énormément" .
"C'est jamais la fin"
Un apprentissage qui s'est poursuivi à l'Airport Trophy, premier lieu de test avant le mondial : "Le tournoi finit bien, on finit sur une bonne note. Après le match [de l'Espagne] ne s'est pas forcément bien passé dans la totalité. [...] Il y a des bonnes choses à retenir sur ce tournoi, ça nous a permis d'avancer et de continuer à grandir petit à petit." Être au meilleur niveau pour finir sur une bonne note avec cette génération particulière... Même si l'ailier gauche ne l'entend pas de cette oreille : "C'est pas encore la fin parce qu'il reste une compétition, et c'est jamais la fin. On se dit qu'on continue d'avancer et on voit pas que c'est une fin en soi. Oui, on pense que c'est la fin de la catégorie jeune, mais pour nous c'est la fin de rien. Ce qu'il faut retenir c'est qu'on est une vraie bande de potes, on a su vivre ensemble, gagner comme perdre à des moments. Que des bons souvenirs" .
Des bons souvenirs avec trois médailles en trois compétitions, et deux dorées en 2014 en Pologne et 2015 en Russie. Sans oublier quelques tournois par ci-et-là comme le TIBY ou le master hand provence. Un taux de réussite en espoir assez fort, en comparaison de précédentes générations toutes aussi talentueuses, que le joueur n'arrive pas à expliquer : "Je sais pas si je pourrais l'expliquer. Je pense que la formation, qu'on a au sein de la fédération avec l'équipe de France et avec nos clubs respectifs, met tout en oeuvre pour qu'on réussisse. Après tout les joueurs de notre génération et de ceux passées se sont donnée à fond, et voilà le résultat." Et pour le prochain mondial ? "On a notre idée en tête. Maintenant faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il y a un premier match contre l'Egypte à jouer et on verra par la suite. On se projette pas du tout." L'Egypte, une entrée bien indigeste...
La fin de la préparation Stage à Abbeville avec l'Islande. Samedi 8 et lundi 10 (20h) : France - Islande Départ au mondial le 17 juillet Mardi 18 juillet : France - Egypte
Depuis Kloten, Maxime Thomas