Starligue - J2
Toulouse méritait un peu mieux...
Saran s'est imposé sur le fil face à Toulouse, à l'issue d'un final complétement improbable (34-33).
On ne saura sans doute jamais ce qui est passé par la tête des arbitres dans les derniers moments de ce Saran-Toulouse indécis. Il reste quinze secondes à jouer, les visiteurs du Fenix ont le ballon pour s'imposer après que Philippe Gardent ait posé son temps-mort. Et soudain..."Ca a disjoncté quelque part, deux fils ont du se toucher. Je ne sais pas ce qu'elles ont sifflé...Enfin si, je sais, mais siffler ça, à ce moment du match..." Le "ça" dont parle Philippe Gardent, c'est un passage en zone contre Nemanja Ilic, clairement poussé en zone et puni par le corps arbitral. Dix secondes plus tard, Chema Rodriguez lâche le ballon à Hadrien Ramond, qui donne la victoire aux siens. "Je comprends parfaitement la frustration de Philippe. Mais on ne va pas se plaindre, cette victoire est la bienvenue, dans un match où on a été en grande difficulté défensive pendant une mi-temps" reconnaissait quant à lui Fabien Courtial, le coach saranais. Car pendant trente minutes, Saran a été à la rue défensivement, pas aidé par un Miroslav Kocic une nouvelle fois aux abonnés absents et ce malgré le fait que Toulouse évoluait sans gaucher sur la base arrière. Des pivots omniprésents, un Arnau Garcia déjà en grande forme (8 buts) et quelques montées de balle bien senties avec Ilic et Chelle aux manettes, c'était presque un miracle si les locaux arrivaient à la pause avec seulement trois buts de débours (17-20, MT).
Un 5-0 qui change tout
Sauf que le retour aux vestiaires allait permettre à Fabien Courtial de remotiver ses troupes et, surtout, de les remettre en place défensivement. "On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes, on manque de vigilance et on perd les ballons bêtement. Ces sept, huit minutes sont mon seul regret sur ce match" disait Philippe Gardent sur ce 0-5 encaissé par les siens, qui mettait Saran devant (22-20, 34') et qui allait mener jusqu'à un money-time de folie. Où la science de Chema Rodriguez et la puissance de Quentin Eymann allaient faire la différence. Saran allait bien passer à +2 à trois minutes de la fin, mais Toulouse ne cédait rien, jusqu'à pouvoir envisager la victoire finale..."C'est terriblement frustrant, car je n'ai rien à reprocher à mes joueurs sur leur état d'esprit. On a vraiment l'impression qu'on nous a enlevé quelque chose, en sachant qu'on avait au moins le match nul assuré" continuait l'entraineur toulousain qui sait que, dans l'état de ses troupes (Sole Sala, Przybylski, Morency et Gilbert blessés), tous les points sont bon à prendre. Ce que Saran a su faire, une nouvelle fois à l'arrachée, mais ils s'en contenteront. "On voulait prendre deux points sur les deux premiers matchs, on en a quatre, c'est parfait. On joue à Ivry la semaine prochaine, on veut absolument continuer notre série" concluait Hadrien Ramond, le buteur vainqueur du soir. Si on pouvait s'éviter des contestations sur l'arbitrage, dans un sens comme dans l'autre, ce serait quand même mieux.
SARAN LOIRET HB - FENIX TOULOUSE Arbitres : Anne-Laure Paradis, Elodie Tournant
Saran : Poirier (5 arrêts / 9 tirs dont 1/2 pén), Kocic (8 arrêts / 36 tirs dont 0/2 pén); Guillaume, Drouhin (4/4 dont 3/3 pén), Lamazaa-Parry (3/3), Diaw, Muyembo (2/3), Gheysen, Rodriguez (6/7), Acquevillo (7/11), Kollé (0/2), Ramond (4/4), Eymann (7/9), Jallamion, M'Bemba, Bordier (1/2)
Toulouse : Idrissi (1 arrêt / 12 tirs dont 0/1 pén), Perisic (7 arrêts / 30 tirs dont 0/2 pén); Chelle (7/8 dont 2/2 pén), Barreau, Poitou, Garcia (8/12), Ruiz Sanchez (2/8), Ternel (3/5), Pettersson (1/1), Ilic (6/10 dont 1/2 pén), Kisum (2/6), Tribillon, Bonilauri (4/4)
A Saran, Kevin Domas