Starligue - J9
Nîmes malmené mais vainqueur à Toulouse
Chahuté pendant toute la partie du côté de Toulouse, l'USAM Nîmes a du attendre les derniers instants pour s'assurer les deux points de la victoire (29-27). Et se maintenir dans le trio de tête du championnat.
Les Toulousains avaient pourtant tout fait comme il le fallait. Ils avaient laissé passer la tornade du début de match, où ils étaient battus dans le jeu rapide par la vitesse et la justesse de Mohamed Sanad et sur jeu placé par Luc Tobie. Stabilisés par les arrêts de Yassine Idrissi, les hommes de Philippe Gardent avaient ensuite réalisé la belle performance de ne pas mettre Rémy Desbonnet en chaleur, ce que peu ont fait jusque là cette saison. Avant que Rafal Przybylski ne mette la machine en route et ne mette les siens à deux buts d'avance au repos (16-14). Les joueurs du Fenix avaient même réussi à survivre au carton rouge donné à Nemanja Ilic, coupable d'avoir accroché le bras de Sanad sur la dernière action du premier acte. Mais, las, toutes ces réussites ne se sont pas révélées suffisantes. "C'est frustrant, car le projet mis en place avait bien marché, sauf sur la fin, où nous faisons deux, trois erreurs techniques qui nous coutent cher" déplorait Yassine Idrissi, qui aura longtemps retardé l'échéance quand le bateau toulousain commençait à tanguer. Car il semble qu'il faudra plus que tout ça pour empêcher l'USAM de l'emporter.
Nîmes mieux en défense après le repos
Nîmes, à défaut d'être génial dans le jeu, aura fait preuve d'un mental à toute épreuve. Rémy Desbonnet, après une première période transparente de son propre aveu, s'est réveillé au bon moment, tout comme sa défense d'ailleurs, et cette ténacité a été recompensée en fin de match. Deux erreurs toulousaines, une en défense et une sur l'attaque de l'égalisation, ont parfaitement été exploitées par Prandi puis Nyateu pour permettre aux Nîmois de conserver leur invincibilité. "Sur ce match, on voit qu'on a progressé mentalement. Avant, on était peut-être un peu crispés dans le money-time et là on l'a bien géré. On a moins bien défendu en première et c'est aussi pour ça que Rémi fait moins d'arrêts. En deuxième, on a mieux respecté le projet de jeu" se félicitait le capitaine Julien Rebichon, inhabituellement en échec à la finition, tandis que son gardien rigolait du scénario du match sur le plateau de beIN Sports : "Il va falloir qu'on pense à gagner un peu plus largement, sinon on va tous crever". Ce serait dommage de passer l'arme à gauche tout de suite alors que l'USAM est le dauphin de Montpellier au classement, Toulouse pointant deux rangs derrière. Nîmes deuxième, ce n'est toujours pas une logique, comme dirait son président, mais il va falloir s'y faire, désormais.
Les statistiques :
FENIX TOULOUSE HB - USAM NIMES GARD 27:29 (16:14) Arbitres : Thierry Dentz, Denis Reibel
Toulouse : Idrissi (13 arrêts / 39 tirs dont 0/5 pén), Perisic (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén); Chelle (5/5 dont 1/1 pén), Delanghe, Przybylski (5/6), Garcia (2/6), Sole Sala (1/4 dont 0/1 pén), Ternel (3/5), Pettersson (1/3), Ilic (5/5 dont 4/4 pén), Morency, Kisum (0/2), Tribillon (2/3), Bonilauri (2/2)
Nîmes : Pages (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Desbonnet (10 arrêts / 35 tirs dont 1/5 pén); Gallego (2/3), Suty (1/3), Rebichon (2/7), Salou, Nyateu (1/3), Hallgrimsson (1/2), Dupuy (2/4), Kaabeche (1/1), Tobie (3/6), Vozab (6/6 dont 6/6 pén), Prandi (3/6), George, Gerard (0/3), Sanad (7/7)
Kevin Domas