Starligue - J16
Un clasico, mais pas que...
Evidemment, le clasico entre Chambéry et Montpellier constituera le point culminant de cette seizième journée. Mais c'est dans le bas du classement que cette journée risque d'avoir un enjeu particulier.
Chambéry - Montpellier, c'est surtout l'histoire d'un classique du championnat qui ne l'est plus vraiment depuis quelques années et l'arrivée du Paris Saint-Germain. Et en ce 2017, les deux équipes suivent des courbes de performances inversées, puisque les Héraultais sont invaincus et ont frappé un grand coup en l'emportant à Paris en coupe de France (34-28), pendant que Chambéry s'inclinait à Ivry lors de la dernière journée de Starligue (27-30). Cela veut-il dire qu'il n'y aura donc pas photo au Phare demain ? Pas sûr, mais ce qui est certain en revanche, c'est qu'en cas de défaite, les hommes d'Ivica Obrvan vont surtout voir fondre sur eux la meute des poursuivants. Si Saran venait à l'emporter chez lui face à Aix ferait donc la jonction à la sixième place. Qui l'eut crû ? Dans ce match entre deux candidats, déclarés ou non, à la première moitié de tableau, difficile de dégager un favori, tant les Loirettains ont toujours autant de mal à s'imposer chez eux. Autre surprise de cette première moitié de tableau, Nantes se déplace à Toulouse, dans une salle qui ne lui a pas souvent réussi. En championnat, le H n'y a même plus gagné depuis...2012 ! "Un coup c'est Dumoulin, un coup c'est Porte ou Sevaljevic, il se passe toujours quelque chose là-bas ! Mais il faut se servir des séries pour les briser" tempère Thierry Anti. "Toulouse est une équipe avec des arguments pour être dans la première partie du championnat. Bien sûr qu'on joue en Champions League dimanche, mais on ne veut pas lâcher cette deuxième place au classement. Mais sur nos matchs de février, on contrôle et on ne pourra pas se le permettre sur les matchs qui viennent".
Nîmes, encore un mois de février raté
A Nîmes, les mois de février se suivent et se ressemblent. En 2016, deux défaites face à Chartres avaient donné le coup d'envoi d'une deuxième moitié de saison bien moins réjouissante que la première. Il y a deux semaines, la défaite à la maison face à Saran (25-28) était-elle annonciatrice d'un printemps morose dans le Gard ? "C'était un moment charnière, qui pouvait nous permettre de rester collés au peloton de tête, mais nous avons livré une vraie contre-performance. Désormais, on est dans une situation où on est à quatre points du cinquième mais aussi quatre points devant le douzième" concède Rémi Desbonnet. Pour se relancer, on a trouvé mieux que deux matchs à Saint-Raphaël. Le premier, en coupe, n'a pas eu l'effet escompté (25-31). Dans le match en première période, l'USAM a craqué sur la fin, avec un nombre d'échecs au tirs conséquent. "C'est typique d'une équipe en manque de confiance, il va falloir enrayer cette mauvaise dynamique. On ne peut pas se satisfaire de bien jouer une demi-saison ou de faire des coups. On est capable de tout, de battre Chambéry au Phare mais de passer à travers le lendemain. Les matchs qui arrivent sont cruciaux et vont dessiner ce qu'on peut espérer pour la fin de saison" conclut le gardien nîmois.
Cesson au pied du mur
Si Nîmes est en manque de confiance, alors que doit-on dire de Cesson ? Les Bretons n'ont plus gagné en Starligue depuis quatre mois et continuent donc à tomber au classement. Désormais douzièmes avec seulement deux points d'avance sur le premier relégable Créteil, ils n'ont plus le droit à l'erreur, à commencer par la réception d'Ivry demain soir. "C'est déjà un match couperet, à la maison face à un adversaire direct. Tous les matchs vont être capitaux mais celui-ci fait partie de ceux qu'on ne peut pas louper" lance Jérémy Suty, l'arrière gauche des Irréductibles. La dernière sortie des Cessonnais à domicile en coupe s'est soldée par une défaite, face à Toulouse (26-27), sur un score plus étriqué que ne l'a été le match. "Le point positif c'est qu'on est tous concernés mais à un moment cela ne suffit plus. On est à la recherche d'un déclic, comme avait pu l'être la victoire face à Saint-Raphaël en phase aller. On l'avait emporté et enchainé sur une bonne série. En ce moment, c'est surtout dans la tête qu'on pêche, on a très peu de marge et au moindre point perdu, on se met en danger" ajoute Suty, le meilleur buteur breton. S'ils venaient à s'incliner demain, ils verraient sans doute Dunkerque, qui reçoit Sélestat, les distancer, tandis que Créteil recevra quant à lui le leader parisien.
Le programme de la seizième journée :
Mercredi 01.03 Cesson-Rennes - Ivry à 20h00 Saran - Aix à 20h00 Dunkerque - Sélestat à 20h00 Toulouse - Nantes à 20h00 Créteil - PSG à 20h30 Chambéry - Montpellier à 20h45 (en direct sur beIN Sports Max 4) Jeudi 02.03 Saint-Raphaël - Nîmes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 3)Kevin Domas