Starligue
Saint-Raphaël respire, Chambéry doute
En clôture de la deuxième journée de Starligue, Saint-Raphaël est allé s'imposer à Chambéry 28 à 24. Cette première victoire après le nul contre Dunkerque inaugural lance Saint-Raphaël. En revanche, le doute peut s'installer à Chambéry toujours sans point et relégable.
Si la victoire finale pourra satisfaire l'équipe à Joël Da Silva, la rencontre a montré tout le travail encore à effectuer. Beaucoup de pertes de balles, des échecs aux tirs important et de longs passages à vide, à l'instar de la fin de première période, qui auront permis à Chambéry de recoller (12-12, MT). Autre mauvaise nouvelle, mais qu'on ne peut leur imputer, la sortie sur blessure de Geoffroy Krantz qui s'ajoute à une liste déjà longue. Mais malgré cela, les varois se sont imposé. Car derrière, la défense a répondu présente, solidaire, efficace et provocatrice. Mindegia et Bannour se sont souvent retrouvés piégés à devoir faire passage en force. Les tours Hmam, Lynggaard et Karalek ont neutralisé le précieux jeux de pivots des savoyards. Rajoutez quelques arrêts de Alexandre Demaille (10/26), la grinta de Sarmiento (3/5) dans le final, et la victoire sera au bout (24-28, SF). De quoi respirer avant de jouer Nantes puis Paris.
Quentin Minel bien seul
Car en face, Chambéry n'a pas été capable d'être à ce niveau là. Des replis défensifs au mieux hasardeux, au pire inexistant - image incroyable de Vigneron accompagné de deux coéquipiers en contre sans aucun défenseur en face (13-13, 34e). Replis qui ont fait le bonheur de Saint-Raphaël, Hmam (2/2) et Vigneron (3/4) appuyant là où ça faisait mal. Sans compter les engagements rapides où Simicu (5/6) a fait merveille... La défense en 1-5 lancée en début de rencontre s'est faîtes sans engagement, contrairement à ce qui avait été vu en préparation, et a logiquement été percée de toute part. Pourtant, les savoyards ont eu l'avantage en début de seconde période, et en supériorité numérique (13-12, 33e) ! Une 0-6 bien plus ordonnée et surtout, en bon capitaine, Quentin Minel ne retenant pas ses coups de feu et de sang (8/15), chauffant le parquet et donnant de l'espoir. Une âme malheureusement avec peu écho - ce qui rend aussi compte que l'absence de Melic dépasse le strict sportif. À ses côtés, Amine Bannour (5/11) tentera bien mais sera trop irrégulier dans l'ensemble. Yann Genty (8/28) semblait aussi chercher Melic en contre-attaque lors de ses parades en première période, avant de baisser pavillon. Si après deux rencontres on ne peut encore parler de crise, l'image et le programme pour Chambéry n'augure que peu de soleil dans ce brouillard de début d'automne.
Maxime Thomas