Starligue - J13
Un gros choc, et plein de petits
Comment oublier que l'année 2017 se finira sur un bang, avec le choc entre Montpellier et Paris ? Mais avant cela, les douze autres équipes seront en lice pour leurs derniers tours de roue avant la trêve. Et toutes aimeraient partir en vacances sur une bonne note.
Cela aurait pu, aurait dû, être un des grands moments de cette treizième journée. Devant les caméras de beIN Sports, Nîmes recevra Aix à un horaire improbable mercredi soir (18h45). Mais plus improbable encore est que Jérôme Fernandez nous dise sans détour que ses hommes se rendent dans le Gard "avant tout pour retrouver de la cohérence collective, celle qu'on a eu pendant trois mois et qu'on a perdu depuis le match contre Paris." Parce que la situation compliquée dans laquelle se trouve le groupe aixois part de là, ou presque. Au lendemain de la victoire à l'Arena sur un PSG amoindri, tout le monde saute de joie sans se douter de l'arrivée de lendemains qui déchantent. Et depuis, tout va de travers et Aix semble incapable de freiner sa chute. Saint-Raphaël, passe encore, mais Cesson est venu glaner sa première victoire de la saison en Provence avant que Istres (Proligue) et Ajaccio (Nationale 2) ne boutent les hommes de Jérôme Fernandez hors des coupes nationales. Faisant apparaitre le mot "crise" sur les lèvres de certains. "Rétrospectivement, la victoire contre Paris nous a fait beaucoup de mal. On a réuni les joueurs lundi pour mettre des mots, pour essayer de trouver ce qui ne fonctionne pas depuis trois semaines. Il y a des choses qui reviennent. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne met pas les mêmes ingrédients au quotidien qu'on ne le faisait en début de saison. Et que mentalement, on est touché, en crise de confiance" continue le coach aixois.
"Ce match dépasse son propre cadre"
Et pour corser le tout, Mohamed Mamdouh a quitté Aix en fin de semaine dernière pour rejoindre Montpellier. Une perte, au moins sur le terrain, à l'heure où le PAUC a besoin de toutes ses forces vives pour remonter la pente. D'autant plus qu'à Nîmes, qui s'accroche à sa deuxième place de Starligue comme une moule à son rocher, cela ne va pas exactement être une partie de plaisir. "C'est sûr que si on voit l'état actuel des choses, il est logique qu'on ne soit pas favori" assène Fernandez, qui n'oublie quand même pas que ses hommes, la saison passée, avaient été prendre les points au Parnasse. "Ce match dépasse son propre cadre. On n'a pas réussi, dans la difficulté, à gagner, mais je veux que ce match à Nîmes nous serve pour la suite du championnat. On sait que cela va être très compliqué, mais il faut qu'on arrive à rebondir grâce à ces échecs." Pour Aix, ce déplacement à Nîmes n'est clairement pas le plus important niveau comptable. Mais dans les têtes, il pourrait influer grandement sur la suite des événements.
Cesson - Ivry, destins croisés
Aix pleure mais, pas loin derrière, Cesson rit. Les Bretons restent sur trois matchs d'affilée sans défaite et si cette bonne phase ne s'est pas forcément traduite au classement, elle a en tout cas permis de relever les têtes. Et peut-être même mieux, en cas de victoire face à Ivry demain. Les deux équipes suivent des courbes inverses en championnat et si les hommes de Yérime Sylla l'emportaient à la maison, les deux équipes seraient côte à côte au classement pendant les fêtes. Toujours dans le bas du tableau, Saran ne sait plus trop à quel saint se vouer et quel visage montrer. Face à un Chambéry métamorphosé et qui n'a plus connu la défaite dans l'Hexagone depuis fin octobre, les hommes de Fabien Courtial seraient bien capables de l'emporter, finalement. Ou de couler, encore un peu plus. Les Saranais partagent en commun avec Massy "l'exploit" de s'être fait éliminer par une équipe de Proligue de coupe de France et de se trouver tous les deux dans la zone de relégation. A Dunkerque, Tarik Hayatoune aimerait bien faire un coup, mais les Nordistes, malgré les blessés, continuent à empiler les victoires. Deux points de plus et les hommes de Patrick Cazal seraient assurés de passer les fêtes au chaud, dans le quinté de tête du championnat.
Montpellier - Paris, la grande apothéose
Dans le haut du tableau, on ne pourra évidemment pas rater, jeudi soir, le choc entre le premier et le troisième du classement, Montpellier et Paris. Si le club héraultais a chuté trois fois ces dernières semaines, en championnat, il compte toujours quatre points d'avance sur Paris, qui retrouvera Nikola Karabatic pour l'occasion, après le retour de Luka dimanche dernier en coupe. Une victoire et la conquête du titre prendrait encore un peu plus forme pour Patrice Canayer et ses hommes. Une défaite et Paris, et peut-être même Nîmes, recolleraient à deux longueurs. Pour Saint-Raphaël, le déplacement à Tremblay pourrait se révéler piégeux à souhait. Car les hommes de Benjamin Braux, malgré les blessés, ont remporté le match qu'il leur fallait absolument gagner il y a quinze jours face à Massy et ils n'auront pas grand chose à perdre face à une des grosses cylindrées du championnat. Nantes, aussi, ne va pas avoir la partie facile du côté de Toulouse. Car les hommes de Philippe Gardent se sont remis dans le droit chemin en l'emportant dans les deux coupes la semaine passée et qu'une victoire face à une équipe qui pointe juste devant eux au classement serait une belle cerise sur leur bûche de Noël.
Le programme de la 13ème journée :
Mercredi 20.12 Nîmes - Aix à 18h45 (en direct sur beIN Sports 3) Cesson-Rennes - Ivry à 20h00 Dunkerque - Massy à 20h00 Saran - Chambéry à 20h00 Toulouse - Nantes à 20h30 Tremblay - Saint-Raphaël à 20h30
Jeudi 21.12 Montpellier - Paris à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas